La Seconde Guerre mondiale semble aujourd'hui bien connue. Et pourtant, les idées reçues sur ce conflit d'airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l'année 1945.
Alors que le 75e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie va être fêté, cet entretien en compagnie de Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, vise à rétablir quelques vérités en revenant sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Le monde est entré dans une phase dʹhibernation économique en raison de la pandémie du coronavirus. À quel point cela va-t-il affecter notre système économique ? Et quelles mesures devraient être prises afin d'éviter un effondrement des échanges ?
L'anthropologue Paul Jorion et l'économiste Gaël Giraud donnent leur avis sur la question et nous invitent à considérer le moment que nous vivons comme une opportunité devant mener à des réformes conséquentes du système capitaliste internationalisé.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Aujourd'hui pour les États-Unis, tous les coups sont permis, surtout dans le domaine économique.
Frédéric Pierucci, ancien haut cadre dirigeant d'Alstom, et Ali Laïdi, politologue, nous montrent comment ce pays se sert des mécanismes d'extra-territorialité du droit pour mener une guerre économique qui ne dit pas son nom, et face à laquelle ses adversaires, Union européenne en tête, restent impuissants.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Dans cette échange avec le philosophe Jacques Rancière, on parle de peuple, de démocratie, de représentation, d'état de droit. Mais on parle surtout du temps dans lequel il y a du sens à parler de tout cela. Un temps auquel l'Histoire n'a fait aucune promesse ni le passé légué aucune leçon – seulement des moments à prolonger, aussi loin qu'on le peut.
En politique, quoi qu'en disent les gens graves, il n'y a que des présents. C’est à chaque instant que se renouvellent les liens de la servitude inégalitaire ou que s'inventent les chemins de l'émancipation.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l'histoire de France, qui mêle retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l'euro, regain démocratique et menace autoritaire. Pour la comprendre, Emmanuel Todd examine, scrupuleusement et sans a priori, l'évolution rapide de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide, consommation d'antidépresseurs, etc.
Les faits surprendront. Les interprétations que propose Emmanuel Todd doivent, quant à elles, beaucoup à Marx, mais à un Marx mis "sous surveillance statistique". À gauche, comme à droite, elles paraîtront à beaucoup étonnantes, amusantes, contrariantes, ou angoissantes. Cet empirisme sans concession le conduit même à réviser radicalement certaines de ses analyses antérieures.
À son écoute, la vie politique des années 1992-2019 prend tout son sens : une longue comédie politique où s'invitent les classes sociales. Bienvenue donc dans cette France du XXIe siècle, paralysée mais vivante, où se côtoient et s'affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l'individu-roi, avant l'inéluctable retour de la lutte des classes.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Depuis déjà plusieurs décennies, un thème récurrent berce nos sociétés occidentales : celui de la crise de masculinité.
Alors que les conditions de vie ont drastiquement changé depuis la révolution industrielle, que les mouvements d'émancipation féminine se sont durablement installés dans la société, que l'égalité des sexes a été érigé en idéal et que la déconstruction des identités sexuelles traditionnelles est devenu un exercice imposé, les hommes sont-ils appelés à changer en profondeur, voire à disparaître ?
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
"Vous voulez sortir du désastre ? Sortez du capitalisme !" C'est avec cet état d'esprit que l'économiste et philosophe Frédéric Lordon entend participer aux manifestations du 5 décembre. Car si l'enjeu des retraites est cette fois encore au centre du mouvement social, il espère un débordement afin de poursuivre le travail des Gilets Jaunes.
Car les problèmes actuels du pays, du pouvoir d'achat au régime de travail en passant par la crise climatique, ne peuvent tout bonnement plus être assumés par le personnel politique en place ni résolus dans le système économique qui est le nôtre, à savoir le capitalisme.
Il s'agit ni plus ni moins de "changer un monde par un autre" au travers d'un "processus révolutionnaire".
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Si vous avez l'imprudence de dire que le niveau des acquis scolaires et de la vie culturelle est en baisse, attendez-vous à une levée de boucliers ou à ce qu'on vous réponde qu'il en a toujours été plus ou moins ainsi, et qu'il faut bien évoluer avec son temps !
Cette baisse apparente ne serait donc qu'un trompe-l'œil dû à l'évolution des critères permettant d'évaluer les fluctuations de ce niveau en fonction des époques et des circonstances. Ce qui était exigible d'un individu cultivé au Moyen Âge – lire et parler couramment le latin par exemple – ne l'est plus aujourd'hui où la maîtrise des outils informatiques est par contre devenue une nécessité.
Alors que la mise en service d'intelligences artificelles renouvelle ces questionnements, un débat entre une philosophe, Françoise Bonardel, et un enseignant et essayiste spécialiste des neurosciences, Idriss Aberkane, est de la plus grande nécessité.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï