Pour ce Grand Entretien couvrant l'actualité politique et géopolitique de février 2016, Pierre-Yves Rougeyron revient notamment sur le remaniement ministériel, les primaires chez les Républicains (les cas Wauquiez et Lemaire), la colère paysanne, la révolte des généraux, le Brexit, Donald Trump, la Syrie, et la question des frontières…
Partout en Europe, les partis populistes renaissent et fleurissent, rencontrant des succès électoraux surprenants et de plus en plus souvent spectaculaires.
Mais le vocable "populiste", jamais revendiqué par ceux-la qui sont désignés sous cette étiquette, est d'abord une injure.
Est-il alors possible de donner une définition et d'analyser correctement ce phénomène contemporain qui s'est imposé dans notre paysage médiatique ?
Selon un sondage CEVIPOF de 2014 ,73% des français récuseraient aujourd’hui la pertinence des notions de droite et de gauche. De nombreux intellectuels et des hommes politiques affirment régulièrement que ce clivage, qui structurait autrefois la vie politique, doit être dépassé pour laisser la place aux "vrais débats".
Face à l’immigration, aux enjeux écologiques et identitaires, à la contestation de la famille traditionnelle ou à la financiarisation de l’économie mondiale, devons-nous désormais penser la politique au delà de la droite et de la gauche ?
Émission "Les idées à l'endroit" n°7, animée par Alain de Benoist et Olivier François.
Une conférence où le philosophe Bernard Stiegler, non sans audace, s'attaque au problème du discrédit généralisé envers les élus.
Sous le regard de la psychanalyse et des sciences sociales, celui-ci décrit avec minutie les effets ravageurs d'une politique d'abandon des citoyens, devenus les "boucs-émissaires" de la déferlante néolibérale.
Le politique est un domaine autonome, qui a ses règles propres.
Attaqué par les feux croisés du marché et du droit, fruits du déploiement de la logique libérale, il semble de moins en moins visible.
Comment comprendre que le politique, autrefois si flamboyant dans notre tradition européenne, soit aujourd'hui réduit à peau de chagrin ?
Les Assises de la ruralité viennent d'être lancées à Fère Champenoise dans la Marne, avec pour but "de répondre aux défis des nouvelles ruralités, de montrer que les territoires ruraux sont un atout pour le développement de la France et de combattre le sentiment de relégation".
Ce sentiment de relégation est-il uniquement rural, et peut-on encore opposer une France des villes à une France des campagnes pour expliquer la plupart des déséquilibres territoriaux et sociaux notre pays ?
Visiblement non. C'est en tout cas la thèse soutenue par Christophe Guilluy, auteur de La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires. Son livre part d’un constat : les classes moyennes ont depuis bien longtemps disparu et, au nom de la mondialisation, on sacrifie désormais les classes populaires qui ne participent pas directement à l’enrichissement de notre pays.
Comment en est-on arrivé là ? Comment le modèle métropolitain, modèle selon Christophe Guilluy le plus excluant qui soit, est-il devenu le modèle préféré des politiques françaises d’aménagement ?
Les fiascos électoraux subis cette année par la majorité présidentielle marquent-ils le réveil - douloureux réveil – d’une France délaissée où vit 60% de la population ?
Le qualificatif de "populisme" est régulièrement invoqué par la caste politico-journalistique, principalement dans le but de disqualifier un adversaire.
Mais comment devons-nous comprendre le phénomène "populiste" ?
Dans cette émission, Alain de Benoist et ses nombreux invités tentent d'aborder ce style politique particulier, qui ne se laisse pas réduire à une idéologie particulière.
Émission "Les idées à l'endroit", animée par Alain de Benoist.
À l'heure où la gauche peut mourir et où les électeurs se détournent des urnes, il est plus que temps d'interroger et de clarifier notre alphabet politique.
Que signifie "être de gauche" ? Qu'est-ce que "le peuple" en 2014, et est-il encore de gauche ? Quelle est la raison du divorce actuel entre le peuple et les milieux dirigeants ?
Alors que notre société est de plus en plus atomisée, acculée par la double logique d'atomisation de l'individualisme capitaliste et de l'immigration massive, comment comprendre la question de l'identité dans le combat politique ?
Au fil de ces questions, Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa échangent et tentent de dresser un état des lieux qui permet de penser un futur possible pour notre communauté politique.