Christian Dufour s'interroge depuis longtemps sur les relations que les québécois entretienent avec l’anglais. Il tente de répondre aux questions suivantes :
- Pourquoi l’attitude des québécois francophones par rapport au français constitue-t-elle la principale menace pour le français au Québec ?
- Pourquoi les québécois ne devraient-ils pas tous devenir parfaitement bilingues ?
- Comment faire une place à l’anglais sans bilinguiser le Québec ?
- Les conclusions du rapport Bouchard-Taylor menacent-elles la place du français au Québec ?
- Que dire de l’idée de Pauline Marois d’enseigner les cours d’histoire en anglais aux élèves francophones ?
Emission "Les publications universitaires".
Repenser la politique, ses notions, ses institutions, fut un des grands chantiers de l'homme moderne, et ce dès le début du XVIe siècle.
Il fallait surmonter le désordre entraîné par la multiplicité des autorités, païennes et chrétiennes. Il fallait aussi répondre à l'horreur de ces véritables guerres civiles que furent les guerres de religion. Il fallait établir enfin un nouvel ordre politique, construit selon la raison, et fruit de la volonté des hommes...
Les grands artisans de ce chantier ? Machiavel, Hobbes, mais aussi Rousseau.
Les escartons étaient une communauté ayant vécu dans les Alpes, entre Grenoble, Briançon et Turin, pendant plusieurs siècles. Ces gens avaient acquis leur indépendance de la province du Dauphiné et avaient développé, pour survivre dans un milieu montagnard rude, une société prospère fondée sur le commerce entre les différents versants des Alpes et l'éducation.
L'année 1789 et la refonte du territoire français qui suivit vint mettre fin à cette société, sans doute la plus riche du XVIIIe siècle dans cette partie de l'Europe.
Gilbert Fournier retrace l'histoire de ces escartons et développe, d'un point de vue libéral, les leçons à tirer de leur histoire.
Le philosophe et politologue Cornelius Castoriadis a défini la démocratie et ses conditions de possibilité. Ce penseur français d’origine grecque a passé une bonne partie de sa carrière à confronter la démocratie comme projet et surtout comme idéal, avec le régime démocratique comme réalité concrète, un régime parfois « bassement » procédural. Cet entretien fait suite à la sortie de "La montée de l’insignifiance" et a été retranscrit aux éditions de l’Aube sous le titre "Post-scriptum sur l’insignifiance".
Serge Audier tente un essai d'interprétation du positionnement politique de Raymond Aron, en se basant moins sur ses textes théoriques que sur ses prises de position sur les sujets d'actualité.
Dans un la deuxième partie de la conférence, Serge Audier montre que l'étude par Raymond Aron de la critique du gauchisme envers le capitalisme d'alors (1969) lui feront écrire qu'un renouvellement possible du libéralisme y est envisageable en son sein, au travers des attaques anti-hiérachique et auto-gestionnaire notamment.
Une vision quelque peu différente et plus nuancée que celle du Raymond Aron "anti-68" qui nous est traditionnellement présentée.