Que veut dire islamisation de la radicalité ? Avec Olivier Roy pour Sciences-Po Aix.


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15.09.2016

Selon le politologue Olivier Roy, nous n'avons pas affaire aujourd'hui à une radicalisation de l'islam, mais à l'islamisation de la radicalité. Depuis 1996 le phénomène est stable : le passage à l'acte terroriste concerne essentiellement la deuxième génération d'immigrés et les convertis "de souche" appartenant à la même tranche d'âge (ceux-ci n'ayant jamais souffert du racisme ou de l'exclusion). C'est donc ailleurs que dans la révolte contre des discriminations subies qu'il faut chercher les causes de leur engagement.
Pour Olivier Roy celles-ci résident essentiellement dans un commun conflit de générations où nihilisme et orgueil sont profondément liés. Fascination pour leur propre mort et jouissance de la toute-puissance conférée par la volonté de tuer leur tiennent lieu de religion. Tous ces prétendus djihadistes n'ont jamais pratiqué un islam communautaire et leur servir un "islam modéré" ne sert donc à rien car c'est la radicalité qui les attire.

Après Jésus, l'invention du christianisme. Avec Marcel Gauchet pour la Nouvelle Action Royaliste.


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17.11.2021

Jésus n'a laissé aucun écrit, il se référait aux Ecritures juives. Il n'a institué ni religion, ni credo, ni clergé, ni rite, hormis un repas "en mémoire de lui", et une prière, le "notre Père". Comment ses disciples ont-ils donc fait pour exprimer et mettre en pratique leur foi en lui ? Comment ont-ils prié, communiqué entre eux, interagi avec les peuples qu'ils côtoyaient ? Tout cela restait à inventer...
Le tout premier christianisme était sans image, sans "Nouveau Testament", sans prêtres, sans pape... et pendant plus de deux siècles il y eut des communautés chrétiennes très diverses, voire divergentes, certaines proches du judaïsme, d'autres le rejetant absolument. Il faudra beaucoup de temps pour qu'émerge une Eglise unifiée autour d'un début d'orthodoxie. C'est alors, en 250, que les chrétiens subiront la première persécution générale dans un Empire en pleine crise.
Ce temps des commencements encore trop peu connu, ce temps tumultueux de tous les possibles est ici présenté par Marcel Gauchet de façon accessible et vivante.

L'Humanité est fille du religieux. Avec René Girard sur la RTS.


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11.10.2004

Théoricien littéraire fasciné par les sciences sociales, né en Avignon en 1923, René Girard est l'un des grands penseurs de la deuxième moitié du XXe siècle. Il a fondé sa pensée sur les écritures saintes, autant lues que les grands classiques de la littérature (Proust, Stendhal ou Dostoïevski).
Il est spécialement connu pour son concept de "désir mimétique" qu'il définit ainsi : "c'est toujours en imitant le désir de mes semblables que j'introduis la rivalité dans les relations humaines et donc la violence". Pour lui, la Bible est une immense entreprise pour sortir l'homme de la violence.
Cette émission nous invite à découvrir la pensée de cet archiviste-paléographe de formation qui était installé depuis 1947 aux Etats-Unis.

Soral répond sur ERFM !


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2021

Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.

Un dieu, un roi, un père : réflexions sur l'histoire des rapports entre religion et droit. Avec Damien Viguier pour E&R.


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17.06.2021

Le contre-révolutionnaire Louis de Bonald (1754-1840) faisait l'hypothèse d'une "conformité secrète" entre la religion, l'État et la famille. Cette question n'a cessé d'intriguer et depuis Carl Schmitt on la resume sous l'expression de "théologie politique". L'Occident est au cœur d'un conflit de civilisation entre le droit romain, droit d'un Empire païen puis chretien, et la religion juive, qui est temporelle et juridique, comme en atteste sa dimension communautaire.
Plusieurs questions fondamentales doivent être alors traitées :
 - la concurrence au Moyen Âge entre théologie et droit
 - l'Empire romain dans le plan de Dieu (Auguste, Constantin, Justinien)
 - le Talmud (droit juif) au miroir du droit romain
 - le droit canon (Église) et public (État) dans le droit romain de la famille (mariage dotal, tutelle des fous, des mineurs et des femmes, successions)
 - et enfin la concurence du Digeste (droit romain) et de la Bible
Une réflexion profonde qui sonde les tréfonds de notre civilisation.

