Une conférence dans laquelle l'authentique catholique réactionnaire et défenseur du principe national qu'était Thomas Molnar opère une comparaison de deux systèmes qui se veulent opposés : le libéralisme et le socialisme.
Malgré l'apparente opposition, l'histoire de la philosophie nous permet de leur trouver une origine commune, et l'étude de leur réalisation concrète nous laisse entrevoir une finalité semblable : la production d'un monde tendant à l'homogénéisation et à l'uniformité. C'est le même rêve de l’homme moderne qui se cache sous ces deux idéologies : l’utopie et la technologie, le miracle politique et le miracle matériel, idéaux éphémères qui s’écroulent à chaque instant.
Le mote d'ordre est donc : "Ni Washington, ni Moscou : pour un monde de nation indépendantes !"
Remarque : la qualité audio est très mauvaise.
Découpage et contenu de l'échange :
[ 00:00] Introduction
[ 08:56] Présentation de l'ouvrage « Communisme et Totalitarisme »
[ 10:59] I. « Lénine, inventeur du totalitarisme »
[ 20:25] Stéphane Courtois vs. Jean-Jacques Marie (historien trotskiste) #1
[ 27:26] II. « Staline ou le triomphe du totalitarisme »
[ 36:07] Stéphane Courtois vs. Annie Lacroix-Riz (historienne communiste)
[ 39:52] III. « Communisme, crime contre l'humanité, génocide »
[ 48:42] Stéphane Courtois vs. Jean-Jacques Marie (historien trotskiste) #2
[ 49:14] IV. « Histoire et mémoire du communisme »
[ 56:27] Pacte germano-soviétique & alliance germano-soviétique (70e anniversaire)
[1:02:22] Chute du mur de Berlin (20e anniversaire)
[1:32:13] Débat (Questions / Réponses)
[1:32:24] Q/R1 L'exception Raymond Aron, rôle de l'Armée Rouge
[1:36:47] Q/R2 Totalitarisme et économie
[1:38:36] Q/R3 Orientation des manuels scolaires, Hannah Arendt
[1:42:15] Q/R4 L'imposture Guy Môquet
[1:45:26] Q/R5 Jacques Duclos, Santiago Carrillo, Franco, origines & mythes de la guerre d'Espagne
[1:54:28] Q/R6 Vladimir Poutine & le KGB, Gorbatchev & le putsch de Moscou, Deng Xiaoping & la Chine
Le chaos apparent qui règne en Ukraine est-il animé par une logique quelconque ? Peut-on comprendre la dynamique de ce conflit ?
En mêlant une approche interne (problème historique de l'identité ukrainienne) et externe (affrontement des blocs Occidental/Russie), John Laughland nous permet d'y voir plus clair.
Malheureusement, le grand perdant semble être -pour l'instant- l'Europe, impuissante et veule face aux tentatives de manipulation de l'Empire américain.
La conférence est organisée par l’association "France-Russie Convergences", et introduite par Jean-Claude Manifacier.
L’irruption des États-Unis dans la Deuxième Guerre mondiale doit-elle être considérée comme une croisade contre la barbarie nazie, la lutte du Bien contre le Mal ? Jacques Pauwels, historien canadien, brise le mythe. À ses yeux, les Américains étaient, en effet, loin d’être inintéressés par les ressources économiques et la dimension géostratégique des régions qu’ils allaient libérer. Ils débarquèrent donc avec une idéologie, des vues politiques, une conception des rapports sociaux à préserver et, bien entendu, avec l’idée qu’il fallait assurer les intérêt de leurs entreprises et du capitalisme américain. La crainte de l’expansion communiste et le désir d’en limiter les effets ne furent évidemment pas étrangers à cette philosophie interventionniste.
Né comme courant d'opposition opportuniste à la dégenérescence de l'Internationale communiste et la contre-révolution stalinienne, le trotskysme est passé définitivement du côté de la classe dominante avec son soutien au camp "démocratique" lors de la deuxième guerre mondiale impérialiste. Sa nature fondamentalement anti-ouvrière n'a fait que se confirmer depuis, notamment depuis Mai 68 en France et le ralliement quasi-systématique de ses cadres au camp libéral-libertaire ou néo-conservateur.
Les auteurs d'Europe occidentale qui étudient la Révolution Conservatrice allemande (RC) mettent toujours l'accent sur le rôle de la Russie dans la gestation de ce corpus doctrinal et relèvent que ce terme est né en Russie au départ.
Youri Samarine parlait effectivement en 1875 de "Révolution conservatrice" et titrait ainsi une de ses brochures programmatiques.
Par ailleurs, on ne peut nier que la RC allemande était russophile et luttait pour une Ostorientierung de la diplomatie et de la politique étrangère allemandes.
Cette option était quasi partagée par tous: depuis les Jungkonservativen jusqu'aux nationaux-bolcheviques, en passant par les géopolitologues de l'école de Haushofer.
Dans ce sens, les idées radicales et claires de Jean Thiriart sur l'empire euro-soviétique de Dublin à Vladivostok, à construire par le mouvement Jeune-Europe, et la fameuse tirade d'Alain de Benoist, où il avouait préférer porter une casquette de l'Armée Rouge plutôt que d'aller déguster des hamburgers du côté de Brooklin, restent dans la droite ligne de cette russophilie et de cette Ostorien-tierung révolutionnaire-conservatrice.
Claude Lefort retrace le cheminement intellectuel qui l’a amené à décrire le totalitarisme soviétique non simplement comme un régime à parti unique ou comme un capitalisme d’Etat, mais comme une forme inédite de société.
Il explique ainsi ce qui l’a opposé aux interprétations d’Hannah Arendt et à celles de Cornelius Castoriadis.