Où qu'il aille, dans le cadre de ses fonctions internationales, Jean Ziegler est frappé par l'hostilité de principe que les peuples du Sud manifestent vis-à-vis de l'Occident, rendant parfois impossible l'adoption de certaines mesures d'urgence en faveur des plus démunis.
Dans ces conditions, mettre fin à cette situation devient une question de vie ou de mort pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants à la surface du globe.
Comment contraindre le nouvel ordre du capitalisme mondialisé à cesser de soumettre le reste du monde à sa domination meurtrière, et renouer le dialogue avec les victimes ?
Du Nigeria à la Bolivie, des salles de conférences internationales aux villages les plus déshérités, le parcours de Jean Ziegler lui permet d'apporter des réponses à ces questions, sur le mode vibrant et engagé qui lui est propre.
Francis Cousin, bien connu pour ses prises de position radicales contre la dictature du fétichisme de la marchandise, répond à nouveau à une série de questions.
Du problème de l'éduction au sein des communautés de l'être jusqu'à l'imposture de l'écologie en passant par l'aliénation du sport, c'est dans une logique révolutionnaire et sans compromission qu'il aborde ces thématiques.
Si la France de Vichy a publié un nombre impressionnant de décrets, son héritage est toujours en vigueur… En effet, Vichy n’est pas seulement "un passé qui ne passe pas" du point de vue humain, c’est aussi vrai sur le plan législatif.
Certes à la Libération, avec le rétablissement de la légalité républicaine, la plupart de ces mesures ont été abolies, mais une centaine ont été maintenues ou rétablies dans les mois ou les années ou suivirent, confirmant des habitudes nées de la guerre.
Quelle explication donner à cette situation ? C’est à cette interrogation complexe que Cécile Desprairies tente de répondre à travers cette conférence.
Que ce soit le problème de la sexualité via l'analyse des revendications du mouvement LGBT, ou la problèmatique de l'Art, Francis Cousin répond aux nombreuses questions que soulèvent sa critique radicale de la société de l'avoir.
Drogue, révisionnisme, hip-hop ou végétalisme : autant d'interrogations qui trouvent une réponse dans la perspective d'un retour aux sources communistes de notre humanité.
Peu de questions plus politiques que celle du pain dans l'histoire de la France. Elle est consubstantielle à la formation de l'Etat, au développement économique, à la tranquillité sociale, à la légitimité du prince (ou du président du Conseil), etc.
On mesure, par convention historiographique (qui mérite d'être scrutée), la préoccupation acharnée avec l'approvisionnement presque exclusivement selon un seul critère : la quantité de céréales, et partant de farine et de pain disponible.
Steven Kaplan souhaite montrer ici la centralité de la question de la qualité -notion polysémique- dans la théorie et la pratique politiques. Pour ce faire, il évoque de nombreux cas soulignant ce souci permanent : le pain mollet (années 1660) ; la doctrine Delamariste sur la qualité requise (fin Louis XIV) ; les maladies populaires (1692/3, 1709, 1725) ; le refus de l'ersatz (1740) ; la première libéralisation (1763-64) ; la mouture économique ; les Lumières économiques et le pain de ménage ; le complot de famine, la marche sur Versailles (octobre 1789), le pain de l'égalité (1792-94) ; le souci de Napoléon ; la qualité sociale (grande enquête de 1849) ; la sueur pathologique (1880-1910) ; le siècle de la double chute de la qualité et de la consommation (XXe s.) ; la question sociale dans la boulangerie (années 1920/1930) ; l'organisation du marché du blé et ses séquelles (années 1930-1940) ; la longue pénurie après la Libération (les dix peu glorieuses, 1945-55) ; L'ONIC ; le CNERNA ; et Pont-St-Esprit.
Conférence enregistrée dans le cadre du séminaire "De la survie au bien-être" du pôle Sociétés et espaces ruraux de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines.
Ces produits étranges se retrouvent dans les composants d’emballages alimentaires, des encres dans les produits cosmétiques ou encore dans les ciments dentaires. Longtemps utilisés dans notre vie courante, ils sont suspectés depuis quelques années de provoquer des cancers du sein, de la prostate, d’avoir des incidences sur la croissance, le développement... d’être des perturbateurs endocriniens.
A partir de quel seuil d’exposition devenons-nous sensibles à ces produits que nous utilisons et manipulons tous les jours ? Peut-on les remplacer par d’autres qui ne soient pas nocifs pour la santé ?
Explications dans cette émission en compagnie de Claude Monneret.
Après la controverse, largement médiatisée, entre les psychanalystes et Michel Onfray pour sa critique de Freud dans la Contre-Histoire de la Philosophie, un échange constructif et éclairé peut enfin prendre place : Boris Cyrulnik, psychanalyste, éthologue et psychiatre, ouvre ainsi le premier véritable débat sur la psychanalyse avec Michel Onfray.
Freud et son héritage sont si présents dans notre société contemporaine que l’inconscient, le complexe d’OEdipe ou l’acte manqué sont des concepts utilisés dans la vie courante et finalement peu remis en cause.
Cette rencontre de deux penseurs aux vues divergentes laisse place au libre examen de la psychanalyse, dans sa pratique actuelle comme dans ses fondements, pour nous offrir une réflexion passionnante, claire et pénétrante, qui sort du temps de la médiatisation pour se développer librement et intelligiblement dans le temps de la réflexion.