Y'a-t-il une anthropologie chrétienne ? Avec Rémi Brague à l'Institut Philanthropos.


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17.09.2020

Quel est le vrai visage de l’homme ? Notre humanité chamboulée se pose plus que jamais la question de ses limites, de sa liberté et de son identité.
Telle est en tout cas la question à laquelle le philosophe Rémi Brague se charge de répondre en mettant en exergue la vision chrétienne de l'homme face à des idéologies telles que le transhumanisme ou le relativisme.

Autour de Jean Delumeau. Avec Guillaume Cuchet et Isabelle Poutrin pour Paroles d'histoire.


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01.2020

L'oeuvre de l'historien Jean Delumeau (1923-2020) a une place de choix dans l'historiographie récente. C'est en compagnie de la professeure d'histoire moderne Isabelle Poutrin et du professeur d'histoire contemporaine Guillaume Cuchet que nous revenons sur le parcours, les productions et l'héritage de ce grand historien catholique français, spécialiste des mentalités religieuses en Occident, et plus particulièrement du christianisme.

 - 00'00 : Introduction
 - 01'00 : La place majeure tenue par Jean Delumeau dans l'historiographie
 - 04'00 : Un parcours universitaire qui conduit à Rome et à l'histoire moderne
 - 06'00 : À l’origine, loi du religieux, un historien de l’économie et de la société, sur les lancées de Fernand Braudel
 - 08'00 : Extrait : Jean Delumeau et l’alun de Rome
 - 11'30 : Un historien des grands mouvements et de la longue durée
 - 13'00 : Extrait : le choix d'écrire un volume de la Nouvelle Clio sur la Réforme
 - 15'00 : Un historien soucieux d'œcuménisme
 - 16'00 : Jean Delumeau participant de la construction d'une légitimité de l'histoire religieuse, longtemps marginale ou cléricale
 - 18'00 : Un historien des "mentalités"
 - 21'00 : Un talent du texte et de la citation
 - 25'00 : Comment articuler l'histoire des croyances, et celles des pratiques sociales ?
 - 27'30 : Une carrière singulière, au Collège de France, avec des enquêtes collectives
 - 28'30 : Extrait : la peur en occident (introduction de la 2e partie)
 - 31'00 : Un historien de la peur, mais pas seulement, en lien dialectique avec une dimension rassurante de l'Église et du paradis
 - 33'00 : Des prolongements aux idées de Delumeau, sur le "contexte panique" du XVIe siècle, chez Denis Crouzet ou Caroline Callard
 - 34'00 : Jean Delumeau, essayiste catholique, aux prises avec la "déchristianisation"
 - 37'00 : Les liens entre passé et présent dans son œuvre, et la question du degré de christianisation du Moyen âge
 - 39'00 : Les critiques adressées par Jean Delumeau à l'Église et à son rigorisme
 - 42'00 : Une (légère) ouverture à l'histoire des femmes
 - 44'00 : Un livre collectif questionnant L'historien et la foi (1996)
 - 45'15 : Quelle postérité ?
 - 48'00 : Par quel livre commencer ?

Le recours à la tradition. Avec Michel Michel au Centre Lesdiguières pour l'Action Française.


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14.09.2021

Dans le contexte d'une modernité en déroute, Michel Michel, sociologue de son état, appelle au recours à la Tradition, celle du "pérennialisme" : "ce qui été cru par tous, toujours et partout". Non pas une nostalgie du passé, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne – individualisme, croyance au Progrès, "désenchantement du monde" rationaliste, Homme Nouveau autocréé – sont pour paraphraser Chesterton "des idées chrétiennes devenues folles".
Il a été plus facile à l'Église "d'aller aux barbares" que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale de l'Église ne s'est pas contentée de "s'adapter" au monde, mais semble s'être massivement ralliée aux hérésies idéologiques de la modernité.
Or le monde passe; aussi, le ralliement de l'Église à la "religion séculière prométhéenne" de la modernité est inefficace car cette religion est elle-même en déclin.
Avec la postmodernité, le recours à la Tradition est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage de la modernité.