PARTIE 1 :
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POLITIQUE INTERIEURE
01 – Attentats terroristes : un été sanglant 18:38
02 – Réactions du FLNC et d’Edouard Louis : entre virilité et culture de l’excuse sociale 45:43
03 – Attentats à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray et égorgement du père Hamel 54:54
04 – Evacuation musclée de l’église Sainte-Rita par la police 1:05:45
05 – Le phénomène Pokemon Go 1:12:38
06 – Vacances et lois scélérates : la Loi Travail entrée en vigueur le 9 août 1:14:22
07 – Augmentation de plus de 50% du nombre de SDF sur les trois dernières années 1:16:28
08 – Affaire du Burkini 1:18:34
09 – Sondages : DSK remonte en flèche et Montebourg donné vainqueur de la primaire PS 1:37:08
10 – Sarkozy, Juppé et les autres : les primaires des Républicains 1:42:24
PARTIE 2 :
11 – Festival de déclaration estivales : jusqu’où va-t-on descendre ? 0:00:00
12 – Adama Traoré et Zhang Chaolin : antiracisme à deux vitesses ? 0:09:30
13 – Y’a-t-il un vote afro-musulman ? Quelle part démographique pèse cette population ? 0:30:46
14 – Scorpène : fuite massive de documents confidentiels, négligence ou piratage ? 0:34:43
15 – Lactalis contre les producteurs de lait : l’Etat peut-il agir et avec quels moyens ? 0:41:18
POLITIQUE EXTERIEURE
16 – Brexit : la situation deux mois après 0:42:56
17 – Coup d’état avorté en Turquie 0:47:38
18 – Point sur les élections américaines 0:53:35
19 – Libye : libération de Saïf Khadafi : un espoir de réunification ? 0:56:50
20 – Nigéria : crise économique et alimentaire 0:59:42
21 - Montée des tensions entre Pyongyang et Tokyo 1:00:50
22 – Tensions USA/Russie et troupes de l’OTAN aux frontières des Etats Baltes 1:02:28
23 – La situation des Musulmans de Birmanie 1:03:15
24 – Précisions sur Rodrigo Duarte, Président des Philippines 1:11:41
25 – Bilan des Jeux Olympiques de Rio 1:17:16
ECONOMIE
26 – Quelle est la validité des "Stress Tests" de l’Autorité Bancaire Européenne ? 1:28:42
27 – Stiglitz veut scinder l’euro en deux monnaies (Europe du Nord/Europe du Sud) 1:30:06
28 – Economie numérique : quels enjeux ? Que font les Etats dans ce domaine ? 1:34:48
29 – Que pensez de la théorie de l’effondrement économique ? 1:38:12
THEORIE / DOCTRINE
30 – Croix de feu et Parti Social Français : fascisme ou pré-gaullisme ? 1:38:52
31 – Peut-on être républicain et nationaliste ? 1:41:38
32 – Pouvez-vous expliciter ce qu’est le "gallicanisme" ? 1:42:28
33 – Qu’entend-on par l’expression "le parti espagnol" ? 1:44:03
34 – Question d’un militaire 1:48:55
35 – Mort de l’historien allemand Ernst Nolte 1:49:52
CONSEILS DE LECTURE
En novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin, certains commentateurs ont annoncé le triomphe définitif de la démocratie et du même coup "la fin de l'histoire".
Deux décennies plus tard, des gouvernements régulièrement élus sont déchus et doivent démissionner sous la pression des institutions financières. La prétendue "gouvernance mondiale", feuille de vigne qui cache à peine les agences de notations et les institutions financières, semble détenir le pouvoir réel, le peuple n'étant convié qu'à des défilés de mode pour choisir le candidat le plus "sexy" pour mener la politique de Standard & Poors, Moodies ou Fitch...
Pendant ce temps, les moyens de contrôle, de surveillance et d'espionnage de la vie privée des citoyens ne cessent de s'étendre, réalisant les sombres prévisions de George Orwell dans son fameux "1984".
Ainsi l'apogée de la démocratie annoncée en 1989 pourrait bien n'avoir été que son chant du cygne.
Pourtant, ce qui se passe dans le monde arabe nous montre, au travers des convulsions, que l'aspiration à la démocratie reste le grand moteur de l'histoire moderne.
Alors que la devise, les symboles et les valeurs de la République ont largement été invoqués ces derniers temps en France, à travers le drapeau et la Marseillaise, et que nous sommes à quelques jours des élections régionales, qui rythment notre vie républicaine, nous posons aujourd'hui la question de ce que signifie ce terme utilisé et revendiqué par (presque) tous : la République. Quel est son sens historique, politique et juridique ?
La République est-elle une référence obligée du discours publique ? Est-ce qu'à trop invoquer cette notion, on la vide de son sens ? A-t-on affaire à un concept vide dont n'importe qui peut se prévaloir ?
