Ses tenants ont beau la magnifier comme un des signes du progrès, l'euthanasie n'est que le produit d'une économie et d'une politique particulières.
C'est parce que l'Europe de la récession est devenue un océan de chômage que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet "la piqûre pour tous".
Il nous faut réaliser que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu'il affronte. Car s'il a pris la vie en haine et s'il veut mourir, c'est pour cesser de ne plus pouvoir croire.
La légalisation de l'euthanasie, loin d'être l'extase de la République, n'est donc que la fuite en avant d'une société qui ne voulant pas voir les détresses qu'elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler.
Comment, en l'espace de trente ans, le Parti socialiste et le monde ouvrier sont-ils passés de l'amour fou au mépris ?
Bertrand Rothe nous explique pourquoi, en 1981, 70 % des ouvriers avaient contribué à la victoire du PS, alors que c'est aujourd'hui le FN qui est qualifié de "premier parti ouvrier de France".
Depuis cette date, au fil des choix politiques engagés par les hiérarques du PS, et des réactions plus ou moins avisées des représentants de la classe ouvrière, le couple, de plus en plus mal assorti, doit faire face à l'effondrement du monde communiste, à l'arrivée de la "deuxième gauche", à la montée du chômage et à la conversion des socialistes à l'Europe, au libéralisme et à la société postindustrielle.
Les noms de François Mitterrand, Jacques Delors, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, Dominique Strauss-Kahn, Lionel Jospin et François Hollande, entre autres, marquent les étapes de ce désamour, de l'abandon au mépris.
Une conférence qui permet de faire le point sur les politiques impérialistes actuellement à l'oeuvre.
Pierre-Yves Rougeyron étudie principalement l'impérialisme etats-unien et les différentes tendances présentes au sein de l'administration du pays (les stratèges Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski et Samuel Huntington).
Plongeant ses sources dans la haute antiquité biblique, le fondamentalisme messianique juif a pris son essor en juin 1967, après la conquête de la Cisjordanie et, surtout, du Haram Al-Sharif, le troisième lieu saint de l’Islam.
Convaincus que le monde est entré dans l’ère eschatologique, les militants de ce mouvement religieux, allié à la droite nationaliste, s’opposent à toute concession territoriale, et a fortiori à la création d’un Etat palestinien souverain et indépendant. Les idéaux, la politique, les principes qui avaient inspiré le sionisme des origines, libéral et pragmatique, ont été, à mesure que progressait la pénétration du fondamentalisme juif dans la société israélienne, de plus en plus marginalisés.
Charles Enderlin nous raconte la lente diffusion de cette idée messianique et son corollaire, le développement de la colonisation juive en Cisjordanie.
Un nouvel Israël est-il en train de naître, menant le Proche-Orient à un point de non-retour ?
Poser le problème du numérique dans l'enseignement supérieur aujourd'hui, c'est d'abord poser celui de l'organologie de la sphère académique dont le numérique est la dernière période. Bernard Stiegler définit le savoir académique, les conditions de sa production et de sa transmission et propose, pour que la France et l'Europe se saisissent réellement de ces enjeux, une démarche méthodique qui repose sur une nouvelle organologie académique numérique. Cette dernière s'appuie en premier lieu sur une politique massive de recherche sur le numérique, dans toutes les disciplines.