La radicalité écologiste. Avec Nicolas Casaux pour Hic&Nunc.


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02.2022

Sur son site partage-le.com, Nicolas Casaux développe un discours écologiste radical et propose une analyse résolument technocritique. L'occasion de partager une conversation autour du progrès et de ses méfaits, des "exigences des choses plutôt que l’intention des hommes", des éco-charlatans, du transhumanisme et du transgenrisme, mais aussi de féminisme, de littérature, de nature et de la quête vers l'autonomie.

Le sexe des modernes : pensée du Neutre et théorie du genre. Avec Eric Marty pour l'Université de New York.


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12.10.2021

Disjoindre le sexe et le genre est un geste éminemment moderne, théoriser cette dissociation l'est plus encore. Le travail qu'Eric Marty nous présente est d'une certaine manière l'histoire de ce geste. Il nous mène des grandes entreprises déconstructrices de la Modernité des années 1960-1980 jusqu'au triomphe contemporain de la théorie du genre : de Sartre, Lacan, Deleuze, Barthes, Derrida ou Foucault jusqu'à Judith Butler.
Pourtant, parce qu'il s'agit d'un objet aussi fuyant que précieux, le sexe des Modernes est aussi un révélateur. Loin d'être tout à fait commun aux deux espaces intellectuels que sont l'Europe et les États-Unis, il est peut-être témoin de leurs divisions : disputes, équivoques, héritages détournés, et guerres silencieuses ou avouées…
Il s'agit non seulement d'éclairer des doctrines récentes que la confusion des temps travaille à obscurcir, mais aussi d'explorer ce qui s'est déplacé au tournant des XXe et XXIe siècles entre le continent européen et le continent américain. Transmission ou au contraire fracture ?
Le moment est venu d'interroger le partage du sexe et du genre sous l'angle de son histoire puisque cette histoire est la nôtre, et sans doute plus que jamais.

Une rencontre qui s'est tenue à la Maison Française, avec Sandra Laugier et Denis Hollier comme discutants.

La déconstruction et le neutre. Avec Baptiste Rappin pour l'Université Sorbonne-Nouvelle.


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2022

Maître de Conférences à l'Université de Lorraine, Baptiste Rappin mène une réflexion sur les fondements philosophiques et anthropologiques de la société industrielle et managériale. Récemment, c'est au mouvement de la déconstruction qu'il s'est intéressé, mouvement qui porte une attention particulière au au genre neutre, dans lequel il voit un défi à l'assignation à l'identité opérée par le concept.
Alors qu'aujourd'hui certains militent pour l'adoption de l' "écriture inclusive" ou encore des pronoms personnels "neutres", il est intéressant de se demander si nous n'avons pas affaire à des héritiers de la déconstruction dans ce retour assumé à une forme d'indifférenciation.

Une intervention dans le cadre des "leçons de la Sphère", dispensées par Carlos Pereira.

Quand la philosophie bascule dans l'antihumanisme. Avec Jean-François Braunstein sur QUB Radio.


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09.2019

On a l'habitude d'assimiler, de manière un peu rituelle, la philosophie à l'amour de la sagesse. Elle permettrait de méditer sur le monde, de l'éclairer, de mieux le comprendre. Nul ne contestera que ce soit souvent le cas. Mais qu'arrive-t-il lorsque la philosophie devient folle ?
C'est la question posée par Jean-François Braunstein dans son livre Quand la philosophie devient folle (Grasset, 2018). Il se questionne sur les élucubrations de la théorie du genre, sur l'antihumanisme qui accompagne trop souvent la cause animaliste et sur le nouveau rapport à la mort qui s'impose dans notre société.
Une contribution fondamentale pour mieux comprendre certaines dérives actuelles de la philosophie.

Émission "Les idées mènent le monde", animée par Mathieu Bock-Côté.

La philosophie devenue folle. Avec Jean-François Braunstein pour l'Alliance Israélite Universelle.


