Apocalypse now. Avec Renaud Garcia sur Radio Libertaire.


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15.06.2020

L'effondrement serait inéluctable à courte échéance et il faudrait s'y préparer. C'est ce à quoi s'emploie la collapsologie qui, depuis quelques années, draine notamment des écologistes, des décroissants, des défenseurs du climat et des survivalistes tout en ayant une audiance croissante au sein des médias et autres organismes de recherche institutionnels. Pour se faire, il conviendrait de créer une science appliquée et interdisciplinaire de l'effondrement ; s'y préparer psychologiquement afin d'avoir la capacité de ce remettre du choc inéluctable (résilience) ; et de mettre en place un réseau d'initiatives locales préfigurant une survie en petits groupes.
Renaud Garcia vient présenter le thème central de la prochaine livraison de la revue Réfractions qui, après avoir donné la parole à l'un des principaux animateurs de cette nébuleuse (Pablo Servigne), développe un argumentaire résolument critique contre une démarche qui peut conduire au fatalisme en renonçant à la lutte à mener aujourd'hui contre les fauteurs de ce désastre annoncé.
Une réflexion à connaître pour comprendre les collapsologues et les réserves que l'on peut avoir à leur encontre.

Émission "Trous noirs".

Les nouveaux chiens de garde de la post-pensée. Avec Renaud Garcia sur Radio Libertaire.


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08.11.2021

Le "post-modernisme" fait fureur dans certains milieux intellectuels et militants. Sous l'influence des sciences sociales américaines, les "déconstructeurs" s'attachent à rendre visibles sous chaque idée ou comportement les multiples dominations, car dans ce monde où le pouvoir est partout, "personne n'est innocent". L'anthropologue anarchiste David Graeber a dénoncé cette posture, qui ne prend pas en compte les luttes, passées et actuelles, contre l'exploitation et l'aliénation dans la société capitaliste : "on reste dans la perspective que le pouvoir est l'ingrédient de base de toute chose, qu'il n'existe aucune échappatoire à un système totalisant".
Dans ce monde désertique, il n'existe plus de valeurs universelles. Chaque individu peut cumuler plusieurs discriminations (noir, homosexuel, âgé…), que l' "intersectionnalité" est chargée de relier tant bien que mal. Isolé dans la multitude, il doit se bricoler une identité "floue", liée à la façon dont il se perçoit lui-même.
Le camp "décolonial" avec notamment les "indigènes de la République", utilise les concepts de "racisation", "blanchité", "fragilité blanche", et affirme la permanence en chaque blanc de l'être colonial, notion essentialiste. Descartes est à mettre aux oubliettes, car "la maîtrise de la logique est un privilège blanc"...
Dénonçant l'émergence de ces théories, qui séduisent notamment les gauches "radicales", Renaud Garcia, philosophe de tradition anarchiste, avait publié il y a six ans Le désert de la critiqueDéconstruction et politique, qui avait eu un écho important, notamment chez les "déconstructeurs" de tous bords, qui l'ont compris comme une menace.
Constatant la présence grandissante de ces "nouveaux chiens de garde de la post-pensée", l'ouvrage est aujourd'hui disponible en édition de poche, complété par une préface de 60 pages.

Émission "Trous noirs", en compagnie de Freddy Gomez et Nedjib Sidi Moussa.

Les coulisses de la grande distribution et du commerce équitable. Avec Christian Jacquiau sur Radio Libertaire.


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31.01.2012

Économiste et expert-comptable, Christian Jacquiau est l'auteur de deux ouvrages Les Coulisses de la grande distribution (Albin Michel, 2000) et Les Coulisses du commerce équitable (Mille et une nuits, 2006) ayant fait du bruit dans le Landerneau.
En juin 2008, le magazine L'Écho des savanes lui prêtait des propos qu'il n'a pas tenu contre Max Havelaar. L'association l'attaque alors en justice : après avoir été condamné à 1€ symbolique en première instance en juin 2010, la Cour d'appel de Paris annule la condamnation en appel le 23 novembre 2011.
Retour sur un épisode judiciaire qui en dit long sur le nouveau climat médiatique de censure qui s'est installé sous nos latitudes.

Émission "Les Amis d'Orwell".

Repenser l'antisémitisme pour mieux le combattre. Avec Armel Campagne sur Radio Libertaire.


