L'Homme et la fin du temps. Avec Jean Brun, Richard Landes, Jacques Paul, Guy Lobrichon, Annie Cazenave et Jacques Paul sur France Culture.


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08.1982

Avec la tradition prophétique et messianique, l’idée d’un monde débarrassé du mal n’est plus située au temps passé des origines ; elle est l’avenir promis par Dieu au peuple des fidèles. Ce sera un bonheur inouï et un temps de justice, le jour où, comme prophétise Isaïe, le Seigneur "essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre, effacera l’humiliation de son peuple ; c’est Lui qui l’a promis".
Au début de l’ère chrétienne, cette méditation prophétique sur la fin des temps trouve sa pleine expression dans l’Apocalypse de saint Jean : d’abord sera établi sur la terre un royaume de mille ans de prospérité, où les justes connaîtront une première résurrection ; puis, après un nouvel assaut de Satan, viendra le temps de la seconde résurrection, du Royaume des cieux, décrit, dans la vision de Jean, sous la forme de la Cité sainte, la Jérusalem céleste.
Les courants millénaristes sont ceux qui, dans la mouvance chrétienne, prennent au sens propre l’annonce d’un royaume terrestre de mille ans de bonheur ; ils se développent à partir du XIIe siècle, par un retour aux traditions eschatologiques des premiers chrétiens.
Dans ce contexte, l’abbé Joachim de Flore élabore une division de l’histoire de l’humanité en trois âges : après celui du Père (Ancien testament), puis celui du Fils (Nouveau testament), il annonce l’imminence de l’âge de l’esprit, qui sera comme un été de la sagesse.

Du yahvisme au sionisme. Avec Laurent Guyénot à L’Heure la plus sombre pour E&R.


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13.03.2017

Pour ce 70e numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent et Xavier reçoivent Laurent Guyénot, auteur de l’ouvrage Du yahvisme au sionisme.

 0:00:00 : Introduction
 0:01:25 : De JFK au sionisme
 0:08:00 : Le yavhisme ?
 0:12:20 : Le dieu chrétien
 0:14:12 : Des sources égyptiennes du yavhisme
 0:18:00 : La conception de la vie après la mort chez les juifs
 0:21:20 : Résurgences
 0:23:20 : La Bible est un projet, mais lequel ?
 0:29:00 : Les juifs et leurs élites
 0:33:12 : Du génie juif
 0:35:30 : La Shoah, nouvelle divinité
 0:37:20 : Chrétiens, juifs : regards sur la Bible
 0:40:00 : Le Talmud : un outil d’aliénation des juifs
 0:46:00 : Yavhé chez les chrétiens
 0:51:20 : La problématique démographique chez les juifs
 0:54:00 : Le judaïsme et la nature humaine
 0:55:25 : C'est quoi être juif ?

Progrès et catastrophe selon Walter Benjamin. Avec Arno Münster pour l'Institut Heinrich Mann à Pau.


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19.11.2016

Arno Münster se penche sur la critique du progrès selon Walter Benjamin, la riposte d'Ernst Bloch et les apports de Günter Anders.
Il soutient la thèse que dans la philosophie du XXe siècle, le catastrophisme éclairé a remplacé la pensée progressiste traditionnelle et que l'émergence du mouvement écologique a renforcé le scepticisme par rapport au progrès. Cette évolution a eu des effets négatifs sur tous les partis qui s'engagent dans une politique d'émancipation, notamment en ce qui concerne le progrès social.

Une conférence prononcée dans le cadre du salon du livre "Les idées mènent le monde".

De l'engagement des chrétiens en politique. Avec François Huguenin à l'Institut Philanthropos.


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07.12.2016

Historien des idées et essayiste français, François Huguenin nous livre une réflexion sur le sens de l'engagement des chrétiens dans la cité et nous invite à vivre pleinement le précepte évangélique qui nous exhorte les disciples du Christe à vivre dans le monde, sans être du monde.

Les iconoclastes, de Cromwell à Daech. Avec Robert Steuckers pour E&R à Lille.


