Maurice Allais et l'économie. Avec Bertrand Munier, Philippe Bourcier de Carbon et Raoul Charreton chez Paul Deheuvels sur Radio Courtoisie.


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14.03.2014

En 1988, le prix Nobel est décerné à un Français : Maurice Allais est récompensé pour ses travaux théoriques sur les marchés et l’allocation optimale des ressources. Né en 1911 à Paris, polytechnicien, Maurice Allais est représentatif de la tradition des ingénieurs-économistes qui ont fortement influencé l’économie française, surtout dans les années 60. A la fin de sa vie, il aura milité contre les excès de la mondialisation des échanges.
Convaincu que, comme en physique, l’économie obéit à des règles invariantes dans le temps et dans l’espace, il tentera de construire un modèle d’analyse global. Résolument libéral, disciple de Léon Walras et de Vilfredo Pareto, il est connu pour sa reformulation de la théorie de l’équilibre général.
Il ne dénie pour autant pas toute place à la planification économique : celle-ci peut également être un élément conduisant à une situation d’équilibre et d’efficacité maximale.
Théoricien de très haute volée, Allais aura principalement souffert de ne pas être anglo-saxon. Ses idées, notamment sur la croissance, ont souvent été reprises par d’autres.
Retour sur un géant de l'économie, volontairement écarté de l'histoire des idées économiques.

Benjamin Disraeli et l'impérialisme britannique. Avec James Mc Cearney au Cercle Aristote.


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03.11.2014

Benjamin Disraeli (1804-1881), deux fois Premier ministre du Royaume-Uni, ne fit pas seulement figure de grand rassembleur de la nation anglaise en ouvrant les portes du conservatisme, longtemps chasse gardée des vieilles familles, à un électorat toujours plus large grâce au célèbre Reform Act de 1867. Il sut convaincre le pays tout entier, la reine en tête, que le jeu politique était un sport plus intense que les courses de chevaux, le hunting ou le cricket.
Il dut le succès de sa mission non pas aux qualités qu'elle requiert habituellement mais à une série de défauts tous plus admirables les uns que les autres. Né juif, sans fortune personnelle ni propriété terrienne, il s'était également bien gardé de décrocher un diplôme dans les incontournables public schools où se recrutaient les futurs membres du Parlement. Ses frasques de jeunesse, entachées de byronisme caractérisé, devaient le poursuivre pendant de longues années d'un parfum de scandale. Il embrassa par trois fois les graves fonctions de l'Échiquier (Finances publiques) alors que la prison pour dettes, fruit d'une imprévoyance toute dickensienne, le guettait dans l'ombre. Les démonstrations de mauvaise foi qu'il prononça à la Chambre des communes atteignirent parfois au sublime.
Renverseur farouche de majorités, il reprenait volontiers à des adversaires aussi affirmés que Peel ou Gladstone leurs propres idées. Ses disputes avec la reine Victoria, dont il contribua à rétablir le prestige, rappelaient ses propres empoignades conjugales.
Il en remontra à Bismarck, lors de la crise des Balkans qui devait se résoudre par le Congrès de Berlin de juin 1878, sans savoir que l'armée britannique n'avait pas les moyens d'une réponse militaire. Bref, son culot légendaire suffit à transmettre à la nation tout entière une envie de gagner que rien ne devait plus décourager....

Vers un retour aux fondamentaux historiques : territoires, ressources, reproduction. Avec Laurent Ozon sur Radio Courtoisie.


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20.09.2014

De toutes parts, les convergences catastrophiques se rapprochent de notre pays. La colonisation de peuplement explose, la violence physique et sociale s’aggrave, la pauvreté augmente, nos valeurs de civilisation les plus fondamentales sont attaquées, les ressources diminuent, la nature est surexploitée, bref, nous le sentons tous, notre société s’effondre lentement.
La planche à billets tourne pour maintenir encore quelques temps un système économique et social à bout de souffle financé par la dette. Cette société engendrera bientôt des souffrances à grande échelle et de forte intensité, en particulier à cause de l’échec inévitable du multiculturalisme et de l’invraisemblable politique migratoire, qui bouleverse les populations de la France et de toute l’Europe occidentale.
Nos compatriotes commencent à se tourner les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper, se préparer. La vision d’un monde uni dans la paix, l’intelligence et le progrès matériel, par le jeu de la libre-concurrence, se dissipe. À sa place, reviennent s’imposer, lentement, inexorablement, les vieilles lois du vivant depuis que le monde est monde : Territoires, Ressources, Reproduction. Nous y voilà, à nouveau, finalement.

