Oui ! il y eut des royalistes dans la Résistance !
On cite volontiers Jacques Renouvin, le colonel Rémy, Guillain de Bénouville, Honoré d'Estienne d'Orves... Mais on oublie souvent deux maréchaux de la France libre (de Lattre de Tassigny et Leclerc de Hauteclocque), l'un des premiers FFI envoyé en France occupée (Saint-Jacques), le premier émissaire d'un réseau de résistance vers Londres (abbé de Dartein)...
On ne se souvient pas que l'un des premiers français à s'opposer à Pétain fut le duc de Choiseul Praslin et que, parmi les 80 députés qui refusèrent les pleins pouvoirs au tandem Laval/Pétain, Chambrun et Moustier étaient plutôt de tradition royaliste.
On oublie, volontairement ou non, la part que les royalistes ont prise dans les combats de la Libération et dans le débarquement en Algérie.
Sans disputer l'importance des autres écoles de pensée de la Résistance (démocrate-chrétienne, socialiste ou communiste), les apports d'André Pertuzio et François-Marin Fleutot mettent pour la première fois en lumière l'action de ces royalistes qui ont affronté Pétain, Laval et les nazis.
Emission du Libre Journal d'Henry de Lesquen, dirigé par Dominique Paoli.
"Ni droite ni gauche" : cette idée correspond à un slogan historiquement localisé et limité. A quoi renvoie-t-il ? Est-il possible de l'assumer ? Ne s'agit-il pas plutôt d'un piège, d'une illusion ?
Alors qu'il a retrouvé une actualité avec les propositions de François Bayrou, "ni droite ni gauche" signifie-t-il le centre ? Est-il vrai que l'on puisse être ni de droite, ni de gauche ? D'où vient l'aspiration à une politique qui échapperait aux grilles idéologiques ?
Les deux conférenciers Bertrand Renouvin et Frédéric Rouvillois nous font part de leur vision respective du clivage droite/gauche, clivage fondateur de l'histoire politique française moderne.
Jean-Marie Domenach, fougueux directeur de la revue Esprit puis professeur hors-normes à Polytechnique, est mort en 1997.
Il avait menés un entretien surprenant dans les dernières années de sa vie, en souhaitant rencontrer longuement le philosophe royaliste Pierre Boutang qui, politiquement, de la Révolution nationale à la guerre d'Algérie, avait fait des choix opposés aux siens.
En cinq épisodes, les deux hommes se rapprochent, en effet. Le maurrassien qui, fait exceptionnel était déjà plus pascalien que cartésien, finit par considérer les idéalistes allemands chers à Domenach, lequel doit bien constater que son interlocuteur ne voit pas tout à la mesure de l'étalon Parthénon. Domenach et Boutang partagent la même détestation de la frivolité ambiante et s'inquiètent pareillement de la détérioration du langage et du paysage. Seulement le premier, qui voyage davantage, ne cherche pas aussi systématiquement à revenir aux sources anciennes : "la modernité est ce qu'elle est, rien ne sert de grimper sur la montagne ; plutôt que de critiquer la société, changeons-la." Les derniers entretiens portent sur l'écologie : "Si on va à la messe de minuit en automobile, on est sûr de ne pas rencontrer son prochain".
Marion Sigaut démarre la conférence en racontant l'épisode des Grands jours d'Auvergne sous Louis XIV, pendant lequel la justice sera réatablie en faveur du peuple et au nom du roi, contre les pouvoirs locaux.
C'est ensuite au tour de Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur de l'Action française, d'expliquer en quoi la monarchie est le mode de gouvernement le mieux adapté à la France, en explicitant les argument maurrassiens, fondés sur l'étude des faits historiques (empirisme organisateur).
Alain Soral conclue la séance en louant la pensée de Charles Maurras, fondée sur la dialectique et l'approche historique, tout comme le marxisme.
Ces similitudes devraient permettre aux amoureux sincères de notre pays de se retrouver dans une résistance commune aux épreuves qui l'accablent.
Philippe Ploncard d'Assac développe les thèses contenues dans son livre publié en 2000 "Le Nationalisme Français. Origines, doctrines, solutions."
Il reviend ici en particulier sur la destruction de l'armée française, les rapports entre le Vatican et le nationalisme ou encore l'époque charnière de la révolution de 1789 dans l'histoire de France.
Les 7 émissions se sont déroulées aux dates suivantes : 22/03/2000, 10/05/2000, 31/05/2000, 06/12/2000, 17/01/2001, 26/09/2001, et 05/12/2001.
Qui sait aujourd'hui que des mouvements comme la Fédération nationale catholique du Général de Castelnau ont pu compter jusqu'à 2 millions d'adhérent dans la période de l'entre-deux-guerre ? Ou encore les Croix de feu du Colonel de la Rocques qui comptèrent 1 million d'adhérents ?
Quels étaient ces mouvements ? Quelle part ont-ils joué dans notre histoire nationale ?
Homme de lettres façonné par ses références littéraires, Maurras a su faire école, autour de lui et de l’Action française. De profondes et durables amitiés se sont nouées jusqu’aux ruptures fracassantes avec des disciples devenus "dissidents".
Olivier Dard nous révèle ici tous les réseaux et les influences qui, en France ou à l’étranger, se rattachent au "maître de Martigues". Il nous montre que Maurras est bien ce "contemporain capital" dont le parcours est essentiel pour comprendre le premier XXe siècle.