Très présente dans les débats publics actuels, la mondialisation est envisagée avant tout dans son sens économique de libéralisation des échanges de biens, de personnes et d’informations. Mais elle peut être pensée de manière bien plus large et sur le temps long, les contacts entre les différentes parties de la planète, qu’ils soient économiques, politiques, culturels ou religieux ayant façonné l'histoire des sociétés.
Comment les sociétés religieuses ont-elles contribué à représenter le monde et à maîtriser leurs territoires ? Comment penser les changements d’échelles, l'articulation des particularismes au monde global, l'adaptation du local à l'universel ?
Une conférence organisée par l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman et qui prend place dans le cycle "L'Islam dans les mondialisations".
"C'était mieux avant". Mais de quel "avant" parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l'a précédée ?
Tout change en effet au cours de ces "quinze piteuses" qui voient la destruction méthodique de l'art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l'autorité et l'effondrement des vieilles croyances.
La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l'hégémonie du progressisme.
Au fil d'un travail rigoureux, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions et nous éclaire sur ces passions françaises dont il s'est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.
Émission "Apolline de Malherbe, le rendez-vous".
Le souci de La controverse, ouvrage confrontant les points de vue de Rémi Brague et Souleymane Bachir Diagne, est de répondre aux questions récurrentes qui animent en France le débat d'idées sur la question de l'islam.
Il s'agit de savoir si l'islam est par nature politique, violent ou s'il est soluble dans la modernité, la démocratie et la république. La question est aussi posée de la part de liberté que laisse aux croyants un texte écrit par Dieu.
Il s'agit d'un débat érudit et sans détours entre deux spécialistes des religions qui utilisent pour étayer leurs argumentaires l'histoire de la pensée, les diverses traductions et interprétations des textes.
Émission "La Grande table des idées", animée par Olivia Gesbert.
Le 11 octobre 1962 s'ouvrait à Rome Vatican II, le Concile le plus universel de l'histoire de l'Eglise catholique et aussi évènement majeure de l'histoire du XXe siècle.
50 ans se sont écoulés, et il est temps de se demander ce que cela a véritablement changé ainsi que d'analyser le rôle et la place de l'Eglise aujourd'hui.
Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.
Dans cette intervention, Julien Rochedy se concentre sur un aspect bien particulier de la pensée de celui qui voulut être l'Antéchrist et qui consitue un problème essentiel : son rapport au christianisme, soit le duel d'un homme avec Dieu.
Y'a-t-il une manière chrétienne de répondre à Nietzsche ? Inversement, existe-t-il une façon nietzschéenne d'être chrétien ?
- 0'05'28 : les nietzschéens de gauche
- 0'14'18 : l'Antéchrist
- 0'25'02 : une relation intime
- 0'33'17 : un saint sans Dieu
- 0'44'15 : la chrétienté par force
- 0'59'48 : le salut des nietzschéens
- 1'17'42 : mensonge ou vérité, qu'importe ?
Chercheuse au CNRS, spécialiste de l'histoire religieuse de la France moderne, Catherine Maire avait publié en 1998 un ouvrage fondamental sur le jansénisme (De la cause de Dieu à la cause de la Nation, Gallimard). Elle a depuis élargi sa recherche dans un nouveau livre qui fait l'objet de cette rencontre sur la politique et la religion dans la France des Lumières.
À travers les grandes querelles sur le jansénisme, sur les biens ecclésiastiques, sur le statut des protestants et sur le rôle des jésuites, comment les relations entre l'Eglise et l'Etat se sont-elles nouées à la fin du "siècle de Louis XIV" et pendant le règne de Louis XV ? La politique religieuse de la monarchie, prise dans les tensions internes au gallicanisme, permet de saisir la genèse de la pensée des Lumières dans sa très riche complexité.
Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
En économie, il est courant de postuler que les processus sociaux sont le résultat des interactions individuelles. La société et le système économique sont ainsi perçus comme les conséquences de décisions rationnelles produites par le calcul des intérêts personnels.
D'un point de vue anthropologique, cette vision des rapports entre individus et société est extrêmement contestable. Elle néglige le rôle fondamental que jouent les structures sociales dans les comportements et même les performances économiques.
De fait, l'individu rationnel et conscient de ses intérêts relève davantage du mythe que d'un savoir scientifique. Plus fondamentalement, la pensée économique ne parvient pas à prendre en compte l'importance de la diversité des sociétés et propose bien souvent des modèles abstraits qui débouchent sur des recommandations politiques qui se heurtent à la réalité empirique des structures sociales et des sociétés dans lesquelles elles sont mises en œuvre.