Les différentes interventions visent à brosser un tableau de l'État-continent chinois et des transformations qu'il connaît depuis la signature du premier des traités "inégaux" jusqu'à la prise de pouvoir du Parti Communiste Chinois.
Les quatre spécialistes qui interviennent s'attachent à mettre en lumière, selon des logiques thématiques, les mutations politiques, sociales ou encore économiques qui marquent alors la Chine, ainsi que l'évolution de ses relations avec l’étranger. La mise au jour de la conjonction de facteurs endogènes et exogènes permet d'évoquer également les repositionnements de l'historiographie.
Marianne Bastid-Bruguière intervient sur "le nationalisme chinois (1842-1949)", David Serfass évoque "la Chine au prisme du Japon (1871-1949)", Xiaohong Xiao-Planes traite de la "participation politique et acteurs sociaux (1842-1949)" et Laurent Galy présente "les villes chinoises et l'histoire urbaine de la Chine".
Olivier Delorme, historien, romancier et essayiste expatrié en Grèce, nous accorde un entretien autour de son ouvrage 30 bonnes raisons de sortir de l'Europe (H&O, 2016).
Découpé en trois parties, l'entretien commence par dresser le constat -accablant- du fonctionnement réel de l'Union européenne, se poursuit en explorant les solutions démocratiques face à cette impasse politique pour se terminer par une analyse des liens qu'entretiennent les états des Balkans avec l'entité supranationale européenne.
Un entretien mené par Olivier Rousseau.
Alors que les relations entre Athènes et Ankara se sont à nouveau détériorées, sur fond d'ambitions gazières, l'historien et essayiste Olivier Delorme, spécialiste de cette région et vivant lui-même sur une petite île grecque, revient sur l'évolution des tensions entre les deux pays.
Une situation où l'Union européenne porte une écrasante responsabilité dans la montée de l'impérialisme turc...
Un entretien mené par Nicolas Vidal.
Rarement texte diplomatique aura été, dès sa signature, aussi critiqué, décrié, dénoncé que le traité de Versailles qui mit fin à la Première Guerre mondiale.
Les deux interventions des politologues Serge Schweitzer et Charles Zorgbibe sont respectivement consacrées à la réception du traité par l'économiste John-Maynard Keynes (dont le pamphlet Les conséquences économiques de la paix aura cristallisé l'hostilité et la déception ressentie par certains contemporains à ce moment-là), et à la place de président américain Wilson dans son élaboration.
Une communication initialement prononcée dans le cadre du colloque "Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)", organisée à la l'université Paris-Sorbonne.
Vladimir Poutine est le visage de la Russie depuis plus de 20 ans. Il a été deux fois Premier ministre, quatre fois président. Ce 1er juillet, les Russes ont validé à 74,1% la réforme de la Constitution qui lui permet théoriquement de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2036.
Spécialiste de la Russie et de l'espace post-soviétique, Romain Bessonnet nous explique les enjeux de cette réforme et revient sur l'exercice poutinien du pouvoir qui s'inscrit dans le temps long, a contrario des pratiques occidentales.
L'isolationnisme habita la politique étrangère des Etats-Unis dès le XIXe siècle. Cette tendance fut interrompue par la participation des américains dans le premier conflit mondial, mais réémergea dans les années 1920 lorsque les sénateurs, hostiles aux clauses du traité de Versailles, votèrent contre sa ratification.
L'historien Philippe Conrad revient sur ce désaveu du projet wilsonien, supplanté par la volonté de favoriser la prospérité intérieure et de maîtriser les flux migratoires.
Ces politiques protectionnistes disparaîtront à nouveau au début de la seconde guerre mondiale.
Émission "Passé Présent", animée par Philippe Conrad.
Quid de l'OTAN, à l'heure où Emmanuel Macron évoque sa "mort cérébrale" ? Quid de l'engagement militaire français en Afrique, tandis que sa présence sur le sol sahélien semble remise en question par la population locale ? Quid de l'éventualité d'une nouvelle guerre conventionnelle majeure ?
Thierry Fortin, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon, est spécialiste des questions de défense, de sécurité et des relations internationales. Il dresse ici un état des lieux des forces militaires françaises, dans un contexte international tumultueux.
Les traités de paix qui ont directement suivi la fin de la Première Guerre mondiale ont profondément bouleversé le visage de l'Europe, acté la fin d'empires et de dynasties pluriséculaires et permis de répondre aux aspirations souvent anciennes d'un certain nombre de peuples. Pour autant, ces traités imposés aux puissances vaincues ont aussi créé un certain nombre de nouvelles tensions et inauguré un cycle de relations complexes entre nations européennes (anciennes et nouvelles) et entre l'Europe et les Etats-Unis.
Cette émission a pour objet de faire le point sur les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l'Europe après 1918 ainsi que sur les conséquences de certaines fractures dans l'histoire ultérieure du vieux continent, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à notre époque contemporaine.
Émission du "Libre Journal des historiens".