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2021

L'antisémitisme en France aujourd'hui est généralement pensé de manière réductionniste à droite ("nouvelle judéophobie") comme à gauche (en tant que phénomène mineur instrumentalisé à des fins racistes et colonialistes ou comme n'étant qu'un anticapitalisme tronqué).
Il est donc nécessaire de fournir une nouvelle analyse matérialiste de l'antisémitisme non pas basée sur des catégories économiques abstraites mais sur des réalités socio-économiques et psychiques concrètes.
Dans cette optique, l'antisémitisme devient une limite aux luttes d'émancipation et révèle son caractère contre-révolutionnaire.

Marxismes et études post-coloniales, un débat. Avec Benjamin et Armel Campagne sur Radio Libertaire.


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2021

Suite à la parution du livre de Vivek Chibber La théorie postcoloniale et le spectre du Capital (Asymétrie, 2018), charge assez forte d'un marxiste orthodoxe, il était temps de faire un bilan des apports empiriques et théoriques du débat qui s'en est suivi.
L'occasion de revenir sur le statut des révolutions bourgeoises, de l'hégémonie culturelle et idéologique des classes dominantes, du travail abstrait, des dominations non-capitalistes, du caractère contraignant du marché mondial pour les pays formellement délivrés de leur tutelle coloniale et de l'importance relative des intérêts économiques et des valeurs culturelles au sein des classes populaires.

Émission "Sortir du capitalisme".

Coronavirus, crise écologique et capitalisme. Avec Armel Campagne et Tim sur Radio Libertaire.


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2021

C'est en partant du livre d'Andreas Malm La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l'urgence chronique (La Fabrique, 2020) que les deux intervenants nous conduisent aux racines du capitalisme producteur de dérèglement climatique et de pandémies.
Après une analyse des racines capitalistes (déforestation, urbanisation, mondialisation) des pandémies contemporaines (coronavirus, SIDA, choléra) via l'échange écologique inégal global et ses conséquences, ce sont les propositions d'action léninistes de Malm qui sont discutées et critiquées, en contraste avec celles de Jason Moore, éco-marxiste post-dualiste.
L'affirmation de l'État comme moyen d'action collective écologiste est-elle indépassable ?

Émission "Sortir du capitalisme".

Aux racines historiques de l'idéologie nazie. Avec Paul Braun sur Radio Libertaire.


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2020

C'est à partir des livres Les racines intellectuelles du Troisième Reich. La crise de l'idéologie allemande de George L. Mosse (Seuil, 2006) et Les racines intellectuelles de Mein Kampf (Revue d'Histoire de la Shoah, n°208, mars 2018) que Paul Braun nous livre une analyse des racines idéologiques du nazisme.
Car outre les considérations matérielles qui doivent évidemment être prises en compte (unification nationale tardive, défaite de 1918, crise de 29), le nazisme a ceci de particulier qu'il ne peut être compris qu'à partir de ses déterminations idéologiques, spécialement en ce qui concerne l'entreprise d'extermination des juifs d'Europe.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

La bouffonnerie de l'art contemporain. Avec Nicole Esterolle sur Radio Libertaire.


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07.06.2016

"On ne rit pas de l'Art Contemporain !" Le public le sait bien. Cela ne se fait pas. On passerait pour un beauf, ou pire : pour un nazi ! Depuis plus de trente ans, on est respectueux
 de l'AC, on est plein de componction, d'admiration ébahie. On s'incline devant sa haute moralité politique, sa "mission critique", son dérangement salvateur.
Eh bien non ! Nicole Esterolle n'est pas dupe. Ses travaux, pleins d'informations rares et précises, arrivent à point nommé pour parachever la levée de l'omerta sur cette anomalie historique qu'est l'art dit contemporain et pour favoriser le retour au sens élémentaire et au droit commun, dans un domaine ou Père Ubu était devenu le roi, entouré de ses innombrables bouffons du financial art.
Oui, l'art dit contemporain est une gigantesque bouffonnerie, dont les malheureuses victimes sont les artistes de l'intériorité et du contenu sensible, et dont les heureux bénéficiaires
 sont les artistes de l'extériorité spectaculaire, du paraître, du contenant, de la posture et de l'imposture. Sans compter les financiers qui en profitent !

Émission "Artracaille", animée par Gaillot.