Pour un féminisme anti-colonialiste. Avec Sabine Masson sur Radio Libertaire.


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2018

Comment se façonne "l'Autre" dans les politiques de développement vis-à-vis des populations indigènes rurales au Mexique et au Honduras ? Comment interviennent les rapports sociaux de sexe et de race dans cette construction ? Que dit-elle de l'actualité des relations coloniales de pouvoir ?
En se fondant entre autres sur son expérience de recherche-action dans ces pays d'Amérique latine, Sabine Masson analyse quelques-uns des mécanismes de construction sociale de l'altérité sous l'angle du genre et du racisme. Un travail qui s'inscrit dans les débats contemporains sur la question des héritages coloniaux, évoqués aussi en rapport au contexte européen de racisme et de sexisme, d'islamophobie et de répression des migrants.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Histoire des femmes et de leurs luttes au cours des années 1968. Avec Michelle Zancarini sur Radio Libertaire.


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2018

Les récits des violences comme les modes de prise de parole étudiante révèlent la place du féminin dans les événements de Mai 68. Au cours des longues grèves, l'occupation des usines délimite les territoires respectifs des hommes et des femmes et la définition des rôles reproduit la différence inégalitaire des sexes.
Mais parfois, les grèves d'ouvrières prennent un tour spécifique, tant par leurs revendications que par les réactions qu'elles suscitent au sein des syndicats et de la population masculine. Une nouvelle conscience de genre naît dans le combat pour l'émancipation sexuelle et pour la libéralisation de l'avortement.
Moteur de la contestation, le combat féministe pèse enfin sur le débat interne aux centrales syndicales. Au total, ce sont les relations entre genre et politique qui connaissent une mutation décisive au cours des années 1968 en France...

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Histoire critique de l'antifascisme d'Etat (1936-1945). Avec Michael Seidman sur Radio Libertaire.


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2019

L'historien Michael Seidman a collecté des faits, qui n'ont rien de secret, pour nous obliger à regarder ce que beaucoup refusent de voir : l'existence de deux types d'antifascismes entre le début des Fronts populaires en France et en Espagne et la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe, qu'il définit comme "révolutionnaire" pour l'un, et "contre-révolutionnaire" ou "conservateur" pour l'autre, à rebours de la vulgate des antifascistes militants qui soutiennent que l'antifascisme serait uniquement de gauche et l'antifascisme conservateur un oxymore.
Pendant la guerre civile en Espagne, entre 1936 et 1939, l'antifascisme "révolutionnaire" a tenu le haut du pavé. Il identifiait les fascismes italien et allemand avec le capitalisme et s'opposait aussi aux gouvernements "progressistes" par les grèves, rébellions et actes de résistance au travail. L'antifascisme conservateur de Roosevelt, Churchill et De Gaulle, par contre, ne confondait pas, avant la naissance de l'Axe, le fascisme de Mussolini avec le nazisme de Hitler, et il sut, après guerre, composer avec le régime de Francisco Franco puisqu'il luttait contre le fascisme au nom du maintien d'un libéralisme économique et social.
Les antifascismes, révolutionnaire et conservateur, ont presque toujours privilégié la lutte contre les fascismes sur celle contre le communisme russe et rejeté le pacifisme né après la première guerre mondiale. Finalement, la tentative atlantiste de renouveler l'ordre européen a vaincu la tentative national-socialiste d'un ordre nouveau fondé sur une exploitation plus intensive du travail par l'encadrement autoritaire des ouvriers dans les usines et les camps de travail, qui aura poussé les travailleurs vers l'antifascisme étatique des Alliés.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

La contre-révolution franquiste (1936-1939), les raisons d'une victoire. Avec Michael Seidman sur Radio Libertaire.


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2019

Quatre-vingts après le sinistre triomphe de la contre-révolution franquiste au cours de la guerre civile espagnole (1936-1939), il est important de reprendre l'étude de la défaite du camp républicain pour en comprendre les causes, échec à mettre en comparaison avec la contre-révolution défaite des "Blancs" en Russie (1917-1921) et des nationalistes en Chine (1945-1949).
C'est l'historien Michael Seidman, auteur de The Victorious Counter-Revolution. The Nationalist Effort in the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2011), qui revient sur le sujet.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Pour un anarchisme (pro)féministe. Avec Francis Dupuis-Déri sur Radio Libertaire.


