Analyste politique et prospectiviste bien connu, Michel Drac s'est retiré depuis quelque temps du paysage médiatique.
L'occasion est donc rare de revenir en sa compagnie sur l'actualité des relations internationales, la situation intérieure française et l'évolution très rapide du contexte économique mondial.
Un entretien en forme de bilan des années Covid-19 qui tente d'esquisser quelques pronostics pour les mois/années à venir.
Les grandes vacances sont une bonne occasion de s'interroger sur ce qui a marqué l'année 2021/2022 sur le plan politique et au niveau des relations internationales. Et dans un monde où une information en chasse une autre, il est plus que nécessaire de revenir calmement sur ces événements importants qui continueront de marquer l'avenir proche de leur empreinte.
C'est en compagnie du politiste Pierre-Yves Rougeyron que nous procédons à cette retrospective.
Docteur en sciences politiques, professeur de civilisation russe contemporaine, Jean-Robert Raviot étudie et explique la logique du pouvoir en Russie, ainsi que ses divers courants d'opposition, depuis l'effondrement de l'URSS.
Et alors qu'une "opération spéciale" a été lancée en Ukraine, il s'attache ici à restituer la logique de cette guerre ainsi que que ses conséquences présentes et futures sur le système politique russe.
Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble perdu, lui qui avait pourtant promis de restaurer l' "autonomie stratégique" du pays et de "relocaliser" ses industries. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires.
Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Parasité par des réseaux français qui se court-circuitent ou qui jouent le jeu d'autres puissances par intérêt personnel, la France se montre incapable de se défendre contre ses "alliés", qui ont pourtant ouvertement déterré la hache de guerre.
Un travail riche en révélations sur les scandales diplomatiques récents (Pegasus, crise des sous-marins en Australie, etc.) et sur les principaux acteurs qui en tirent les ficelles.
Suite au non-respect du protocole de Minsk par la partie ukrainienne -implicitement validé par la France et l'Allemagne, pourtant garants de l'application de l'accord-, la Russie a acté que la stabilité du continent européen était compromise.
Quelque jours seulement avant que l'Ukraine ne soit envahi par la Russie, le spécialiste du monde russe et de l'espace post-soviétique Romain Bessonnet nous donne un apperçu de l'état du rapport de forces dans la région et des parties impliquées, alors qu'une nouvelle guerre froide semble se profiler à l'horizon.
Dans un livre prophétique, Les conséquences politiques de la paix, publié en 1919, Jacques Bainville annonça tout l'entre-deux-guerres : l'avènement de Hitler, l'Anschluss, l'invasion de la Tchécoslovaquie, le pacte germano-soviétique, l'agression contre la Pologne et la nouvelle guerre européenne qui s'ensuivit. Ses analyses et ses déductions furent tout simplement exceptionnelles. Mais Bainville ne fut pas écouté et mourut en 1936, avant la catastrophe que la France n'avait pas su conjurer.
Analyste hors-pair de la politique internationale, la diffusion de ses idées et de ses écrits allait bien au-delà de sa famille politique, l'Action française. Selon lui, la politique est régie par des lois et elle est toujours l'oeuvre des hommes. De l'expérience de ceux-ci et des grandes permanences de l'histoire, il est possible de déduire le futur et de se prémunir, par l'action, des dangers qu'il recèle.
Christophe Dickès nous présente ici l'homme et sa pensée, dont la pertinence, appliquée aux événements de l'époque actuelle, est toujours exceptionnelle.
Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par Guillaume de Tanoüarn.
La France, malgré sa glorieuse histoire, a essuyé depuis plusieurs années de nombreux revers sur la scène internationale. Elle pèse de moins en moins dans les relations internationales, faute d'avoir compris la mission que son histoire lui avait confiée, à savoir d'être le porte-voix des pays non-alignés.
Comment en est-on arrivé là ? Et quelles sont les solutions que notre pays devrait appliquer pour retrouver sa place historique dans le concert des nations ?
Il ne fait aujourd'hui plus aucun doute que l’art contemporain, depuis les débuts de la Guerre froide, participe à l'hégémonie du soft power américain. Initialement voulu comme une réponse à l'Internationale communiste, les Américains ont forgé un art planétaire ayant réussi le prodige d'accueillir dans son giron les avant-gardes européenne et russe.
Le conceptualisme d'un Duchamp a été le socle à partir duquel va s'ériger un art contemporain international qui serait le pendant d'une dématérialisation de la valeur propre à l'économie capitaliste : "L'art et la monnaie vont devenir progressivement des valeurs strictement scripturales, financières, conceptuelles."
À la globalisation économique correspondrait une globalisation culturelle ; la géographie de l’art contemporain correspondant en grande partie à celle du pétrole et des grandes places financières.
Mais contrairement à sa consœur, Aude de Kerros parie davantage sur l’échec de cet art global dont le journalisme d'art ferait la promotion, pour miser sur le renouveau d'arts plus locaux ou civilisationnels tels que ceux de la Chine ou du Japon.
Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.