Comment est-on passé à un nouveau capitalisme orienté par les seuls verdicts de la finance ?
Serge Halimi retrace l'histoire de la montée des idées "néolibérales" au XXe siècle en expliquant l'essor des idées de penseurs libéraux comme Friedrich Hayek ou Milton Friedman. Il s'attache à montrer comment leurs idées ont pu recevoir un écho dans le monde politique conservateur américain (Ronald Reagan), puis anglais (Margaret Thatcher), et par quelles médiations ces idées y sont parvenues (cercles de personnalités soigneusement sélectionnées pour en faire la promotion, financement de think tank conservateurs, grands dirigeants d'entreprises, et par la concentration des médias détenus par des capitaux privés).
Emission France Inter "Là-bas si j'y suis".
Voilà 20 ans que la région des Grands Lacs africains, particulièrement la République Démocratique du Congo et le Rwanda, vivent au rythme de guerres, de génocides, de pillages et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi cette tragédie est-elle ignorée des grands médias ? Pourquoi les différentes agressions répétées du Congo et le pillage de ses ressources naturelles par les armées rwandaise et ougandaise n’ont-elles jamais été sanctionnées par la "communauté internationale" ? Pourquoi les différentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le pillage du Congo ne sont jamais suivies d’effet ? Pourquoi les différentes tentatives politiques pour mettre fin au carnage en cours dans ce pays, depuis près de deux décennies, n’ont jamais abouties ?
Se fondant sur une parfaite connaissance de la région des Grands Lacs africains, Charles Onana Patrick Mbeko brossent un tableau documenté de la situation qui nous permet de comprendre la réalité de l’effroyable tragédie qui déchire cette région.
L'Europe de l'Est, depuis la fin de la guerre froide, est devenu un théâtre d'affrontements important entre les puissances atlantiste et russe.
Alors que l'Ukraine est plus que jamais divisée, que la Hongrie subit les attaques d'ONG sponsorisées par les Etats-Unis et que l'Allemagne tente encore et toujours de tirer son épingle du jeu, Romain Bessonnet nous donne les clés pour comprendre l'état actuel des rapports de force dans la région.
Au travers de cet entretien du mois de décembre 2014, Pierre-Yves Rougeyron revient sur les sujets qui font l'actualité, et tente de délivrer des analyses qui s'expliquent par les tendances lourdes qui agitent notre époque.
De l’affaire des crèches à la question de la laïcité, du problème de la souveraineté aux débats sur les formes politiques (républicanisme, monarchie), de l'hypothétique remigration à la question géopolitique de la reprise des relations États-Unis/Cuba, Pierre-Yves Rougeyron nous dresse un tableau de l'état de la France et du monde.
Entre 1926 et 1929, le Mexique connaît une révolution dans la révolution (1910-1940) : la rébellion des Cristeros. Dans sa volonté de transformer la société, l'État, sous la présidence Calles, agresse frontalement l'Église catholique qui réagit en suspendant le culte. L'État ferme alors les églises, interdit le culte privé et la distribution des sacrements.
S'agit-il d'un énième épisode d'un conflit séculaire entre deux vieux adversaires, d'une diversion idéologique dans un contexte économique difficile, alors que plane la menace d'un nouveau bras de fer avec l'encombrant voisin américain ?
Quoi qu'il en soit, l'épisode débouche sur un fait totalement inattendu : le peuple, blessé dans ses convictions les plus profondes, à bout de patience après avoir épuisé tous les moyens légaux de résistance, se soulève au nom du Christ-Roi (Cristo Rey). Malgré une répression impitoyable, non seulement l'insurrection ne s'éteint pas, mais elle se structure et se développe. L'État se découvre dans une impasse. Il en sort grâce à la médiation américaine : en 1929, le culte reprend, les Cristeros déposent les armes. Mais le bilan humain est tragique : plus de deux cent mille morts, combattants des deux camps et civils, des centaines de milliers de Mexicains ont fui leur pays. Une chape de plomb tombe alors sur l'événement, que l'histoire officielle va s'appliquer à oublier...
Jean Bricmont expose la pensée de Noam Chomsky, après la parution d'un Cahier de l'Herne le concernant.
Plusieurs aspects de son œuvre sont ici abordés : ses théories linguistiques renouvellant la discipline comme son engagement politique, où il réinvente une certaine tradition libertaire, plongeant ses racines dans le libéralisme classique ainsi que dans la critique marxiste de l’exploitation et de l’aliénation.
Hitler a comblé les attentes qu’industriels et banquiers avaient placées en lui. En effet, il réalisa tous les points importants de leur "programme" plus diligemment, plus complètement et plus impitoyablement qu’ils n’auraient pu ou osé le faire eux-mêmes.
En outre, à l’issue de douze années d’une dictature nazie dont ils avaient pourtant été les parrains, banquiers et industriels rejetteraient tous les crimes sur le dos d’Hitler et plaideraient pieusement "non coupables".
Jacques Pauwels, par cette histoire qu'il nous rappelle de façon très documentée, est de ceux dont l’élite économique ne souhaite pas entendre parler.
René Cagnat est un des meilleurs experts français de l’Asie centrale, qu’il présente au travers de sa conférence comme un chaudron toxique, voire explosif.
Il détaille d’abord le microcosme fébrile des acteurs pour ensuite expliquer, grâce à sa connaissance du terrain, les influences croisées des différents acteurs régionaux ou internationaux (USA, Russie, Chine, islamisme).
Sa condamnation est sans appel : l’Asie Centrale et l’Afghanistan subissent l’influence déstabilisatrice de la présence occidentale dans toute la région...