Le 8 novembre 2023, la Commission européenne a recommandé à ses vingt-sept pays membres l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine.
Alors que la guerre est toujours ouverte avec la Russie, est-ce bien l'intérêt de la France d'intégrer un pays ouvertement en conflit avec la Russie au sein de l'Union européenne ?
Émission "Ligne droite", animée par Corentin Perrigny.
Le ballet diplomatique de la crise ukrainienne est difficile à suivre, entre aveuglement et manipulations. Et pourtant, l'enjeu n'est rien moins que la paix dans une guerre qui déchire l'Europe.
Spécialiste d'intelligence économique, Pierre-Yves Rougeyron est le président du think tank souverainiste Cercle Aristote et le directeur de publication de la revue Perspectives Libres. Il nous donne un panorama de l'attitude des pays européens dans le dossier ukrainien, alors que la situation semble plus que jamais au point mort.
En Allemagne, on est soit pour Jürgen Habermas ou soit pour Peter Sloterdijk, deux philosophes qui se partagent le devant de la scène intellectuelle allemande. Le premier développe une théorie de la démocratie, le second est beaucoup plus provocateur et beaucoup plus nietzschéen. Peter Sloterdijk, philosophe et essayiste, offre, à 71 ans, un regard acerbe sur l'actualité européenne.
Dans son dernier ouvrage Réflexes Primitifs, contre le cynisme généralisé, il livre une analyse singulière du moment politique européen actuel et une forme de retour d'expérience sur ses années d'observation de la politique allemande et européenne.
Peter Sloterdijk propose une lecture de l'histoire politique européenne dans le temps long. Il n'hésite pas à faire démarrer une partie de son analyse durant la Grèce antique et met en perspective évènements contemporains et histoire longue. C'est en cela qu'il se démarque de nombreux intellectuels. Pour Peter Sloterdijk, les évènements politiques sont toujours le fruit du passé et du présent : les peuples sont héritiers de leur histoire mais également responsables de leur futur.
Maître de conférences en droit public, Benjamin Morel vient de publier aux éditions du Cerf un ouvrage appelé à nourrir un vaste débat : La France en miettes : régionalismes, l'autre séparatisme.
A côté du séparatisme islamiste, il existe dans plusieurs régions des mouvements qui militent pour obtenir l'indépendance en invoquant une identité ethnique et linguistique. Pour comprendre l'ethno-régionalisme, il faut remonter à ses sources contre-révolutionnaires, à un maurrassisme mal compris et au régionalisme vichyste, avant le tournant racialiste qui prétend fonder l’identité sur la génétique.
C'est le démembrement de la nation française qui est visé par des mouvements qui invoquent la diversité régionale mais la nient par la recomposition des langues locales et l'imposition du critère ethnique.
Après dix ans de dogmatisme européen néolibéral, la Grèce a-t-elle réussi à renégocier sa dette et à sortir de la spirale récessionniste de l'austérité ?
Il semble qu'au contraire, la crise de la dette a servi de prétexte pour imposer partout privatisations, recul de l'état social, baisse des revenus et paupérisation des classes moyennes et populaires.
L'historien et essayiste Olivier Delorme analyse dix ans de luttes et de trahisons des espoirs de tout un peuple, dans l'indifférence -quasi- générale.