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06.02.2020

Trois débats obsèdent la scène publique "progressiste", autour du genre, des droits de l'animal et de l'euthanasie. Et lorsqu'on lit certains des textes qui en donnent le la, on découvre derrière les bons sentiments affichés des horizons absurdes, sinon abjects.
Si le "genre" n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre les animaux et les humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le seraient pas, pourquoi ne pas liquider les "infirmes", y compris les enfants "défectueux" ? Pourquoi ne pas collectiviser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus en forme ?
Tels sont quelques énoncés qui s'installent dans le discours contemporain de l' "émancipation". Il s'agit d'y prétendre abolir les "limites", toutes les limites. Alors qu'il convient au contraire de penser pour la vie, les limites qui nous constituent.

Faut-il se libérer du corps féminin ? Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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18.11.2020

Quand paraît Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, en 1949, c'est un scandale. À gauche comme à droite, chez les hommes comme chez les femmes, le livre est jugé grossier et ridicule : "L'initiation sexuelle de la femme est-elle à sa place au sommaire d'une grave revue littéraire et philosophique ?" se demande François Mauriac dans le supplément littéraire du Figaro.
Car oui, dans Le deuxième sexe, sans surprise, Beauvoir parle... de sexe, mais aussi de sexualité, et de sexualité féminine.
Qui avait, avant elle, parlé dans un même ouvrage de philosophie, de puberté, de clitoris et d'homosexualité ? Qui avait brossé le portrait de la femme mariée, de la prostituée, de la femme vieille, de l'initiation sexuelle de la jeune fille, et de la femme indépendante condamnée à être frigide ou masochiste ?
Simone de Beauvoir déplie dans cet ouvrage les ressors incarnés de la domination masculine à travers une réflexion et une description du corps féminin, dépeint tantôt comme un asservissement au destin de femelle, tantôt comme le lieu d'une possible libération.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Roswitha Scholz et la critique de la valeur-dissociation. Avec Benoit Bohy-Bunel et Clément Homs à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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17.01.2020

Roswitha Scholz est, aux côtés de Robert Kurz et des membres de la revue Exit !, l'une des principales théoriciennes en Allemagne du courant de la critique de la valeur-dissociation (Wert-Abspaltungskritik). Elle s'attache à théoriser le lien entre capitalisme et patriarcat moderne ainsi que les métamorphoses de ce patriarcat, et à dépasser les féminismes de l'égalité et de la différence, comme les féminismes intersectionnels, déconstructionnistes, matérialistes, écoféministes ou de la "lutte des classes".
Avec son théorème de la "valeur-dissociation", Roswitha Scholz propose une critique féministe du patriarcat capitaliste au-delà du progressisme politique, du marxisme traditionnel et de tous les développements postmodernes. Elle effectue une critique radicale de la modernité comprise comme patriarcat producteur de marchandises, ce qui la conduit à refuser de se laisser enfermer aussi bien dans la croyance en un progrès immanent de la modernité, que dans les "contradictions secondaires ", l'essentialisme naturalisant ou le différentialisme post-structuraliste.

Métamorphoses de la différence sexuelle. Avec Sylviane Agacinski aux Semaines Sociales de France.


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24.11.2012

On naît fille ou garçon, on devient femme ou homme.
La différence sexuelle est une donnée naturelle que les sociétés interprètent diversement. Partout, on cultive la différence des sexes. Mais partout aussi on établit entre eux une hiérarchie : le masculin domine le féminin et même l'efface pour figurer à lui seul le genre humain.
Critiquant Simone de Beauvoir, Sylviane Agacinski soutient qu'il n'y a pas de contradiction entre la liberté des femmes et leur "destin biologique". La maternité devient au contraire, plus que jamais, une expérience privilégiée de la responsabilité et un modèle universel d'ouverture à l'autre.
La relation entre les hommes et les femmes ne dépend d'aucune vérité éternelle : elle résulte d'une longue histoire dont les débats toujours actuels révèlent la permanence de la question.

Une conférence "Hommes et femmes, la nouvelle donne".