Poser le problème du numérique dans l'enseignement supérieur aujourd'hui, c'est d'abord poser celui de l'organologie de la sphère académique dont le numérique est la dernière période. Bernard Stiegler définit le savoir académique, les conditions de sa production et de sa transmission et propose, pour que la France et l'Europe se saisissent réellement de ces enjeux, une démarche méthodique qui repose sur une nouvelle organologie académique numérique. Cette dernière s'appuie en premier lieu sur une politique massive de recherche sur le numérique, dans toutes les disciplines.
Quels sont aujourd'hui, dans le champ historique, les sujets qui nous sont interdits d'explorer ? Ou pire, seulement dans un certain sens ?
Comment y expliquer la prise de pouvoir de la pensée unique depuis une trentaine d'années ?
Annie Lacroix-Riz a vécu ce renversement et s'applique ici à en expliquer les causes.
Une remise en perspective du conflit israélo-palestinien en s'arrêtant sur de nombreux aspects du problème.
Du jeu des empires coloniaux depuis le XIXe au nationalisme arabe en passant par la question de l'antisémitisme et de l'idéologie victimaire, Henry Laurens nous invite à saisir le réel dans toute sa complexité pour en comprendre le déroulement.
Un document passionnant qui revient aussi sur la formation intellectuelle d'Henry Laurens, et sur l'état de l'université française depuis la fin des années 60.
En France, une vingtaine d'experts, souvent autoproclamés, monopolisent le débat public sur les questions économiques.
Quelles sont au juste leurs compétences ? Pourquoi la plupart d'entre eux ont-ils été incapables de prévoir la crise économique et financière sans précédent qui ébranle le monde depuis 2008 ? Surtout, ces donneurs de leçons sont-ils vraiment indépendants et leurs avis désintéressés ?
Rien n'est moins sûr...
Laurent Mauduit révèle l'affairisme, les compromissions, les conflits d'intérêts mais aussi le double jeu politique dont certains d'entre eux se rendent coupables. En toute impunité !
Car, aujourd'hui en France, une petite caste, soumise au pouvoir de la finance, a fait main basse sur le débat d'idées, les grands médias et même l'Université.
L'histoire a-t-elle un sens ? Quelle signification lui accorder ? Quelle direction lui donner ?
La question ne cesse de tarauder l'humanité. L'histoire est souvent apparue comme la manifestation d'un sens caché. Guidée par l'Esprit ou L'Idée, animée par la Raison, l'histoire humaine accomplirait, selon Hegel et ses descendants, sa destinée cachée, en dépit ou grâce aux passions des hommes qui la font. "Grand soir" et "Fin de l'histoire" apparaissent ainsi comme l'envers et l'endroit d'une même conception téléologique du devenir historique.
D'autres, au contraire, s'appuient sur son caractère "insensé" pour justifier la fatalité. Et Robert Musil s'avère être un précieux guide afin de déjouer ces deux visions opposées. Car il montre que l'histoire a besoin d'une direction, mais pas d'un but.
A une époque caractérisée par l'éternel retour de la pensée consensuelle et des impostures intellectuelles, il n'est pas inutile de retrouver la pertinence de ceux qui, de Robert Musil à Karl Kraus, de Victor Klemperer à George Orwell, ont trouvé dans la critique, l'ironie et la satire les armes théoriques et stylistiques appropriées pour mettre au jour les illusions ou les inégalités les plus manifestes.