C'est la thèse de Frédéric Rouvillois dans son ouvrage "Être (ou ne pas être) républicain", que questionne aujourd'hui le philosophe Serge Audier pour qui la République est plutôt complexe que vide. Définir le républicanisme est en effet essentiel puisque la construction d'une unité et les valeurs défendues semblent s'y jouer.
Quelles sont les différences idéologiques entre l'invocation de la République, de la Nation, de la Démocratie ou de la Patrie ?
Tous républicains ! Débordés, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Louis Debré ! A gauche, à droite, aux extrêmes, la surenchère bat son plein. Chaque jour ou presque, elle voit s'écharper Manuel Valls et François Fillon, Najat Vallaud-Belkacem et Nathalie Koscuisko-Morizet, Jean-Vincent Placé et Bruno Le Maire. Mais aussi Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Avec, au sommet, Nicolas Sarkozy qui entend rebaptiser l'UMP de cet alias pour en disputer le monopole indu qu'exerceraient, depuis l'Elysée, François Hollande et le PS.
Frédéric Rouvillois retrace l'envahissement progressif de ce vocable fourre-tout au gré des crises que marquent les ascensions conjointes de l'Europe et du Front national depuis les années 1980.
Il détaille les diverses utilisations de ce mot culbutis, qu'il s'agisse des programmes des partis, des politiques des gouvernements, des définitions des institutions, tout au long de la Ve République.
Il montre enfin l'indétermination de ce méli-mélo terminologique à travers les âges, sous les autres cieux et jusque dans notre propre histoire, avec l'idéalisation de la séquence radicale-socialiste sous la IIIe République.
De quoi le recours effréné à ce couteau suisse multifonctions est-il le nom ? Sinon de l'impuissance générale à dire et penser la France ?
Être du camp des gardiens de la cité, tel est le sens du combat des souverainistes.
Parce que la France est notre patrie, parce que notre peuple souffre, et parce que nos "élites" travaillent au mieux pour eux-mêmes, au pire pour l'étranger, nous nous devons de travailler à l'élaboration d'une alternative crédible, bâtie sur les fondements de notre tradition politique.
Camarades, au travail !
Spinoza, le plus grand philosophe de l’âge moderne avec Descartes, est toujours en débat. On voudrait montrer ici à travers son parcours de vie, sa politique et sa philosophie, qu’il représente bien l’autre voie de la modernité.
En politique, il est l’une des figures majeures du courant républicain moderne, avec sa défense de la démocratie, de la séparation des pouvoirs, du droit individuel à la liberté de conscience.
En philosophie, il tire de la révolution galiléenne des conclusions opposées à celles de Descartes, en reconstruisant une nouvelle philosophie de l’Être qui ne fait plus de l’homme un être exilé, hors de la nature.
Blandine Kriegel nous propose cette lecture renouvelée du grand philosophe d'Amsterdam.
Quelle différence entre le cynisme et le machiavélisme ? De quelle manière la politique doit-elle évincer l'influence des passions ? Comment la vertu peut-elle ne pas être morale ? Comment un prince doit-il saisir l'occasion qui se présente à lui ?
Autant de questions fondamentales pour comprendre Machiavel auxquelles viennent répondre plusieurs spécialistes de l'oeuvre du premier des modernes.
Émission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Adèle Van Reeth.
Le citoyen, sujet de cette conférence, est la créature de la Révolution française.
Il est l'être nouveau. Les manuels de droit l'ignorent. Il est encore sous nos yeux. Il ne se reproduit pas lui-même. C'est l'éducation nationale qui le reproduit. Il est armé depuis sa naissance. Aux armes citoyens est sa devise. Il combat pour les Droits de l'homme, prend la Bastille, renverse le trône, fait inlassablement la guerre aux rois, aux empereurs et aux dictateurs. Il fournit en victimes les grandes tueries des guerres contemporaines. Il est républicain depuis l'instauration de la République en 1792, et ne peut pas ne pas l'être, s'identifiant à une république qui n'est pas un régime politique, mais un mythe, une idéologie, des valeurs.
Si la République disparaît, il travaille sans relâche à son retour et la fait revenir. C'est le cas par exemple en 1875 et en 1945. Si la République a des ennemis intérieurs vrais ou supposés, il les accable de sa vindicte. Il les tue. Il tue les prêtres réfractaires en septembre 1792, et les Communards en 1871.
Aujourd'hui sa vindicte est la même, mais sa mission a changé. Il ne fait plus la guerre aux nations étrangères. Il a été désarmé. Sa nouvelle mission consiste à promouvoir la diversité. Dans ce nouveau combat il mobilise avec lui la société toute entière. L'entreprise, la banque, les équipes sportives, les actions humanitaires, tout doit être citoyen. C'est encore un combat. Le citoyen ne doit jamais cesser de combattre.
Il est dans la servitude et ne saurait l'accepter s'il ne votait pas, mais il vote et on le fait voter de plus en plus. Le scrutin l'aide à vivre en lui procurant l'illusion de la liberté.