Jean Daujat (1906-1998) ancien élève de l'Ecole normale supérieure en section sciences, disciple du philosophe Jacques Maritain, fonde très tôt le Centre d'Etudes religieuses destiné à la formation intellectuelle et spirituelle catholique. Des milliers d'hommes et de femmes pourront grâce à lui structurer leur intelligence et leur foi à la lumière de la philosophie thomiste : rendre raison de sa foi, orienter sa vie chrétienne à la lumière de la Vérité révélée, comprendre qui est l'homme et quelles sont ses exigences spirituelles, morales et intellectuelles, acquérir les outils intellectuels pour penser vrai, agir bien...
À travers la publication de sa récente autobiographie posthume, c'est l'homme que l'on (re)découvre, ainsi que de nombreuses figures qui ont joué au XXe siècle un rôle prédominant, comme Sarah Bernhardt, André et Simone Weil, Merleau-Ponty, Henri-Irénée Marrou, Sartre et Simone de Beauvoir, Raymond Aron, Bardèche, Brasillach, Thierry Maulnier ou encore Jean Guitton...
Un parcours qui nous offre une lecture passionnante du XXe siècle et qui nous rappelle l'amour de la vérité qui a été au fondement de sa vie.
Émission du "Libre Journal de Philippe Maxence".
L'historien François-Marin Fleutot nous livre le contenu de ses recherches sur les rapports souvent difficiles qui unissait les rois de France à l'Eglise catholique, non pour des affaires de foi mais de souveraineté nationale. Il voit dans cette indépendance revendiquée de la couronne de France, qui valut à nombre de nos souverains l'excommunication, la source de la laïcité entendue comme le fait que le roi de France n'a point de supérieur dans le domaine temporel en son royaume.
Marion Sigaut, historienne spécialiste du siècle des lumières, parcourt la France depuis plusieurs années, donnant de nombreuses conférences et dénonçant les menteurs qui malgré l'évidence de leur imposture continuent à être cités comme références.
Elle s'évade quelque peu de son terrain de prédilection durant cette conférence en s'aventurant sur les terres du Moyen-Âge finissant et de la Renaissance pour dénoncer les mystificateurs de la chasse aux sorcières et de l'inquisition.
Une contribution importante pour ceux qui sont en recherche de vérité historique.
Rendant hommage à Chesterton, Rémi Brague dénonce les maux du monde moderne. La laïcité, la famille, la recherche du Bien, la liberté, la culture… chaque promesse du progrès et de la technique est passée à travers l'exigent tamis des penseurs médiévaux.
Et si le philosophe peut sembler pessimiste, ce n'est que pour mieux voir les choses telles qu'elles sont.
Rémi Brague est un philosophe spécialisé dans la philosophie grecque, mais aussi la philosophie médiévale juive et arabe. Ces compétence multiples lui ont permis de développer une oeuvre ou il essaie de comprendre la spécificité de la civilisation européenne et du christianisme au sein du monde des religions.
"Modérément moderne", comme il le dit de lui-même, il porte sur le monde actuel un regard aiguisé non dénué d'ironie. L'occasion de nous livrer ses observations souvent paradoxales et toujours stimulantes.
"7 conversations philosophiques" animées par François Huguenin.
Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l'encontre de l'Orient musulman ? L'Inquisition a-t-elle brûlé des milliers d'hérétiques ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? L'Eglise s'est-elle vraiment interrogée pour savoir si les femmes avaient une âme ? Les papes de la Renaissance ressemblaient-ils tous aux Borgia ? Pendant les guerres de Religion, les catholiques ont-ils fait preuve d'intolérance alors que les protestants incarnaient la liberté d'esprit ? Galilée a-t-il été condamné parce que les papes s'opposaient aux découvertes scientifiques ? L'Eglise du XIXe siècle était-elle par principe hostile à la modernité ? Dans les années 1930, le Vatican s'est-il aveuglé par anticommunisme sur les dangers du fascisme et du nazisme ?
Autant de questions explosives en forme de réquisitoire dans un procès couramment fait à l'Eglise catholique. Les réponses données dans le livre coordonné par Jean Sévillia L'Église en procès, réunissant les contributions de quinze historiens, visent d'abord à remettre en contexte chaque question dans son époque, avec le souci d'éviter tout anachronisme.
Sans jamais remplacer la légende noire par une légende dorée, le résultat alerte et passionnante redonne sa place à une investigation historique sans préjugés ni oeillères.
Émission "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.
Dans l'Europe actuelle confrontée à une immigration musulmane continue, on aime bien se référer au modèle de cohabitation pacifique des trois cultures d'Al-Andalus.
L'histoire de l'Hispanie musulmane ou d'Al-Andalus est ainsi un enjeu archétypique. Au Moyen Âge, la Péninsule ibérique aurait connu une remarquable et inhabituelle cohabitation pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans. Une admirable symbiose culturelle qui aurait duré vaille que vaille du VIIIe siècle jusqu'à l’expulsion des juifs en 1492, voire, jusqu'à l’expulsion des morisques en 1609.
Pourtant, force est de constater qu'il s'agissait, dans la réalité des faits, d'un régime très semblable à l'apartheid sud-africain et d'une époque globalement "terrifiante". Soulignant que les motifs et les facteurs de luttes et d'affrontements entre l'Espagne musulmane et l'Espagne chrétienne ont été prédominants pendant toute la période concernée, les intervenants montrent qu'Al-Andalus a été tout sauf un modèle de tolérance.
Il ne s'agit pourtant pas de nier qu'il y a eu des éléments de communication culturelle (surtout d'origine hellénistique) jusqu'au XIIe siècle, mais plutôt de montrer qu'il n'y a jamais eu un merveilleux système mixte sur lequel aurait reposé la cohabitation pacifique ; qu'il n'y a jamais eu un mode de vie partagé par tous, une même perception du monde valable pour tous.
Yahvé : usurpation ou dévoiement de l'idée de Dieu ?
Ce sont leurs recherches communes sur l'histoire du peuple juif et du judaïsme dont débattent le biologiste et statisticien Claude Timmerman et l'historien des religions et géopolitologue Youssef Hindi.
Des opinions différentes mais stimulantes, qui nous incitent à revenir à l'essentiel.
Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.