Lié de nombreuses années avec le grand écrivain allemand Ernst Jünger (1895-1998), Alain de Benoist passe ici au crible près d'un siècle de création littéraire (journaux, souvenirs, essais, romans) habitée par un cheminement de poète tout à la fois libre et fidèle à une double aspiration vers la nature et l'âme, le réel et le sacré.
Anti-individualiste, théoricien de la révolution conservatrice revenu de sa mystique de la guerre et de sa foi en une industrie prométhéenne, la pensée de Jünger transparaît dans toute son acuité et actualité d'écosystème affranchi de la loi de l'argent et du désenchantement matérialiste.
Tout cela à travers le remarquable décryptage systématique effectué par Alain de Benoist des figures du Soldat du front, du Travailleur, du Rebelle, et de l'Anarque, invitation à un voyage à travers l'univers symbolique et enraciné de celui dont François Mitterrand dit qu'il fut "l'un des plus grands Européens du XXe siècle".
Émission du "Libre Journal des amitiés françaises", animée par Thierry Delcourt.
Et si le but principal de la vaccination était de parvenir à une normalisation du port d'identité numérique par chaque citoyen ?
L'ingénieur et physicien Philippe Guillemant, spécialiste en intelligence artificielle, nous explique comment la crise sanitaire a accéléré certains bouleversements sociétaux et quel futur cela laisse entrevoir.
Un entretien mené par Pierre-Yves Rougeyron.
Fort d'un travail approfondi sur les théories architecturales renaissantes et classiques ainsi que sur l'architecture humaniste, Pierre Caye affirme que si Le Corbusier a voulu définir la maison comme une machine à habiter, il n'y a rien de mécanique ni d'exclusivement moderne dans cette définition.
La conception machinique de l'architecture est déjà clairement présente dans le De architectura de Vitruve. On peut définir la machine simplement, à la façon des encyclopédistes, comme un dispositif qui économise la force et le temps. Cette définition s'applique à l'architecture comme à tout type de machine à travers l'histoire des techniques. Simplement, les notions de temps, de force, voire d'économie se révèlent ambiguës et ne revêtent pas le même sens selon les différents types de machines. C'est à la signification que donne à ces termes la machine eurythmique, fondée sur l'harmonie linéaire, qui caractérise l'architecture à l'âge humaniste et classique, que s'attache cet exposé.
Que faire face à la montée en puissance des réseaux de téléphonie 5G qui doivent permettre la mise en place des objets hyperconnectés ? Que faire face à la surveillance des populations qui ne cesse de faire des progrès entre l'extension de la police administrative et le quadrillage du territoire par les radars, les caméras, les QR Codes, les "pass" ? Comment résister aux rêveries transhumanistes des BigTech qui vireront rapidement au cauchemar dystopique ? Comment construire un avenir sans exogenèse, sans pesticides, sans migrants, sans République laïque et obligatoire ?
Un seul front uni : le bioconservatisme intégral et radical !
Qu'est-ce qu'un bon robot ? Comment devrait-il se comporter dans une situation délicate et dans quelle mesure les théories morales traditionnelles peuvent-elles se traduire en algorithmes ?
Le chercheur Martin Gibert nous introduit ici à l'éthique des algorithmes en s'interrogeant sur la meilleure manière de programmer un agent moral artificiel.
Il soutient que c'est l'éthique de la vertu qui, combinée à cette technique d'Intelligence Artificielle qu'est l'apprentissage supervisé, semble la plus apte à donner des robots fiables, neutres sur le plan métaéthique, et dignes de confiance.
Il importe certes que notre développement soit durable et respecte les générations futures. Encore faut-il que les hommes soient en mesure de construire la durée à travers leurs modes mêmes de production !
Depuis 50 ans, l'écologie est à l’ordre du jour des politiques publiques. Pour quels résultats ? Chacun aspire désormais, aussi bien à droite qu'à gauche, à "changer de modèle". Mais les meilleures intentions suffisent-elles ? Or, pour la première fois depuis Marx, un auteur -Pierre Caye- nous propose une approche globale du système productif et décrit les outils nécessaires à sa transformation.
Sous le couvert du temps, les principaux facteurs de production, le capital, le travail, la technique s'en trouvent profondément transformés : pour durer, le capital devient le patrimoine, le travail se consacre à la maintenance, en même temps que la technique nous sert d'enveloppe protectrice. L'économie accède désormais à sa dimension morale et politique la plus haute et la plus digne, loin des idéologies dominantes de l’innovation, de la disruption et de la destruction créatrice.
Une conférence introduite par Sébastien Marot.
Olivier Rey, c’est le Little Big Man de l'écologie bien comprise. Philosophe, mathématicien, romancier à hauteur d'homme.
Avec lui, l'écologie retourne dans la maison du père : la tradition, la conservation, le conservatisme, la bonne mesure — lui le penseur de la démesure inhumaine de nos sociétés.
Ses livres sont des antidotes. Les lire, c'est retrouver ce qu'il y avait de bon hier, sans renoncer à ce qu'il y a de bon aujourd'hui ni à ce que l'on pourrait faire mieux demain.
C'est en compagnie de nombreux intervenants qu'une généalogie du progrès est entreprise. Comment ce terme est-il passé de concept (avec un sens d'ailleurs fluctuant) à praxis pour en venir à saturer la réalité de notre monde ?
Seule une approche interdisciplinaire jetant des ponts entre des domaines de recherches de prime abord trop éloignés pour être compatibles - physique, économie, écologie, histoire - nous permet de saisir dans sa complexité les enjeux auxquels sont confrontés nos sociétés actuelles vivant par et pour le progrès.
Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.