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2018

Proche des milieux libertaires, le professeur de sciences politiques Francis Dupuis-Déri est l'auteur de plusieurs articles et ouvrages sur l'anarchisme et l'anti-féminisme. Il nous invite donc ici à une analyse critique des pratiques et des théories sexistes qui continuent d'exister au sein des milieux anarchistes, et ce dans l'optique de développer un anarchisme (pro)féministe.
Car l'anarcho-sexisme contemporain est bien une contradiction avec l'idéal anti-autoritaire qui anime l'anarchise. Celui-ci ce retrouvait pourtant déjà chez Proudhon, promoteur d'un socialisme misogyne et clairement anti-féministe.
Saurons-nous procéder à la déconstruction individuelle et collective des hommes en tant que dominants au sein des rapports de genre ?

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

La crise de la masculinité, autopsie d'un mythe tenace. Avec Francis Dupuis-Déri sur Radio Libertaire.


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2018

Une crise de la masculinité, dit-on, sévit dans nos sociétés trop féminisées. Les hommes souffriraient parce que les femmes et les féministes prennent trop de place. Parmi les symptômes de cette crise, on évoque les difficultés scolaires des garçons, l'incapacité des hommes à draguer, le refus des tribunaux d'accorder la garde des enfants au père en cas de séparation, sans oublier les suicides.
Pourtant, l'histoire révèle que la crise de la masculinité aurait commencé dès l'antiquité romaine et qu'elle toucherait aujourd'hui des pays aussi différents que le Canada, les États-Unis et la France, mais aussi l'Inde, Israël, le Japon et la Russie. L'homme serait-il toujours et partout en crise ?
Francis Dupuis-Déri nous propose une étonnante enquête sur ce discours de la "crise de la masculinité" dont il retrace l'histoire longue et ses expressions particulières selon le contexte et les catégories d'hommes en cause, notamment les "hommes blancs en colère" ainsi que les Africains-Américains et les "jeunes Arabes". Il analyse l'émergence du "Mouvement des hommes" dans les années 1970 et du "Mouvement des droits des pères" dans les années 1990 et leurs échos dans les réseaux chrétiens et néonazis.
Francis Dupuis-Déri se demande finalement quelle est la signification politique de cette rhétorique, qui a pour effet de susciter la pitié envers les hommes, de justifier les violences masculines contre les femmes et de discréditer le projet de l'égalité entre les sexes.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Fascisme, capitalisme et classe ouvrière. Avec Charles Jacquier sur Radio Libertaire.


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2019

C'est à partir de l'analyse matérialiste de Daniel Guérin développée dans Fascisme et grand capital (Libertalia, 2013) qu'est proposée une théorie critique du fascisme italien et du nazisme allemand dans leurs caractéristiques communes et leurs rapports au grand capital et à la classe ouvrière.
Charles Jacquier, historien et éditeur du livre, revient sur ces liens complexes qui s'expliquent d'abord pour des motifs de crise des profits davantage que de menace révolutionnaire et nous rappelle quelle fut la réaction des partis de gauche et des syndicats face à la montée de ces périls politiques.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

La révolution qui vient : de l'imaginaire du Grand Soir à la grève générale de 1906. Avec Aurélie Carrier sur Radio Libertaire.


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2019

À la fin du XIXe siècle, l'attente du Grand Soir exprime l'espoir d'un bouleversement violent et radical de l'ordre social existant. Cette croyance millénariste en l'éclosion d'un monde régénéré grâce à la révolution sociale est caractéristique de la mythologie libertaire qui se forme alors. Une vision insurrectionnelle qui influencera les syndicalistes révolutionnaires.
Aurélie Carrier se propose d'étudier les représentations qui composent l'imaginaire du Grand Soir, et leurs interactions avec celui de la grève générale.
La puissance d'attraction et la capacité de retentissement du Grand Soir débordèrent les cercles libertaires pour pénétrer les masses populaires. Repérer l'influence d'une telle construction imaginaire sur les pratiques sociales permet de questionner l'espace des possibilités entre la réalité sociale et ses représentations, et la généalogie des utopies, disparues ou renaissantes.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.