Le 21 février 1966 – lors d’une grande conférence de presse – le Général de Gaulle annonce "qu'au terme de la prochaine échéance de ses engagements avec l'Alliance atlantique, les soldats français quitteront le giron de l'OTAN et que toutes les forces militaires étrangères – stationnées sur le territoire national – passeront sous commandement français" !
Dans les milieux diplomatiques, la nouvelle provoque une onde de choc… Dans la presse également, mais c’est sans conteste aux États-Unis que l’émotion est la plus grande. À Washington, en effet, le président Johnson fustige l’attitude de la France. Car en plein contexte de guerre froide, la décision prise par Paris est vécue outre-Atlantique, comme une trahison.
Aujourd'hui, plus de 70 ans après les faits, l'affaire de la "sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN" reste encore très mal comprise. Perçue le plus souvent comme un acte de politique étrangère brutal, on l'associe à une rupture définitive de la France avec l'Alliance atlantique... alors qu'il n'en est rien : en vérité, la France n'a jamais quitté l'OTAN !
Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.
Les choses ont beaucoup changé depuis la guerre du Kosovo du printemps 1999, alors que Boris Eltsine dirigeait une Russie très affaiblie qui se fit imposer une guerre qu'elle n'avait pas voulue. Ce pays c'est depuis relevé avec Vladimir Poutine à sa tête, pour s'affirmer comme une puissance incontournable sur la scène internationale. Quelle rôle la Russie fait-elle désormais jouer à sa diplomatie, et selon quelles méthodes ?
C'est à ces questions que répond Renaud Girard, chroniqueur de politique internationale et grand reporter de guerre depuis plus de trente ans. Il plaide pour une approche réaliste des relations internationales, position qui nous oblige à traiter avec tous les acteurs d'une scène internationale multipolarisée, et en nous obligeant donc à reconnaître leur légitimité et à les comprendre.
Docteur d'Etat en Science politique, colonel de réserve, ancienne auditeur de l'IHEDN, Caroline Galactéros préside le think tank Geopragma qui plaide pour une approche réaliste des relations internationales et s'active pour que la France retrouve son rôle de puissance indépendante sur la scène internationale.
Polémologue, spécialiste de géopolitique et d'intelligence stratégique, elle décrit sans détours mais avec précision les nouvelles lignes de faille qui dessinent le monde d'aujourd'hui.
Pour déclencher le processus du développement et atteindre le niveau de puissance qui est le sien aujourd'hui, la Chine de Deng Xiaoping a choisi d'amarrer son bateau à l'escadre de la mondialisation occidentale, avec les risques de compromissions libérales et de désaveu maoïste que cela comportait. En outre, dans son ascension vertigineuse, l'Empire du Milieu n'a pu éviter de provoquer de sérieux déséquilibres, voire des ruptures, aussi bien sur le plan socio-économique interne que dans son environnement asiatique et mondial.
À l'image de l'analyse de situation à laquelle le président Xi Jinping a dû procéder à la fin des années 2000, Eric de la Maisonneuve, en inventoriant les éléments du mécanisme stratégique chinois, rappelle d'abord les arguments invoqués par le dirigeant chinois pour rompre avec la ligne adoptée en 1979 ; il présente ensuite les solutions préconisées pour réorienter la dynamique chinoise, notamment à travers les "nouvelles routes de la soie", vers un projet interne mieux équilibré et un destin mondial plus ambitieux. Compte tenu de l'ampleur et de la complexité de la problématique chinoise, ce projet apparaît bien comme un défi inédit et, à certains égards, un pari risqué.
Spécialiste des questions stratégiques et des affaires militaires, Pierre Conesa a pratiqué les relations internationales pendant une vingtaine d'années au ministère de la Défense. Par ailleurs maître de conférences à Sciences Po et à l'ENA, il puise dans son expérience la légitimité pour analyser les nouvelles formes de conflictualité et de propagande du XXIe siècle.
Car les populations civiles paient aujourd'hui un tribut plus lourd que les militaires (terrorisme, embargos) et sont également la cible d'opérations de communication visant à retourner l'opinion public : il est temps de penser ces nouvelles formes de guerre et de faire évoluer nos concepts opérationnels.
Vincent Nouzille, pour la première fois, a mené un travail qui permet de raconter les coulisses de 70 ans de relations franco-israéliennes. Grâce à des centaines de documents inédits, provenant notamment des archives françaises, israéliennes et américaines, et grâce à des témoignages d'acteurs de premier plan, il révèle des conversations secrètes des chefs d'État, des accords confidentiels, des guérillas clandestines et des confidences –parfois sévères– de dirigeants israéliens et français.
Que se sont dit De Gaulle et Ben Gourion lors de leurs entretiens ? Quel a été le rôle du Mossad durant la guerre d'Algérie ? Pourquoi De Gaulle a-t-il rompu avec Israël en 1967 ? Pourquoi Chirac fut-il tour à tour adulé puis détesté en Israël ? Comment Sarkozy et Hollande se sont-ils alignés sur certaines positions diplomatiques d’Israël et comment des coopérations secrètes se sont nouées contre le terrorisme ? Pourquoi Macron est-il attendu au tournant par les Israéliens ?
Depuis la création de l'État d’Israël en 1948, la France entretient avec l'État hébreu des relations passionnelles et contrariées. Une succession de hauts et de bas, de tentatives de réconciliations et d'incompréhensions réciproques, qui alimentent les controverses et donnent à ce sujet un caractère ultra-sensible. Il est vrai que la France a une histoire spéciale avec Israël, du fait de l'importance de la communauté juive sur son territoire, de ses liens avec les pays arabes et de sa volonté de s'impliquer dans les affaires du Proche-Orient où son influence a pourtant décliné. Mais les conseils des Français agacent souvent les Israéliens qui reprochent en retour à la France de ne pas les comprendre, ni de les soutenir assez…
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique et géopolitique des mois de janvier et fevrier 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1 :
1. Actualité du Cercle Aristote
2. Questions nationales :
- Gilets jaunes
- Réponse du pouvoir (violences policières, insultes, grand débat, leçons du mouvement)
PARTIE 2 :
- RIC
- Les européennes (LR, RN)
3. Questions internationales :
- Antarctique
- Venezuela
- Brexit
- Traité d'Aix-la-Chapelle
- Italie
- Trump
En pleine crise de légitimité, la Cour Pénale Internationale est le fruit de nombreuses critiques, notamment en cause, son action se concentrant sur le continent africain alors qu’aucune enquête n’a par exemple été ouverte pour le cas de la Palestine ou de l’Afghanistan.
Au coeur des enjeux internationaux, la Cour Pénale Pnternationale peut-elle s’affranchir du jeu des grandes puissances afin d’instaurer une réelle justice pénale internationale?
Juan Branco, ancien assistant du procureur à la Cour Pénale Internationale, s’appuie sur son expérience afin de mettre en lumière les limites relatives à son fonctionnement.
Une conférence organisée par l'association Reesah - REseau d'Etudiants Spécialisés en Action Humanitaire.