Le consommateur mis au travail. Avec Marie-Anne Dujarier aux Entretiens du Nouveau Monde industriel au Centre Pompidou.


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27.11.2009

Où trouver une main-d'œuvre abondante, motivée et bon marché pour émettre un billet de train, concevoir une publicité ou dépanner une liaison Internet ? Une solution, promue par le marketing et soutenue par les technologies, consiste à mettre le consommateur au travail.
La coproduction dans les services est avérée depuis longtemps. Pourtant, la sociologie s'est rarement penchée sur l'activité même du consommateur.
Partant de situations quotidiennes dans des services marchands, Marie-Anne Dujarier identifie trois formes de mise au travail du consommateur : l'externalisation de tâches simplifiées, la captation de productions bénévoles et la délégation du travail d'organisation.
Qu'il travaille pour consommer ou qu'il produise pour avoir le plaisir de travailler, son activité est organisée dans un rapport social nouveau qui crée de la valeur pour l'entreprise.
Une conférence importante pour comprendre les transformations actuelles du capitalisme et de son esprit.

Spinoza : ce que peut un corps politique. Avec Frédéric Lordon à l'Université Paris VIII Vincennes.


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12.11.2015

Que faire des idéaux que sont l’internationalisme, le dépérissement de l’État et l’horizontalité radicale ? Les penser. Non pas sur le mode de la psalmodie mais selon leurs conditions de possibilité. Ou d’impossibilité ?
C’est plutôt la thèse que Frédéric Lordon défend, mais sous une modalité décisive : voir l’impossible sans désarmer de désirer l’impossible. C’est-à-dire, non pas renoncer, comme le commande le conservatisme empressé, mais faire obstinément du chemin. En sachant qu’on n’en verra pas le bout.
Les hommes s’assemblent sous l’effet de forces passionnelles collectives dont Spinoza donne le principe le plus général : l’imperium – "ce droit que définit la puissance de la multitude".
Frédéric Lordon entreprend de déplier méthodiquement le sens et les conséquences de cet énoncé. Pour établir que la servitude passionnelle, qui est notre condition, nous voue à la fragmentation du monde en ensembles finis distincts, à la verticalité d’où ils tirent le principe de leur consistance, et à la capture du pouvoir. Il ne s’en suit nullement que l’émancipation ait à s’effacer de notre paysage mental – au contraire ! Mais elle doit y retrouver son juste statut : celui d’une idée régulatrice, dont l’horizon est le communisme de la raison.

La société et son évolution depuis mai 68. Avec Alain Soral pour Unité Populaire.


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15.12.2009

Un entretien pour la section suisse Unité Populaire, où les sujets suivants sont abordés :
 - La société et son évolution depuis mai 68. 
 - Jacques Attali, membre du conseil culturel de l'EPFL. 
 - Notre société et la dépression. 
 - Qu'est devenu la jeunesse par rapport à celle des années 70 ? 
 - Une révolution ? 
 - Egalité & Réconciliation deviendra-t-il un parti politique ? 
 - Conseils à la jeunesse.

Pourquoi parler du don ? Avec Alain Caillé pour Citéphilo à Roubaix.


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22.11.2014

Il devient de plus en plus urgent de surmonter la fragmentation existant entre les sciences sociales et la philosophie morale et politique. Et, pour cela, de dessiner les contours d'une  théorie sociale (Social Theory) générale.
En fait, il existe déjà une telle science sociale générale : c'est celle que forme ce qu'on peut appeler le modèle économique (utilitariste) général qui domine la pensée et le monde. On sait les problèmes, multiples, qu'il pose.
Pour le dépasser, il faut chercher du côté de l'anti-utilitarisme et du paradigme du don.

Penser avec Bourdieu : le savant et le politique. Avec Jacques Bouveresse sur France Culture.