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21.01.2017

Au XVIe siècle, les réformés, qui renouaient avec l'Ancien Testament, considérèrent le culte de Marie, les statues et autres représentations religieuses comme idolâtres. Ils se mirent à saccager ces ouvrages : c'est ce que l'on appelle l'iconoclasme protestant.
Les premiers actes iconoclastes se produisirent dans l’espace germanique à Zurich (1523), Strasbourg (1524), Copenhague (1530), Genève (1535), et Augsbourg (1537). La grande crise iconoclaste française eut lieu lors de la première guerre de religion en 1562. Dans les villes prises par les protestants, les édifices religieux furent systématiquement saccagés. En 1566, ce furent la Flandre et les Pays-Bas en général qui connurent une grande flambée iconoclaste. Le mouvement, d’inspiration populaire, commença à Steenvoorde et se répandit dans les alentours.
Cette obsession de destruction de l’héritage passé au profit d'une "table rase" n’est pas sans rappeler la destruction récente de la cité antique de Palmyre par l’Etat Islamique...

Entre crise et guerre : philosopher ? Avec Dominique Pagani à la Commune libre d'Aligre à Paris.


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2015

Plutôt qu’une reconstitution linéaire de l’histoire de la philosophie, l’intervention portera surtout sur ce qui, à la faveur de la crise en cours, fait surgir la spécificité de l’interrogation philosophique en général, via ses concepts les plus récurrents.
La référence aux auteurs servira à illustrer les problématiques ainsi dégagées, autant que leurs effets transversaux dans les champs concernés : du poétique au politique, en passant par le religieux ou le scientifique.

Les non-musulmans en islam : entre mythes et réalités. Avec Youssef Hindi chez E&R à Bordeaux.


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14.01.2017

Il existe aujourd'hui une réelle déformation quant à la perception qu'ont les non-musulmans de l’islam. Ce biais de perception est d'ailleurs encouragé et exploité dans le cadre de la stratégie du choc des civilisations qui vise à opposer un monde chrétien monolitique à un espace musulman qui le serait tout autant.
L'historien Youssef Hindi, fidèle à sa méthode de contextualisation historique combinée à une étude exégétique minutieuse, s'emploie dans cette conférence à étudier les rapports complexes, souvent méconnus ou oubliés, de la chrétienté et du monde musulman. Car de la naissance et de l’expansion de l’islam à aujourd'hui, ces rapports ont évolué et le statut des minorités chrétiennes en terre d'islam a grandement évolué.
Au-delà des croyances et des mythes simplistes, un retour au sérieux des études historique et exégétique est salutaire !

Mort d'une idole, celle de Dieu. Avec Jean-Luc Marion sur Canal Académie.


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29.03.2009

Jean-Luc Marion, philosophe, spécialiste de Descartes et phénoménologue, nous parle de Dieu et du retrait du divin, de l’amour et de son absence en philosophie, ou encore de la charité. Mais en nous invitant à penser autrement ces notions.
Ce professeur à la Sorbonne et à Chicago a développé une nouvelle approche de Dieu, débarrassée des pesanteurs de l’Etre, pour mieux reprendre cette question. Il écrit : L’idole et la distance (1977) et Dieu sans l’être (1982). Jean-Luc Marion occupe, dans la philosophie française, une place de choix, une place singulière. Un peu à contre-courant de la philosophie dominante dans les années 1968, il cherche à :
 - Réhabiliter la philosophie, son histoire et sa fonction. Il eut comme maître Jean Beaufret et Ferdinand Alquié, le premier étant "l’introducteur" de Heidegger en France et le second, LE spécialiste de Descartes à la Sorbonne. Il deviendra, à son tour, spécialiste de Descartes, lui consacrant cinq livres.
 - Penser autrement "la mort de Dieu", objet de L’Idole et la distance (1977) en considérant cette mort comme, avant tout, la mort d’un concept, d’une certaine primauté de l’Etre et du "Dieu moral". Il considère ce retrait du divin comme l’ultime figure de la révélation. En somme, dit-il 1/ Le Dieu qui est mort est une représentation (une idole) contre lequel il faut lutter 2/ Dieu, lui, est mort sur la croix et est donc en retrait – manière, pour nous, d’éprouver la filiation.
 - Penser autrement l’amour et la charité. Dans Le phénomène érotique (2003) il indique, au début de son livre, que la "philosophie ne dit aujourd’hui plus rien de l’amour, ou si peu", qu’elle "n’aime pas l’amour" et que nous constatons un "divorce" entre la philosophie et l’amour, que nous vivons "dans un grand cimetière érotique". Il y a, dit-il, une "rationalité érotique" et l’amour en relève.