À l’occasion du centenaire de la Révolution bolchévique, René Berthier, auteur d'Octobre 1917. Le Thermidor de la Révolution russe, nous propose une théorie critique du bolchévisme comme idéologie et comme politique.
Cet événement d’une ampleur jamais vue allait bouleverser le monde et orienter durablement le destin de la classe ouvrière internationale. Il appartient maintenant aux historiens de le restituer dans toute sa complexité en montrant l’extraordinaire vitalité et diversité des expériences que les acteurs de cette révolution ont tenté de mettre en place.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Il y a plus de trente ans, Christian Salmon renonçait au projet d'écrire la vie d'une légende oubliée de la Révolution russe : Iakov Blumkine, terroriste, tchékiste, poète, stratège militaire, agent secret, exécuté à l'âge de vingt-neuf ans sur ordre de Staline.
Les années ont passé jusqu'à ce que l'auteur découvre à l'occasion d'un déménagement une malle contenant les archives du "projet Blumkine" : des manuscrits, des documents, de rares photographies, et des souvenirs personnels.
Il décide alors de reprendre le "projet Blumkine" pour proposer un récit biographique inclassable, à l'image de ce personnage pris dans les reflets de sa légende : l'enfant romantique d'Odessa, l'assassin de l'ambassadeur d'Allemagne en 1918, le poète qui fréquente Isadora Duncan et l'avant-garde artistique du début des années 1920, le guerrier et le stratège qui reconquièrent la Mongolie, l'agent du NKVD en Palestine, le secrétaire de Trotski... L'auteur entreprend un voyage sur les pas de ce jeune homme qui prétendait avoir eu neuf vies et qui avait tout "d'un amant authentique de la poésie et d'un tueur-né". Un voyage qui le mène d'Odessa à Moscou, d'Istanbul jusqu'aux plateaux du Tibet.
Mais les événements se télescopent : la vie du héros rencontre celle de l'auteur, l'Histoire percute les soubresauts du présent. Le "projet Blumkine" change alors de nature, il déborde de son cadre, la chronologie est pulvérisée, le biographe est à la peine. Un autre voyage commence...
Né au cœur de l'Occident, avec la Révolution d'Octobre, le marxisme s'est répendu jusqu'aux confins de la planète en se développant de manière différente et contrastée.
Contrairement aux expérience orientales, le marxisme d'Occident a raté la rencontre avec la révolution anticolonialiste mondiale -le tournant décisif du XXe siècle- et a fini par s'effondrer.
Existe-t-il aujourd'hui les conditions d'une renaissance du marxisme occidental ?
Constatant chaque jour un peu plus la dérive de notre société vers un totalitarisme orwellien, Jean-Michel Vernochet, Pierre Hillard, Youssef Hindi, et Hervé Ryssen nous dressent le portrait de ce que fut réellement la révolution bolchevique, afin de nous aider à réfléchir à la question cruciale : ce cauchemar est-il notre avenir ?
Un siècle après, Alexandre Skirda nous fait une brève histoire des révolutions russes de 1917 : révolution prolétarienne de Février, contre-révolution bourgeoise de Mars-Juin 1917, coup d'État pseudo-révolutionnaire du parti bolchévique en Octobre 1917 et contre-révolution bolchévique qui s'ensuit.
Car la révolution des ouvriers et des soldats de Février 1917 et ses conquêtes (libertés démocratiques, suffrage universel, amnistie politique, abolition de la peine de mort, journée de 8 heures de travail) s'oppose d'emblée à la prise du pouvoir par le parti bolchévique en Octobre 1917 (s'achevant avec une dissolution arbitraire de l'Assemblée constituante en Janvier 1917), avec entre-deux une révolte anti-guerre en Juillet 1917 et une tentative de coup d'Etat du général Kornilov en Septembre 1917 conduisant à une libération des bolcheviks détenus depuis Juillet.
Alexandre Skirda nous livre également une histoire de longue durée des révolutions russes de 1917, en rappelant l'existence d'une tradition d'auto-organisation des vetché (assemblées traditionnelles), mais surtout d'une terrible dictature du tsarisme à partir du XVIème siècle, avec son système de servage généralisé créant une classe de serfs et une classe de seigneurs.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
L'histoire de l'URSS peut aujourd'hui être comprise comme une "modernisation de rattrapage", c'est-à-dire l'introduction violente des mécanismes de base de la production de valeur dans un pays arriéré qui autrement n'aurait jamais pu devenir une partie autonome du marché mondial. Ce mode de production n'aura été qu'une variante de la société mondiale de la marchandise,
Car si l'URSS n'était pas "socialiste", cela n'était pas dû seulement à la dictature d'une couche de bureaucrates, comme l'affirmait la gauche anti-stalinienne. La véritable raison en était que les catégories centrales du capitalisme – marchandise, valeur, travail, argent – n'y étaient pas du tout abolies. On prétendait seulement les gérer "mieux", au "service des travailleurs".
Et lorsque l'URSS s'est effondrée, ce n'est pas une "alternative" au système capitaliste qui a disparu, mais le "maillon le plus faible" de ce système même.
Après une éclipse relativement longue liée au naufrage des "socialismes réels" et à la puissante offensive néolibérale, le communisme fait à nouveau l'objet d'une vive attention académique.
Pierre Dardo entend contribuer à la réouverture de la question communiste en questionnant la possibilité d'une définition du concept de communisme, c'est-à-dire de sa consistance théorique -une réflexion proprement conceptuelle sur les présupposés philosophiques du projet communiste-, mais aussi d'éclairer les pratiques historiques par lesquelles on a cherché à le mettre en œuvre.
Remarque : la qualité audio de l'enregistrement est médiocre.
Dans cette émission en forme d'hommage à son travail d'historien, Ernst Nolte revient sur son itinéraire intellectuel, en insistant sur ses deux centres d'intérêt principaux : la philosophie allemande et l'histoire des idéologies et des mouvements idéologiques.
La querelle des historiens qui, en 1986-1987, a animé le champ de l'histoire contemporaine en Europe, est ensuite revisitée.
Sont également abordés : l'influence de la révolution bolchevique sur le XXe siècle et sa relation dialectique avec l'apparition du nazisme, l'influence de Marx et du marxisme dans l'émergence des exterminations de masse du XXe siècle, ainsi que sa relation à Martin Heidegger (dont il fut l'étudiant).
Cette émission, bien que très personnelle, est une réelle réflexion philosophique sur l'histoire du XXe siècle.
Émission du "Libre Journal de l'identité", animée par Pierre-Alexandre Bouclay.