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22.03.2004

Bourdieu aurait sûrement dérangé un peu moins son époque s'il s'était contenté d'assumer le rôle qui est prévu pour les gens comme lui : celui de l'homme de science - détenteur d'un savoir qui était, dans son cas, énorme et parfois écrasant -, que la position d'exception qu'il occupe protège contre le contact avec les réalités et les modes de pensée "vulgaires". 
Mais il ne l'a justement pas voulu et il est curieux qu'on lui ait reproché, parce qu'il était un des intellectuels les plus prestigieux et, du point de vue social, les plus privilégiés de notre temps, d'avoir réussi à rester en même temps aussi proche des gens les plus ordinaires. 
C'est justement, en grande partie, à cause de leur réaction commune sur la façon dont la raison savante devrait traiter le "sens commun" et les "gens du commun" que Jacques Bouveresse et Pierre Bourdieu ont sympathisé spontanément depuis le début. 
Bourdieu a dit qu'il ne s'était "jamais vraiment senti justifié d'exister en tant qu'intellectuel". Et, à la différence de beaucoup d'autres, il n'a pas seulement essayé, mais également réussi à exister autrement....

Emission "Les chemins de la connaissance", animée par Jacques Munier.

Vivre et (parfois) mourir dans un monde plein. Avec Zygmunt Bauman à l'Université de tous les savoirs.


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18.07.2003

"Je ne prétends pas tenter ici une synthèse ; il est trop tôt pour esquisser un modèle général et encore moins exhaustif de la nouvelle condition humaine. Un modèle de ce type, aussi soigneusement élaboré qu'il soit, vieillirait avant même d'avoir atteint la maturité car la mondialisation de la condition humaine est loin d'être achevée et aucune des descriptions du mode d'unité planétaire et des dangers nouveaux qu'il comporte ne saurait prétendre être autre chose qu'un “exercice de style,” un récit voué à être révisé et repris sans fin.
Je me contenterai donc ici de décrire et non d'analyser précisément trois orientations nouvelles et, à mon sens, fécondes du modèle de cohabitation planétaire et trois conséquences de ces orientations qui semblent peser très lourdement sur les origines et les formes changeantes de conflits contemporains, ainsi que sur les stratégies appliquées dans les luttes de pouvoir actuelles." Zygmunt Bauman

Féminisme : un impératif médiatique ? Avec Eric Zemmour questionné par Elisabeth Lévy sur France Culture.


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05.11.2005

Aujourd'hui, tout le monde est féministe ! 
À quoi rime cette nouvelle mode, que certains ressentent comme un impératif ? Quelle en est la part d'ombre ? Et que penser des nouvelles chasses au sorcières déclenchées par les prêtresses féministes ?

Emission "Le premier pouvoir".

De l'égoïsme moutonnier à l'individualisme éclairé. Avec Dany-Robert Dufour sur RFI.


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23.02.2012

Le philosophe et essayiste Dany-Robert Dufour explique que nos sociétés ne sont pas individualistes, mais seulement égoïstes. Les individus, sous l'influence des innombrables injonctions de la publicité, cèdent égoïstement à leurs envies et à leurs pulsions.
Dany-Robert Dufour pointe du doigt la philosophie libérale : celle-ci trouve son origine au XVIIe siècle dans les idées de Bernard de Mandeville, reprises par Adam Smith, et résumées par l'aphorisme "Les vices privés concourent au bien  public".
Cette idéologie conduit évidemment aux crises contemporaines -financières, écologiques, sociétales-. Pour nous sortir de cet inéluctabilité, nous devons développer notre individualisme, en d’autres termes notre discernement, notre maîtrise de soi et notre sens de la responsabilité, afin de redonner place aux autres systèmes d'échanges symbolique ou solidaire que l'économie fondée sur l'égoïsme individuel entend éliminer.
Le philosophe cite enfin la Grèce antique en exemple : on y apprenait aux jeunes gens à contrôler leurs pulsions afin que ceux-ci résistent à la croyance que tout est possible (l’hubris).