Durant ce séminaire prononcé entre la sortie de Surveiller et Punir et celle de La Volonté de savoir, Michel Foucault s'interroge sur la pertinence du modèle de la guerre pour analyser les relations de pouvoir, qu'il définit en deux formes : le pouvoir disciplinaire, qui s'applique sur le corps par le moyen des techniques de surveillance et des institutions punitives, et ce qu'il appellera désormais le "bio-pouvoir", qui s'exerce sur la population, la vie et les vivants.
Analysant les discours sur la guerre des races et les récits de conquête (notamment chez Boulainvilliers), Michel Foucault dresse la généalogie du bio-pouvoir et des racismes d'État. La logique des rapports entre pouvoir et résistance n'est pas celle du droit mais celle de la lutte : elle n'est pas de l'ordre de la loi mais de celui de la stratégie.
La question est dès lors de savoir s'il convient de renverser l'aphorisme de Clausewitz et de poser que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens.
Le pouvoir occidental a changé en une quinzaine d'années, soit depuis le début de la dernière grande crise financière, en mobilisant désormais les populations par la peur. Crise sociale, ordre sanitaire, aujourd'hui état de guerre... Tout est bon pour en maintenir le règne.
Comment les populations réagissent-elles ? Quelles nouvelles convergences se font jour ? Quelles synthèses pourraient naître d'une coopération sous stress vital des populations face à la machine mondialiste ?
Émission "Grand Angle", animée par Pierre-Yves Rougeyron.
Nous assistons aujourd'hui à une confusion entre écologie et développement durable. Or, si l'on veut assurer la survie de notre environnement pour assurer la nôtre, tant la première est devenue la condition de la seconde, il convient de bien les distinguer.
D'une part en réaffirmant la dimension scientifique de l'écologie, d'autre part en considérant la notion de durée comme le principe même du développement durable.
Cela passe par une transformation du système productif pour qu'il soit au service de la durée et de la transmission aux générations futures. En effet, le développement ne peut être durable que s'il soutient, maintient, répare, restaure ce qu'il met en œuvre.
Cela engage la société tout entière vers une économie du prendre soin, qui veille à cultiver, soigner, protéger, car habiter le monde c'est le maintenir, et en le maintenant on réussit à l'habiter avec dignité.
La planification dite indicative revient sur le devant de la scène. C'est le résultat de l'épidémie de la Covid-19, mais elle s'impose aussi avec la nécessité d'une transition énergétique qui va modifier en profondeur nos économies. On constate qu'il n'est plus temps de s'en remettre au marché pour affronter les diverses incertitudes, qu'elles soient pandémiques ou climatiques.
Jacques Sapir en retrace donc l'origine, dans le fracas et les souffrances de la 1ère Guerre Mondiale. Il en suit le développement en France, mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Il en retrace l'épanouissement dans des pays aussi différents que l'Inde, le Japon, ou la France de l'après-guerre.
La planification fut un outil de développement mais aussi de souveraineté. Jacques Sapir en rappelle les incontestables succès, mais aussi les crises qui conduisirent, dans les années 1990, à son abandon.
Il s'interroge enfin sur ce qui, de nos jours, la rend à nouveau nécessaire et possible, tout comme sur sa délicate articulation avec l'Union européenne.
Comprendre les enjeux énergétiques globaux est l'objet du travail récent de Maxime Amblard, ingénieur d'études en physique des réacteur nucléaires, qui introduit ici, entre abondance et pénuries, aux grands choix énergétique que la France, comme les autres nations, devra faire pour maintenir sa liberté de décision sur son avenir ainsi qu'un niveau de vie décent pour sa population.
Une étude nécessaire pour comprendre la problématique énergétique aujourd'hui, afin de mener le combat de la souveraineté énergétique.
Intellectuel de sensibilité écologiste, ancien homme politique et chef d'entreprise, Laurent Ozon nous propose une mise en perspective de l'actualité politique, économique ou techno-scientifique.
Car la déferlante d'informations journalière mérite d'être analysée avec recul et sans passion, afin qu'elle prenne sens et oriente l'action.
Spécialiste du Brexit et des politiques européennes, l'économiste et politologue Jean-Michel Salmon nous livre une analyse de la situation politique et économique du Royaume-Uni depuis que le Brexit a été engagé. Et alors que Boris Johnson vient d'anoncer sa démission, il est plus que nécessaire de rester lucide pour comprendre en quoi le processus de sortie de l'Union européenne reste un enjeux de première importance.
Sommes-nous en train d'assister à un putsch politique orchestré par les Anti-Brexit ? Le Brexit, rappelons-le, est une question beaucoup plus politique que technique : les Britanniques arriveront-ils finalement à se débarrasser de l'Union européenne, ce projet anti-démocratique qui va droit dans le mur ?
La souveraineté numérique, parfois appelée aussi cybersouveraineté, est l'application des principes de souveraineté au domaine des technologies de l'information et de la communication, c'est-à-dire à l'informatique et aux télécommunications.
Mais quelles sont les enjeux réels et en quoi les états et ses citoyens sont-ils directement affectés ? Quelles sont les solutions envisageables permettant d'assurer la sécurité collective et individuelle des données numériques que nous produisons et utilisons massivement aujourd'hui ?
Une stratégie permettant d'assurer la souveraineté numérique de nos états, de nos institutions et de nos entreprises nationales est plus que nécessaire : elle est urgente.