- 1_2 : les illusions du souverainisme
Peut-on surmonter l'objection selon laquelle la démocratie trouve à s'exprimer de manière privilégiée – voire unique – au sein des États-nations ? Peut-on répondre aux philosophes et aux politistes qui soutiennent que la nation est la condition sine qua non de la démocratie, le seul lieu d'exercice possible des droits politiques, le terreau de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ? Céline Spector se propose de réfuter les illusions du souverainisme, en défendant la possibilité d’une démocratie post-nationale.
- 2_2 : une république fédérative pour l'Europe
Dans un second temps, Céline Spector entend montrer que les théories de la République fédérative élaborées dans L'Esprit des lois et transformées par Madison et Hamilton éclairent l'avenir politique de l'Union. Envisager une théorie des institutions libres et justes sans céder au tropisme kantien invite à déceler, dans la philosophie des Lumières, des théories de l'association libre des républiques qui n'optent pas pour le cosmopolitisme. L'enquête contribue ainsi à justifier, de manière non dogmatique, une République fédérative en Europe.
Suite au meurtre de 3 fillettes à Southport le 29 juillet, la Grande-Bretagne a vu de nombreuses manifestations "Enough is Enough" se transformer en mouvements violents contre les musulmans et les migrants dans au moins 22 villes britanniques.
Alors : criminalité, émeutes raciales ou révolte sociale ? Problème d'immigration ou d'extrême-droite ? Qu'en est-il de la situation outre-Manche et quels parallèles peut-on faire avec la situation française ?
C'est dans une perspective communiste que Loïc Chaigneau montre que la récupération de la seule souveraineté nationale sans mobilisation sur le terrain économique est vaine. De même, la reprise en main de l'outil de travail sans cadre national à même de la préserver l'est tout autant.
La souveraineté intégrale se présente comme un moyen de dépasser les contradictions de la modernité pour réaliser un humanisme total et, pour la France, l'ébauche d'une voie particulière.
C'est avec cet objectif en tête que le rapport à l'Union européenne doit être remis en cause : il devient alors urgent de ré-interroger des notions comme l'internationalisme, le patriotisme et le Frexit dans une lecture actualisée du marxisme et de la théorie politique.
Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, l'Union européenne continue de chercher à repousser les frontières de son empire, particulièrement dans la région des Balkans.
Alors que les élections européennes de 2024 viennent de se dérouler, l'historien Olivier Delorme, spécialiste de la région, nous propose de passer en revue l'équilibre politique précaire des pays alentours.
L'État-nation voilà l'ennemi. De Tony Negri au Medef, de Habermas aux transhumanistes, tous veulent en terminer avec ce symbole de verticalité avec ses frontières, son autorité et ses peuples encombrants.
Denis Collin, philosophe, prend la défense de l'État-nation qui, s'il est toujours perfectible, est la forme politique qui a pu porter et concilier sur la longue durée la liberté, la puissance et la démocratie.
Faut-il en finir avec l'espace Schengen et la libre circulation ? La Suisse peut-elle se contenter d'accéder au marché européen ou doit-elle y participer ? Les requêtes spéciales de la Suisse menace-t-elles l'ensemble des relations bilatérales avec Bruxelles ?
La nouvelle donne internationale change les priorités de l'Union européenne dans son rapport avec la Suisse, analyse le journaliste François Schaller. Alors Suisse-Europe : la fin de l'histoire ?