Le nouveau gouvernement du monde. Avec Georges Corm aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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17.11.2010

Alors que la crise de 2007-2009 a révélé à tous les méfaits de la mondialisation et de la spéculation financière, rien ne change, malgré les dénonciations qui se multiplient de tous bords depuis des années.
Pour comprendre les racines de cette inertie mortifère des décideurs économiques et politiques mondiaux, Georges Corm explore les mécanismes permettant la reproduction de cette "civilisation des affaires en déclin". Il analyse les sources intellectuelles de ce pouvoir mondialisé : le néolibéralisme se nourrit d’un idéalisme simpliste, mysticisme virulent qui rappelle l’esprit doctrinaire du socialisme "scientifique".
Cette économie-fiction néolibérale, décalque inversé de l’économie-fiction marxiste, a envahi les cours de millions d’étudiants en économie et gestion, futurs cadres militants du pouvoir mondialisé.
S’appuyant notamment sur son expérience de consultant international, Georges Corm propose également une analyse mordante de la structure et du fonctionnement de ce pouvoir et de ses horizons culturels. Et, donc, de sa capacité à bloquer les changements, mais aussi de ses failles, que devraient exploiter les mouvements "antisystémiques", dont il évalue les alternatives qu’ils proposent au fonctionnement pervers de l’économie globalisée.
Il plaide ici pour une "démondialisation" raisonnée des esprits et des systèmes économiques dans un monde ouvert, pour une économie solidaire et humaine par le rétablissement des cohérences spatiales, la fin des dogmatismes et la réhabilitation des valeurs d’éthique et d’équité dans l’enseignement de l’économie.

La France sans ses usines. Avec Patrick Artus à la Fabrique de l'industrie.


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25.01.2012

Pour quelles raisons la France a-t-elle perdu, ces dernières décenniers, une part importante de son industrie ?
Pour Patrick Artus, ce phénomène n'est pas à rechercher du côté de l'Union européenne et des contraintes monétaires de l'Euro, mais bien plutôt dans un certain nombre de problèmes internes à l'économie française :
 - les produits ne sont pas assez bien positionnés (milieu de gamme)
 - l'accès au financement est difficile pour les PME
 - de nombreuses PME dynamiques sont absorbées par de grands groupes, sans pouvoir exprimer leur potentiel de création de valeur ajoutée et d'emplois
Considérant que le protectionnisme n'est pas une solution envisageable et sachant que la production industrielle n'est pas un thème "écologique" à la mode, comment pourrons-nous remédier à la désindustrialisation de la France ?

L'entretien est animé par Laurent Guez, et deux interventions sont menées par Jean-Michel Charpin et Christel Bories.

Mourir pour le yuan ? Avec Jean-Michel Quatrepoint aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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04.04.2012

La globalisation, censée apporter bonheur et prospérité au plus grand nombre, tourne aujourd'hui au cauchemar pour des centaines de millions de membres des classes moyennes, lentement mais sûrement paupérisés.
Quelques années après la chute de Lehman Brothers, rien n’a été réglé. Bien au contraire. 
Les causes de la crise -déséquilibres commerciaux et déficits qui en découlent– sont toujours là. Et la Chine, avec son yuan sous-évalué, continue d’engranger des excédents et poursuit sa stratégie de conquête...
A notre échelle continentale, l'Allemagne continue à jouer sa partition en solo et menace la construction européenne.
Dans ces conditions, quel avenir peut-on raisonnablement envisager ?

L'histoire du protectionnisme en France. Avec David Todd à France Inter.


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30.01.2012

David Todd nous décrit l'émergence de la culture protectionniste en France, entre la Révolution de 1789 et celle de 1848.
Né au centre-droit de l'échiquier politique, le protectionnisme français séduit successivement la droite nationaliste, la gauche patriotique et les premiers mouvements socialistes.
En Grande-Bretagne, libéralisme économique et libéralisme politique restent les côtés face et pile d'une même idéologie.
En France, après le milieu du XIXe siècle, libéralisme économique et libéralisme politique se séparent pour souvent s'opposer. Le caractère démocratique et national des valeurs véhiculées par le discours protectionniste explique ce succès : égalité entre les producteurs, solidarité face à la concurrence internationale et rejet du modèle économique "anglais", industrialiste et inégalitaire.
L'histoire jette un éclairage saisissant sur la tension qui monte aujourd'hui entre la mondialisation économique et la culture démocratique française.

La gauche radicale et ses tabous. Avec Aurélien Bernier pour les Mutins de Pangée.


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04.2014

Aurélien Bernier part d’un constat douloureux mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, c’est bien le Front National qui réussit le mieux aujourd’hui à capter le mécontentement populaire. 
Paralysé par la peur de "dire la même chose que Le Pen", le Front de gauche s’enferme dans trois contradictions. Il veut restaurer la souveraineté populaire mais ne défend plus la Nation, seule espace possible pour une réelle démocratie. Il lutte pour "une autre Europe", sociale et solidaire, mais n’assume pas la nécessaire rupture avec l’ordre juridique et monétaire de l'Union européenne. Il est anticapitaliste mais renonce au protectionnisme contre le libre échange mondialisé qui brise toutes les résistances. 
Souveraineté populaire et nationale, désobéissance européenne et protectionnisme : tels sont les trois sujets tabous dont la gauche radicale doit se ressaisir.