Voici, racontée avec fougue par Claude Hagège, professeur au Collège de France, l’histoire épique et tumultueuse de la langue française.
C’est l’histoire d’un combat, livré depuis les Serments de Strasbourg, en 842, jusqu’à la loi Toubon, en 1994, pour donner puis conserver au français sa place éminente dans le monde. A travers la langue, cette histoire, pleine de bruit et de fureur, est aussi, et tout simplement, celle de la France. Elle se poursuit donc aujourd’hui sous nos yeux. Ce livre offre ainsi à chacun les outils nécessaires pour mieux participer au rayonnement de la langue française. Mais aussi, et par là même, à la défense de toutes les autres langues…
La France est en phase de régression intellectuelle, parce que la vie scientifique suppose la liberté totale de critique et que cette liberté n'existe plus dans le pays.
Philippe Nemo analyse notamment les lois de censure (loi Gayssot, loi sur la HALDE, lois dites "mémorielles"...) qui exposent à l'amende ou à la prison ceux qui osent dire certaines vérités contraires à l'orthodoxie régnante ou seulement aborder certains sujets tabous.
La thèse est qu'une nouvelle religion, protégée par de nouveaux tribunaux d'Inquisition, règne au pays de Voltaire et de Beaumarchais, le rendant aveugle et incapable de penser scientifiquement son avenir.
Emission du "Libre Journal de Didier Rochard".
En ce mois d'août 2009, Dominique Rousset a reçu Régis Debray pour une série d'entretiens sur France Culture.
Debray, avant de prendre la parole, la rend à celles et ceux qui l'ont inspiré, instruit ou contredit. Les plus pointus ou les mieux informés. Dans tous les camps et dans chaque champ.
Un demi-siècle en revue. De l'école au théâtre, des maquis sud-américains aux lambris élyséens, du souci religieux au plaisir littéraire. Ces amicales confrontations remettent à chaque étape les choses et les idées en place. En mariant rigueur et bonne humeur.
En France, est répandue depuis plus de 40 ans une histoire réactionnaire de la Révolution propagée des ouvrages "savants" aux manuels des écoliers. Ce déni, instrumentalisé par l'oligarchie qui l'a promu, s'accompagne d'une "haine de soi" qui suscite la perplexité goguenarde des historiens du monde entier.
Les conséquences grotesques de cette propension au "devoir de mémoire" patrimonial revendiqué contre l'intelligibilité du développement historique ont pourtant fini par disqualifier ces scolastes aux yeux de celles et ceux qui entendent faire de l'histoire quelque chose du présent, qui y cherchent une source généalogique de savoir et de sens.
Le magnifique travail de Sophie Wahnich atteste qu'une nouvelle génération d'historiens à donc su de ce passé récent "faire table rase", et nous restituer la portée sociale fondatrice et universelle de la Révolution, en révélant l'imposture des apories que 40 années de refoulement avaient postulé entre "sentiment et raison", "violence et progrès", "individu et collectivité".
En nous réappropriant, avec Sophie Wahnich, ce moment de notre histoire où l'être social de la Nation a réussi a s'exprimer, et pour toujours être entendu du monde entier, nous pouvons de nouveau en faire quelque chose, aujourd'hui, en ces temps obscurs de relativisme généralisé et de concurrence libre et non faussée, pour... en sortir !
Le concept d' "aliénation" est depuis longtemps tombé en désuétude.
Pourtant, et à y regarder de plus près, il n'a peut être jamais été aussi performant que pour décrire notre monde toujours plus soumis à la logique libérale.
Charles Robin revient sur ces thèmes "michéens" pour continuer son analyse de notre société empêtrée dans ses contradictions libérales.
On pourrait voir la trajectoire d'un Robespierre comme celle d'un mystique assassin ; et, comme le disait très bien Mathiez, d'un certain côté on lui eût presque pardonné la Terreur, mais l'Être suprême, jamais.
Il est temps de rétablir la vérité historique sur ce personnage emblématique dont le destin est confondu avec celui de la Révolution française.
L’idée fixe de la Révolution consiste à transférer tout l’amour que le chrétien porte à Dieu à celui, exclusif, de l’État. Selon le ministre Vincent Peillon la "religion de la République" doit remplacer cette Église tant combattue et jalousée.
La nouvelle religion séculière vise à la soumission des peuples par un tout petit nombre qui cherche à conformer le reste de l’humanité à son modèle idéologique.
Pourtant, malgré ses persécutions, la Révolution ne parvient pas à imposer la nouvelle foi laïque. Par dépit, elle tente alors d’instrumentaliser l’Église pour asservir les fidèles au nom d’une obéissance à des évêques désormais quasi-désignés par la République.
Ainsi comprend-on l’extrême réserve de cet épiscopat français qui devrait nous défendre, et... qu’on entend très rarement.