Si la crise qui frappe le monde entier est certes une crise bancaire et financière, c'est d'abord la première crise de l'unification planétaire, affirme Hervé Juvin, qui cherche à montrer les logiques, les intérêts et les passions à l'œuvre derrière le désordre des systèmes, des actions et des comportements.
Le système occidental dominait le monde, mais c'en est fini. Il n'a plus le monopole du bien ni des certitudes.
Nous vivons le renversement du monde. Cette crise le rend sensible avec acuité, si elle n'en est pas la cause : elle révèle que l'économie ne peut constituer le fondement, hors marché, des sociétés.
Une émission présentée par Patrick Péhèle.
États-Unis, Chine, Allemagne : trois pays, trois empires qui dominent désormais l'économie mondiale. Les grandes crises rebattent toujours les cartes, renforcent les uns, affaiblissent les autres. Celle que nous vivons, depuis la faillite de Lehman Brothers, ne déroge pas à la règle.
La Chine poursuit méthodiquement sa longue marche pour redevenir la première puissance mondiale qu'elle était au XVIIIe siècle, avant la première révolution industrielle.
Les États-Unis ont pris conscience qu'une alliance privilégiée avec la Chine risquait d'être un marché de dupes. Pour maintenir leur rang, il leur faut prendre le virage de la troisième révolution industrielle, investir, innover, reconstruire leur appareil de production, et, à l'international, fédérer les voisins de la Chine -du Japon au Vietnam- inquiets de sa montée en puissance.
L'Allemagne, depuis sa réunification, bâtit pas à pas une Europe allemande, consacrant ainsi le retour, sur la scène mondiale, de la Germanie.
Chacun de ces empires s'appuie sur ses grandes entreprises et se voit au centre du monde. La Chine rééquilibre ses voies commerciales vers l'Europe, via la Russie. Les États-Unis poussent à des accords de libre-échange transpacifique et transatlantique, pour offrir à leurs multinationales les marchés qu'elles n'auront pas en Chine. En imposant son modèle économique, l'Allemagne a fait de l'Europe un nain politique. Elle ne veut pas avoir à choisir entre ses principaux clients, la Chine et les États-Unis. Quant à la France, elle est absente de ce nouveau kriegspiel mondial...
Une émission présentée par Patrick Péhèle.
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron aborde l’actualité des mois de décembre 2015 et janvier 2016, avec notamment : les élections régionales défavorables au FN, la victoire des nationalistes en Corse, l’avenir de la France dans le Pacifique, les expatriés, le revenu de base, l’Otan, l’Arabie Saoudite, les viols de Cologne, le régionalisme, l'avenir géopolitique asiatique, Israël, ou encore les fractures politiques en Occident...
Le système a atteint ses limites, tout le monde le sait. Comme le ferait un mathématicien, peut-on analyser la trajectoire de la France d’après une triangulation à partir de sa politique étrangère, sa politique économique et sa politique intérieure ?
Tel est l’exercice auquel s’est attaché Michel Drac dans son dernier livre, dans lequel il nous invite à envisager la France d’après l'effondrement, en estimant qu’il sera plus intéressant pour les français de vivre après la France, que de vivre avec la France d'aujourd'hui.
Éric Denécé et Jean-Michel Quatrepoint analysent les enjeux économiques et géopolitiques de la vente d’Alstom, fleuron de l’industrie française, au groupe américain General Electric.
Ou comment la classe politique française a vendu la souveraineté énergétique et militaire de son propre pays aux États-Unis.