Contre toutes les falsifications du spectacle marchand, Francis Cousin nous propose ici, en deux temps, de comprendre l'actualité radicale de la grève sauvage historique de 1968 et de saisir les enjeux contemporains du terrorisme étatique de la crise de l'économie politique.
Un jalon de conscience vraie surnageant dans l'océan des fausses représentations du fétichisme de la marchandise...
Dans la guerre de l’information, les mensonges sur les faits réels entretiennent la peur et la guerre froide au profit des USA et de ses multinationales. Ils permettent la continuation des prédations et la croissance de leurs profits.
Michel Collon nous donne des clés pour comprendre cette stratégie impérialiste des pays puissants pour contrôler le monde :
– les guerres du pétrole et du gaz pour contenir les puissances rivales
– l'importance de l'Océan indien pour contrôler les routes maritimes vers la Chine
– l'alliance discrète avec des terroristes bien utiles
– la manipulation des conflits sociaux et religieux
Bref, "diviser pour régner". Une stratégie qui mène le monde au bord de l'abîme.
Pour résister, il faut d’abord comprendre.
Il y a plus de trente ans, Christian Salmon renonçait au projet d'écrire la vie d'une légende oubliée de la Révolution russe : Iakov Blumkine, terroriste, tchékiste, poète, stratège militaire, agent secret, exécuté à l'âge de vingt-neuf ans sur ordre de Staline.
Les années ont passé jusqu'à ce que l'auteur découvre à l'occasion d'un déménagement une malle contenant les archives du "projet Blumkine" : des manuscrits, des documents, de rares photographies, et des souvenirs personnels.
Il décide alors de reprendre le "projet Blumkine" pour proposer un récit biographique inclassable, à l'image de ce personnage pris dans les reflets de sa légende : l'enfant romantique d'Odessa, l'assassin de l'ambassadeur d'Allemagne en 1918, le poète qui fréquente Isadora Duncan et l'avant-garde artistique du début des années 1920, le guerrier et le stratège qui reconquièrent la Mongolie, l'agent du NKVD en Palestine, le secrétaire de Trotski... L'auteur entreprend un voyage sur les pas de ce jeune homme qui prétendait avoir eu neuf vies et qui avait tout "d'un amant authentique de la poésie et d'un tueur-né". Un voyage qui le mène d'Odessa à Moscou, d'Istanbul jusqu'aux plateaux du Tibet.
Mais les événements se télescopent : la vie du héros rencontre celle de l'auteur, l'Histoire percute les soubresauts du présent. Le "projet Blumkine" change alors de nature, il déborde de son cadre, la chronologie est pulvérisée, le biographe est à la peine. Un autre voyage commence...
Gerbert Rambaud, historien et avocat, nous présente, dans un premier temps, ses réflexions sur les rapports historiques que le territoire français a entretenus avec la religion musulmane.
Dans un second temps, le géopoliticien Alexandre Del Valle nous propose de réfléchir aux problèmes concrets que pose l'islam conquérant aux sociétés occidentales en général et à la France en particulier.
Saurons-nous relever le défi ?
Puissance prolifératrice, partenaire économique essentiel de la marche vers l'ouest chinoise, allié des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme" jusqu'aux récentes déclarations de double jeu de la Maison blanche en décembre 2017, soutien de nombreuses factions politico-militaires en Afghanistan, rival de l'Inde avec laquelle elle est toujours en conflit au Cachemire, le Pakistan est à la croisée des chemins et incarne aujourd'hui plus que jamais un risque géopolitique majeur.
De nombreux rapprochements ont été faits entre le terrorisme dans le monde contemporain et la Théorie du partisan de Carl Schmitt.
Il s'agit donc de relire cette théorie en la restituant dans son contexte propre et dans le cadre de la théorie schmittienne des grands espaces, afin d'évaluer ce qui peut nous éclairer aujourd'hui et ce qui relève d'une projection anachronique.
Une conférence qui a lien dans le cadre des Rendez-vous philosophiques d'Orléans–Tours, sur la thèmatique "Etranges étrangers".
Le Front populaire constitue un moment exceptionnel dans l'histoire contemporaine française, en termes de mobilisation politique ou de confrontation sociale et symbolique. Temps de radicalisation et de bipolarisation accélérée, il est aussi longtemps resté un objet d'histoire controversé.
Cette conférence a pour ambition de se dégager de la mémoire partisane dont le Front populaire a longtemps été l'otage. Car de nombreux éléments existent pour essayer de renouveler ou en tout cas d'interroger cette histoire d'un événement majeur dans l'histoire politique du XXe siècle.
À cet effet, le spécialiste des pratiques politiques Olivier Dard étudie le comportement des formations politiques de droite durant cette période.
Une intervention qui prend place dans le cycle de conférences organisé par le Comité d'histoire, en lien avec l'exposition organisée à l'Hôtel de Ville de Paris "1936, le Front populaire en photographie".
Contrairement à ce qu'on peut lire dans les manuels de relations internationales, la démocratie n'est pas par elle-même porteuse de paix, sinon les colonisations française et britannique n’auraient jamais eu lieu, les Américains ne seraient pas en Irak et les Israéliens ne coloniseraient pas les Territoires occupés. À l'inverse, toute dictature n'est pas belliciste.
Qui fabrique l'ennemi ? Fabriquer de l'ennemi suppose diverses étapes : une idéologie stratégique donnée, un discours, des faiseurs d'opinion que nous appellerons des "marqueurs" et enfin des mécanismes de montée à la violence. Les "marqueurs d'ennemi", ce que les Américains appellent les strategists qu'il faudrait ajouter à la catégorie des marqueurs identitaires des sociologues, sont multiples et différents selon les types de conflits.
Si donc l’ennemi est une construction, il doit être possible d'en dresser une typologie : l'ennemi proche, le rival planétaire, l'ennemi intime, l'ennemi caché, la guerre du Bien contre le Mal, l'ennemi conceptuel et enfin, l'ennemi médiatique.
Et si l'ennemi est une construction, il doit être possible de le déconstruire.