Physicien et philosophe des sciences, Etienne Klein nous interpelle et pointe du doigt un comportement qui a envahi les discussions à l'occasion de la crise sanitaire : l'ultracrépidarianisme, soit le comportement consistant à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n'a pas de compétence crédible ou démontrée. Ainsi, dans son opus Le goût du vrai (Tract Gallimard, 2020), il nous invite à prendre du recul sur les flots de paroles "d'experts" qui ont nourri l'inculture ambiante ces derniers mois.
Comment l'approche de la médiation scientifique doit-elle évoluer ? Comment le discours de médiateur peut-il armer le publics face au manichéisme ambiant des réseaux sociaux et des médias ? Faisons-nous bien la différence entre science et recherche ? Entre vérités scientifiques établies et opinions ?
Il est urgent de se poser ces questions pour que la culture scientifique technique et industrielle arme les citoyen d'un minimum d'esprit critique.
Par delà l'actualité, Pierre-Yves Rougeyron et Georges Kuzmanovic nous livrent leurs vues sur la société française, la géopolitique, et les raisons de leur combat.
Tous deux souverainistes de longues dates, leur positionnement politique n'entrave pas le dialogue. Une initiative qui favorise le débat et la compréhension mutuelle entre les souverainistes de tous bords.
- 0'00'00 : Présentation
- 0'06'50 : Fractures Françaises
- 0'44'50 : La France et le Monde
- 1'14'38 : Pourquoi Combattre ?
- 1'40'55 : Si la France était un livre
Plus que jamais la question du bien-être est au cœur de nos vies et de nos préoccupations : mais quel rôle lui donne-t-on vraiment dans nos vies personnelles, professionnelles et plus largement dans notre société ?
Le sociologue Alain Ehrenberg nous propose une réflexion nous invitant à saisir le grand bouleversement de l'individualisme comme une condition de l'entrée dans la société actuelle, posant alors la valeur de l'autonomie comme un horizon d'attente commun.
Une conférence organisée par l'Institut de recherches cliniques de Montréal qui s'inscrit dans le cadre de la série de conférences en éthique de la santé 2021 : "Bien-être, santé et épanouissement humain".
L'identité, après avoir été défendue à gauche, est désormais instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite. Il est nécessaire de revenir sur cette notion consubstantielle à l'être humain, et qui peut être utile à la compréhension de la société si elle n'est pas réduite à des usages politiques.
À cet effet, Nathalie Heinich et Mark Lilla qui publient respectivement Ce que n'est pas l'identité (Gallimard) et La gauche identitaire. L'Amérique en miettes (Stock), reviennent sur les usages et mésusages du concept d'identité.
Émission "Signes des temps", animée par Marc Weitzmann.
Journaliste et pamphlétaire Suisse, Raphaël Pomey vient nous présenter son dernier ouvrage Danser l'Effondrement. Les Eglises à l'ère du Cool (2020, éditions Bergtatt).
Il nous propose une analyse personnelle, drôle et décapante de la déréliction des églises protestante et catholiques, en nous invitant à redécouvrir "le sens de l'émerveillement", seul à même de conduire au sacré...
Émission "La Méridienne", animée par Wilsdrof.
Pourquoi les femmes se poussent-elles mutuellement à ressembler à ce que veulent les hommes ? D'où viennent nos penchants racistes et pourquoi nous ont-ils souvent servis ? Pourquoi l'université devient-elle peu à peu une coquille vide où le débat contradictoire disparaît ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre Peggy Sastre, journaliste et docteur en philosophie des sciences, publiant régulièrement sur des sujets d'actualité dans des revues telles que Slate, Marianne, Le Point et Causeur.
Très critique à l'égard des tendances identitaires et culturalistes du mouvement féministe post-moderne, elle défend sans relâche la liberté d'expression et la rationalité scientifique, aujourd'hui attaquées de toutes parts.
Un entretien mené par Pierre Schweitzer.
C'est en découvrant, en classe de première, Montesquieu que Sylviane Agacinski choisit la philosophie. Élève des maîtres de la "French Theory", elle participera à la création du Groupe de recherches sur l'enseignement philosophique (Greph) dont l'objet est d'étudier les effets du développement des sciences et des techniques sur les représentations sociales et politiques ainsi que sur l'action publique, à une époque, où la philosophie s'écharpait sur la question du langage.
Après avoir travaillé sur l'architecture et sur notre rapport au temps, Sylviane Agacinski a élaboré une réflexion sur les sexes : la politique des sexes, la métaphysique des sexes et le drame des sexes, jusqu'à faire paraître il y a quelques mois un court essai L'Homme désincarné. Du corps charnel au corps fabriqué, ouvrage dans lequel la féministe va plus loin, et évoque entres autres, les problèmes éthiques que pose la procréation médicalement assistée en alertant notamment sur la volonté de produire sa descendance en laboratoire, au nom d'un ultralibéralisme sans foi ni loi.
Émission "L'Heure bleue", animée par Laure Adler.
"C'était mieux avant". Mais de quel "avant" parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l'a précédée ?
Tout change en effet au cours de ces "quinze piteuses" qui voient la destruction méthodique de l'art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l'autorité et l'effondrement des vieilles croyances.
La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l'hégémonie du progressisme.
Au fil d'un travail rigoureux, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions et nous éclaire sur ces passions françaises dont il s'est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.
Émission "Apolline de Malherbe, le rendez-vous".