De 1911 à 1914, s’est tenu en France une des expériences politiques les plus intéressantes de l’Histoire des idées.
Cénacle de réflexion se revendiquant de la figure tutélaire de Pierre-Joseph Proudhon, principalement réuni autour d’Édouard Berth et de Georges Valois, respectivement sous l’égide de Georges Sorel et de Charles Maurras, le Cercle Proudhon se veut une union sacrée envers les institutions démocratiques, honnies en tant que bourgeoises, libérales, républicaines, parlementaristes et ploutocrates.
Combat de patriotes français issus de deux traditions antidémocratiques, de droite et de gauche, le Cercle Proudhon tente de concilier royalisme et syndicalisme révolutionnaire, Tradition et Révolution, nation et lutte des classes, dans un même attachement aux valeurs et aux vertus du travail, de la production, de la culture classique, de la virilité et de l’héroïsme.
Révolutionnaire contre les socialistes réformistes, et Contre-révolutionnaire vis-à-vis des modernistes républicains, le Cercle Proudhon se posait, comme en témoignent ses publications sous forme de Cahiers, en véritable alternative au libéralisme marchand, à l’exploitation du peuple et à la destruction de la nation.
Peu diffusé, en proie à ses contradictions, et détruit par l’éclatement de la Grande Guerre, la tentative du Cercle Proudhon est souvent occultée par l’histoire officielle ou présentée comme une expérimentation "préfasciste"…
L’étude de ses écrits et de ses composants nous pousse plutôt à tirer les espoirs et les limites d’une pareille expérience et d’envisager les idées et les actes de cette "révolution conservatrice française" comme un modèle et un honneur pour tous ceux qui se veulent conséquents sur le champ politique.
Dans leur livre commun, Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa partent d’un point de désaccord : la gauche s’est-elle déconnectée du peuple, ou n’a-t-elle en réalité fait avec lui que des alliances de circonstances ?
A l’heure où la gauche se divise, sanctionne ses députés frondeurs, et se cherche une nouvelle identité en lançant ses Etats généraux, leurs sujets d’étude sont en tous cas d’actualité.
Alors, sommes-nous en train d’assister à la mort de la gauche, ou à la mort du socialisme, ou même des deux ? Comment nos dirigeants peuvent-ils retrouver la confiance du peuple ? Mais finalement, qu’est-ce que le "peuple" et qui le représente encore aujourd’hui ?
Au-delà de la traditionnelle opposition gauche/droite, il existe un certain nombre de penseurs qui pourraient appartenir à un certain "socialisme conservateur". Ces héritiers de Marx, et à la suite des évolutions récentes de la société, dénoncent une union entre les libéraux et les libertaires -entre la droite et la gauche du capital- qui s'efforcerait de détruire les reliquats de la société pré-capitaliste au nom d'un progressisme dont la fonction objective est de briser les derniers moyens de résister au système (famille, communautés, nation).
De Christopher Lasch à Jean-Claude Michéa en passant par Michel Clousclard et Guy Debord, et du point de vue du nationalisme intégral, dans quelle mesure ces penseurs peuvent-ils être utiles ? Quelles sont leurs limites ? Ce type d'alliance a-t-il déjà existé dans l'histoire ?
Une conférence dans laquelle l'authentique catholique réactionnaire et défenseur du principe national qu'était Thomas Molnar opère une comparaison de deux systèmes qui se veulent opposés : le libéralisme et le socialisme.
Malgré l'apparente opposition, l'histoire de la philosophie nous permet de leur trouver une origine commune, et l'étude de leur réalisation concrète nous laisse entrevoir une finalité semblable : la production d'un monde tendant à l'homogénéisation et à l'uniformité. C'est le même rêve de l’homme moderne qui se cache sous ces deux idéologies : l’utopie et la technologie, le miracle politique et le miracle matériel, idéaux éphémères qui s’écroulent à chaque instant.
Le mote d'ordre est donc : "Ni Washington, ni Moscou : pour un monde de nation indépendantes !"
Remarque : la qualité audio est très mauvaise.
Comment comprendre la crise économique qui s'abat sur le continent européen ? Quelles en sont les logiques ? Est-ce une simple crise conjoncturelle, ou s'agit-il d'un problème structurel lié à la logique capitaliste de notre économie ?
Une émission du Libre Journal des Lycéens, animée par Romain Lecap.