Au milieu du Moyen Âge, les habitudes vestimentaires changent : formes, nouvelles attentions au corps, nouveaux rapports aux vêtements. C'est peut-être le concept de mode qui émerge à cette époque.
Comment la fonction des vêtements évolue, l'histoire des tissus, de la fabrication des vêtements, l'étude des miniatures (photos de mode de l'époque médiévale) sont les différents thèmes abordés durant cette émission en compagnie des historiens Odile Blanc, Jacques Chiffoleau et Michel Pastoureau.
Émission "Les lundis de l'histoire", animée par Jacques Le Goff.
Aude Mirkovic, Maître de Conférence en droit privé, attaque le projet de loi du "mariage pour tous" au travers d'une argumentation solide : cette évolution législative entrainerait en effet des problèmes majeurs en termes de filiation, adoption et transmission du patrimoine au regard du droit français.
La statistique est aujourd’hui un fait social total : elle règne sur la société, régente les institutions et domine la politique. Un vêtement de courbes, d’indices, de graphiques, de taux recouvre l’ensemble de la vie. L’éducation disparaît derrière les enquêtes PISA, l’université derrière le classement de Shanghai, les chômeurs derrière la courbe du chômage…
Alors que la statistique devait refléter l’état du monde, c'est maintenant le monde qui n'est devenu qu'un simple reflet de la statistique.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Et y-a-t-il des moyens de résister à la déferlante de la quantification ?
Une mesure, de quelque nature qu’elle soit et à quelque objet qu’elle s’applique, aboutit toujours à des nombres. Dès lors, simple relation de cause à effet, à mesure que les mesures se font plus nombreuses, les nombres se font toujours plus envahissants. Ils engendrent quotidiennement des myriades de courbes et de graphiques, ils se déguisent en indices, en pourcentages, en taux, et ils alimentent à haute cadence toutes sortes de statistiques. Cet empire ou cette emprise du nombre est un fait, et même un "fait social total", eut dit Marcel Mauss : les statistiques règnent désormais sur la société, régentent les institutions, colonisent la politique et affectent la vie sociale sous tous ses aspects.
Une entité aussi dépouillée qu’un nombre serait-elle capable d’emporter avec soi, comme dans un filet, quelque chose de la substance dont il est issu ? À première vue, la "nombrification" du monde semble plutôt pulvériser le réel pour ne plus nous laisser que la cendre des chiffres. Mais ne devrions-nous pas plutôt lire la situation dans l’autre sens, c’est-à-dire considérer que c’est notre façon d’habiter le monde qui l’a transformé en un simple reflet de la statistique ?
Retour sur la question avec Olivier Rey, mathématicien et philosophe, et son dernier essai Quand le monde s'est fait nombre (Stock).
Emission "La conversation scientifique", animée par Etienne Klein.
Dans son dernier livre, Quand le monde s'est fait nombre (Stock, 2016), Olivier Rey (mathématicien et philosophe, chargé de recherche au CNRS) s'intéresse au symptôme que constitue le déferlement des statistiques.
Moyen au service d'une mesure du monde, ces dernières sont devenues une fin en soi. C'est parce que nous nous accrochons furieusement à nos différences que nous les avons fait disparaître.
Nous sommes ainsi devenus la proie du nombre. Le règne des statistiques ne nous a pas été imposé, il est le fruit de notre individualisme, ou le tyran que nous nous sommes choisi.
Alain Ehrenberg s’est particulièrement intéressé à l'individualisme contemporain et aux changements qui en résultent pour la vie privée mais aussi la vie en société.
Dans son ouvrage paru en 2010, le sociologue analyse la société du malaise. Celle-ci reposerait sur une double idée : le lien social s’affaiblit tandis qu’en contrepartie l’individu est surchargé de responsabilités. L’originalité de son analyse tient à la confrontation entre deux contextes forts différents : la France et les Etats-Unis.
Ce regard croisé met en lumière le pessimisme de notre représentation qui apparaît comme une spécificité nationale. Cet élargissement de perspective offre ainsi une image plus claire et plus nuancée des inquiétudes logées dans le malaise français et par là-même ouvre probablement des pistes nouvelles sur ce par quoi nous pouvons faire société.
Jacques Sapir donne un long entretien pour l'Institut pour la Démocratie Directe en Europe, fondation européenne dont le projet est de découvrir, promouvoir et vulgariser les outils politiques et toutes les composantes institutionnelles relatives à la démocratie directe dans les Etats membres de l’Union européenne. Cet institut est par ailleurs très critique envers le tournant fédéraliste que l’Union européenne prend actuellement et promeut une Europe des États-nations souverains.
PARTIE I
00:11 : La souveraineté.
06:49 : Autorité légitime et fondation du légal.
11:46 : Le peuple, définition.
23:11 : Vie privée et vie publique de nos jours.
PARTIE II
00:11 : Le ciment commun d'un peuple.
05:45 : Multiculturalisme.
08:43 : L'idée d'un peuple européen.
13:47 : Ordre démocratique contre ordre marchand.
22:53 : Démocratie directe.
L'expérience du "socialisme réel" au XXe siècle n'a-t-elle finalement pas consisté à la mise en place d'une gigantesque Base Autonome Durable ?
Au-delà de l'idéologie marxiste-léniniste, l'étude de l'histoire nous pousse à relativier notre jugement qui identifie le communisme au progrès et le capitalisme à la réaction.
Le survivalisme n'est peut-être pas là où on le croit...