L'Allemagne contemporaine a-t-elle réellement renoncé aux vieux buts de guerre de l'Allemagne impériale ? L'Union européenne sert-elle autre chose que les intérêts allemands ?
Pierre-Yves Rougeyron, juriste, fondateur du Cercle Aristote et directeur de la revue Perspectives Libres, revient sur le destin de notre voisin d'outre-Rhin en détaillant ce qui fait sa force, à savoir la pérennité de son projet politique, quelque soit l'élite alors au pouvoir.
Il revient également sur les cinq moyens principaux qui servent la politique allemande, à savoir son modèle économique, l'euro, l "'illuminisme" germanique, le sécessionnisme pro-allemand et la stratégie du "peuple Léming"...
Une leçon d'histoire et de réalisme politique.
L'économie est une discipline "post mortem" qui ne fait que constater les faits après qu'ils sont survenus. Comment peut-elle encore prétendre conditionner les politiques publiques des femmes et des hommes politiques qui se réfugient derrière les économistes ? Ou l'économie n'est-elle qu'une blanchisseuse ou une recycleuse de théories et d'axiomes, auquel cas les économistes ne seraient que des caméléons...
Pour l'économie et pour la finance, il y aura ― comme pour la philosophie, les sciences sociales et la littérature ― un avant et un après coronavirus. Seule notre mobilisation peut transformer la fatidique année 2020 en un grand tournant caractérisé par des considérations financières n'ayant plus de prise sur notre manière de gérer la crise. Seule notre détermination sans faille peut déboulonner la toute-puissance de l'argent afin qu'il cède enfin la place aux priorités absolues que sont la santé, l'éducation et l'emploi.
La réunification de l'Allemagne, un des plus beaux succès de l'Europe issue de la chute du mur de Berlin ? La réalité est bien différente. 25 ans après, la distance entre les deux parties de l'Allemagne continue à s'accentuer, malgré les transferts d'argent public du gouvernement fédéral et de l'Europe.
Fort d'une recherche scrupuleuse et des témoignages des principaux acteurs, Vladimiro Giacché montre comment la réunification a signifié la complète désindustrialisation de l'Allemagne de l'Est, la perte de millions de postes de travail, et une émigration vers l'ouest qui dépeuple des villes entières.
Le patrimoine économique du pays le plus prospère du bloc de l'Est a ainsi été dilapidé, spolié, saccagé, au prétexte d'une intégration à l'idéologie libérale dominante.
Après les ravages que cette même politique aveugle cause aux pays du Sud de l'Europe et au notre également, force est de constater que l'histoire de cette union qui divise parle également à notre présent.
L'année 2020 mérite d'ores et déjà le titre d'annus horribilis, additionnant une crise sanitaire rapidement présentée par les autorités comme "la pire des cent dernières années" à une crise économique et sociale d'une brutalité inégalée.
Pourtant, on a le sentiment que ce sont des décennies de choix catastrophiques en tout domaine que nous payons en 2020. Une accumulation de décisions absurdes qui a fini par provoquer le chaos. La cocotte-minute a explosé, et les responsables apparaissent sous nos yeux, nus dans leur laideur et leur folie.
Florian Philippot nous dévoile les mécanismes à l'œuvre dans cette crise, et n'hésite pas à pointer du doigt les coupables. Sans langue de bois, il explique qui nous a menés au désastre, comment les choses se sont faites, et avertit sur les terribles pièges qui nous guettent. Il tire en particulier la sonnette d'alarme sur nos libertés, en danger de mort.
Très concret dans les descriptions qu’il fait comme les nombreuses propositions qu’il avance, il appelle à un véritable programme de salut public, qui ne pourra se faire que par le sursaut national et le rassemblement du peuple français.
Olivier Delorme, historien, romancier et essayiste expatrié en Grèce, nous accorde un entretien autour de son ouvrage 30 bonnes raisons de sortir de l'Europe (H&O, 2016).
Découpé en trois parties, l'entretien commence par dresser le constat -accablant- du fonctionnement réel de l'Union européenne, se poursuit en explorant les solutions démocratiques face à cette impasse politique pour se terminer par une analyse des liens qu'entretiennent les états des Balkans avec l'entité supranationale européenne.
Un entretien mené par Olivier Rousseau.
Le mondialisme, c’est l'idéologie d'une superclasse mondiale dominante de l'oligarchie, qui profite de la mondialisation pour étendre son emprise sur la planète entière. La mondialisation c'est le mouvement technologique qui concourt au développement des échanges qui se poursuit et s'amplifie depuis la deuxième guerre mondiale, mais qui n'a vraiment recouvert toute son acception qu'au lendemain de la chute du mur de Berlin. Au début des années quatre-vingt-dix, le marxisme s’est écroulé, de l'intérieur, comme un château de cartes, et la mondialisation s'est désormais imposée à tous sous la forme d'un libre-échangisme intégral, un monde ouvert à la circulation des marchandises, des idées, des hommes également.
Qu'en est-il de cette dynamique alors que le monde économique s'est arrêté pendant de longs mois suite à la pandémie de Coronavirus ? Les plans de la superclasse mondiale sont-ils contrecarrés ? Quels rôles jouent les Etats-Unis, l'Union européenne et la Chine dans l'établissement de ce Nouvel Ordre Mondial ?
Alors que les pays européens font face à plusieurs mouvements anti-masques, devons-nous comprendre ces agitations sociales comme des révoltes légitimes contre des mesures liberticides ou comme des mouvements irrationels et complotistes ? Par ailleurs, l'Union européenne pourait-elle succomber à la crise économique qui ne manquera pas de suivre l'arrêt brutal des économies à l'échelle du continent ?
Ces questions sont débattues par Pierre-Yves Rougeyron, politologue, directeur de la revue Perspectives Libres et président du Cercle Aristote, et Slobodan Despot, éditeur et écrivain suisse d'origine serbe, directeur de l'e-magazine L'Antipresse.
Émission "Les maquisards de l'info", animée par Nicolas Vidal.
Alors que les relations entre Athènes et Ankara se sont à nouveau détériorées, sur fond d'ambitions gazières, l'historien et essayiste Olivier Delorme, spécialiste de cette région et vivant lui-même sur une petite île grecque, revient sur l'évolution des tensions entre les deux pays.
Une situation où l'Union européenne porte une écrasante responsabilité dans la montée de l'impérialisme turc...
Un entretien mené par Nicolas Vidal.