Qu'est-ce qu'une éducation républicaine ? Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


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12.01.2018

La question de l’éducation comme question politique est au centre des philosophies, antiques, chez Platon comme chez Aristote, autant que modernes, chez Rousseau ou chez Hegel.
Le républicanisme français du XIXe et du début du XXe siècle en fait le socle de la République. Au contraire, de nos jours, la finalité de l’éducation semble beaucoup plus centrée sur la réussite individuelle dans le cadre d’une égalité des chances toujours plus difficile à cerner. La crise patente de l’école pose à nouveau frais la question des rapports entre éducation et république.
Trop souvent cette crise est abordée sous l’angle de la pure déploration ce qui ouvre la voie à d’interminables polémiques. Pour éviter de s’enliser dans ces chemins sans issue, il semble nécessaire de reprendre la question sur le fond, c’est-à-dire en partant de la philosophie et spécialement de la philosophie politique républicaniste.
En premier lieu, Denis Collin essaie de distinguer éducation et instruction, une distinction qui semble indispensable si l’on veut délimiter les tâches qui incombent proprement au politique de celles qui renvoient à la responsabilité des citoyens, en tant que parents ou en tant que simple membre de la société civile.
En second lieu, il est montré que la conception républicaniste de la liberté comme non-domination implique un certain de nombre de tâches politiques incombant à l’État mais aussi aux citoyens raisonnables.
En troisième lieu, enfin, l'on rappelle comment le gauchisme antirépublicain a, de fait, labouré le terrain de la destruction de l’école républicaine mais aussi, plus largement, rendu plus difficile toute éducation.

Qu'est-ce qu'être républicain aujourd'hui ? Avec Jean-Fabien Spitz pour les Amis de la Liberté à Nice.


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15.10.2016

Le modèle républicain en France appartient-il au passé ? La réponse à cette question ne semble plus faire de doute aujourd'hui.
Pour les libéraux, le modèle jacobin fantasme l'égalité abstraite de tous les citoyens mais il ne réussit, au nom de cet idéal, qu'à étouffer la société civile sous le poids de la bureaucratie et à paralyser les initiatives et la liberté des individus.
Les partisans déclarés de la république tiennent, pour leur part, que le projet d'autogouvernement est une arme de résistance à la marchandisation et à la transformation de la société politique en servante de la production et des échanges.
Si les libéraux ne veulent voir que l'économie, ils ne veulent voir que le politique, et demeurent convaincus qu'une société d'individus sans projet politique commun est vouée à la dévitalisation. Or le républicanisme français a toujours été autre, porteur d'une philosophie politique originale.
Profondément individualiste, elle pose que l'aspiration centrale de l'homme moderne - le bien être - est un objectif créateur de lien social pour autant qu'il est poursuivi dans des conditions d'égalité des chances. Cette égalité, qui légitime aux yeux de tous la quête individuelle du bien être, seule la présence de la puissance publique dans le jeu social la rend possible. Les sociétés modernes sont cimentées par la représentation de l'égalité de leurs membres. Or cette égalité trouve sa réalité non pas dans l'activité abstraite des citoyens débattant les uns avec les autres de ce qu'ils veulent faire ensemble, mais dans la construction d'un mode de répartition qui assure à chacun la même chance de vouloir et de faire par lui-même. Le fondement de l'être ensemble n'est pas l'action commune mais la justice de son objet.
Inactuel, le républicanisme ?

La fraternité, idéal républicain. Avec Marcel Gauchet sur France Culture.


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09.11.2016

La fraternité, troisième volet de la devise républicaine, est-elle mise à mal par le "pessimisme" français ?
C'est l'une des thèses que défend Marcel Gauchet dans Comprendre le malheur français. Il analyse ce pessimisme à l'aune d'une mondialisation malheureuse : la relégation de la France au rang de puissance secondaire conjuguée au souvenir de sa grandeur passée se traduirait par une défiance envers l'avenir qui n'est que le corollaire d'un malaise bien présent.

Emission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Rousseau et le républicanisme aujourd'hui. Avec Céline Spector et Patrice Canivez pour Citéphilo à Lille.


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06.11.2016

Rousseau joue un rôle particlier dans la représentation que la républicanisle français se fait de lui-meme et dans les critiques que la tradition anglo-saxonne adresse à ce dernier : c’est de lui que procéderait la tendance à concevoir la participation à la vie publique comme la forme d’exercice exemplaire de la liberté politique et à donner pour mission à l’État d’assurer l’émancipation des individus.
Un tel républicanisme apparaîtrait trop proche de celui des cités antiques et les critiques que lui adresse Benjamin Constant conserveraient toute leur pertinence.
Cette représentation du rousseauisme est-elle conforme à l’esprit et à la lettre de l’oeuvre de Rousseau ? Et si tel n’est pas le cas, peut-on trouver dans le rousseauisme des ressources pour repenser le républicanisme aujourd’hui ?

Philip Pettit et la critique républicaine du libéralisme. Avec Jean-Fabien Spitz, Patrick Savidan et Jean-Claude Poizat pour Citéphilo à Lille.


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05.11.2016

De la cité grecque à la Révolution française en passant par l’Italie de la Renaissance, la Hollande du XVIIe, les courants antimonarchistes de la Révolution anglaise ou les partisans de l'Indépendance américaine, le républicanisme apparaît comme la manière la plus ancienne de penser la liberté politique.
Restituer l'histoire du républicanisme comme idée de liberté – et non comme simple régime politique – permet d'exhumer un ensemble de présupposés centraux dans le développement de la vie politique européenne antérieurement à la Révolution française et d'élaborer une philosophie qui, fondée sur ce concept de liberté entendu comme non-domination, défend une conception du gouvernement distincte de celle propre aux perspectives libérale et populiste.
Cette approche conduit bien évidemment à la question de la particularité du républicanisme français.

La common decency ou décence ordinaire : esquisse d'un autre socialisme. Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


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16.09.2016

Il s'agit d'explorer, dans cette conférence, la signification et les conséquences de l’idée de "common decency" empruntée à Orwell. La réactivation de cette idée pourrait nous offrir une nouvelle dynamique de transformation sociale, radicalement différente des tendances traditionnelles du socialisme et du communisme révolutionnaires.
L'idée n'est pas de faire ici l’exégèse du socialisme orwellien, mais, en, partant d’Orwell, d’essayer de tracer quelques lignes pour un autre socialisme, un socialisme des hommes ordinaires et non de proposer le retour à une utopie définitivement enterrée.

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Cercle Aristote.


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09.2016

PARTIE 1 :
00 - Actualité 00:00
 POLITIQUE INTERIEURE
01 – Attentats terroristes : un été sanglant 18:38
02 – Réactions du FLNC et d’Edouard Louis : entre virilité et culture de l’excuse sociale 45:43
03 – Attentats à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray et égorgement du père Hamel 54:54
04 – Evacuation musclée de l’église Sainte-Rita par la police 1:05:45
05 – Le phénomène Pokemon Go 1:12:38
06 – Vacances et lois scélérates : la Loi Travail entrée en vigueur le 9 août 1:14:22
07 – Augmentation de plus de 50% du nombre de SDF sur les trois dernières années 1:16:28
08 – Affaire du Burkini 1:18:34
09 – Sondages : DSK remonte en flèche et Montebourg donné vainqueur de la primaire PS 1:37:08
10 – Sarkozy, Juppé et les autres : les primaires des Républicains 1:42:24

PARTIE 2 :
11 – Festival de déclaration estivales : jusqu’où va-t-on descendre ? 0:00:00
12 – Adama Traoré et Zhang Chaolin : antiracisme à deux vitesses ? 0:09:30
13 – Y’a-t-il un vote afro-musulman ? Quelle part démographique pèse cette population ? 0:30:46
14 – Scorpène : fuite massive de documents confidentiels, négligence ou piratage ? 0:34:43
15 – Lactalis contre les producteurs de lait : l’Etat peut-il agir et avec quels moyens ? 0:41:18
 POLITIQUE EXTERIEURE
16 – Brexit : la situation deux mois après 0:42:56
17 – Coup d’état avorté en Turquie 0:47:38
18 – Point sur les élections américaines 0:53:35
19 – Libye : libération de Saïf Khadafi : un espoir de réunification ? 0:56:50
20 – Nigéria : crise économique et alimentaire 0:59:42
21 - Montée des tensions entre Pyongyang et Tokyo 1:00:50
22 – Tensions USA/Russie et troupes de l’OTAN aux frontières des Etats Baltes 1:02:28
23 – La situation des Musulmans de Birmanie 1:03:15
24 – Précisions sur Rodrigo Duarte, Président des Philippines 1:11:41
25 – Bilan des Jeux Olympiques de Rio 1:17:16
 ECONOMIE
26 – Quelle est la validité des "Stress Tests" de l’Autorité Bancaire Européenne ? 1:28:42
27 – Stiglitz veut scinder l’euro en deux monnaies (Europe du Nord/Europe du Sud) 1:30:06
28 – Economie numérique : quels enjeux ? Que font les Etats dans ce domaine ? 1:34:48
29 – Que pensez de la théorie de l’effondrement économique ? 1:38:12
 THEORIE / DOCTRINE
30 – Croix de feu et Parti Social Français : fascisme ou pré-gaullisme ? 1:38:52
31 – Peut-on être républicain et nationaliste ? 1:41:38
32 – Pouvez-vous expliciter ce qu’est le "gallicanisme" ? 1:42:28
33 – Qu’entend-on par l’expression "le parti espagnol" ? 1:44:03
34 – Question d’un militaire 1:48:55
35 – Mort de l’historien allemand Ernst Nolte 1:49:52
 CONSEILS DE LECTURE

L'agonie de la démocratie ? Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


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20.01.2012

En novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin, certains commentateurs ont annoncé le triomphe définitif de la démocratie et du même coup "la fin de l'histoire".
Deux décennies plus tard, des gouvernements régulièrement élus sont déchus et doivent démissionner sous la pression des institutions financières. La prétendue "gouvernance mondiale", feuille de vigne qui cache à peine les agences de notations et les institutions financières, semble détenir le pouvoir réel, le peuple n'étant convié qu'à des défilés de mode pour choisir le candidat le plus "sexy" pour mener la politique de Standard & Poors, Moodies ou Fitch...
Pendant ce temps, les moyens de contrôle, de surveillance et d'espionnage de la vie privée des citoyens ne cessent de s'étendre, réalisant les sombres prévisions de George Orwell dans son fameux "1984".
Ainsi l'apogée de la démocratie annoncée en 1989 pourrait bien n'avoir été que son chant du cygne.
Pourtant, ce qui se passe dans le monde arabe nous montre, au travers des convulsions, que l'aspiration à la démocratie reste le grand moteur de l'histoire moderne.