Spécialiste des questions stratégiques et des affaires militaires, Pierre Conesa a pratiqué les relations internationales pendant une vingtaine d'années au ministère de la Défense. Par ailleurs maître de conférences à Sciences Po et à l'ENA, il puise dans son expérience la légitimité pour analyser les nouvelles formes de conflictualité et de propagande du XXIe siècle.
Car les populations civiles paient aujourd'hui un tribut plus lourd que les militaires (terrorisme, embargos) et sont également la cible d'opérations de communication visant à retourner l'opinion public : il est temps de penser ces nouvelles formes de guerre et de faire évoluer nos concepts opérationnels.
On ne présente plus Michel Drac : analyste, éditeur, essayiste, conférencier... il aime la prospective et nous fait partager ses réflexions.
Nous sommes ici invités à nous remuer les méninges pour un exercice de futurologie : que se passe-t-il si l'on essaie d'imaginer l'avenir en supposant qu'à chaque étape, les événements qui se produisent sont les plus probables ?
1_2 Sommaire de la conférence :
- 0'00'15 : un peu de théorie
- 0'12'00 : lister les tendances
- 0'24'45 : les cygnes noirs
- 0'27'30 : hiérarchie des tendances
- 0'34'30 : un peu de philosophie
- 0'37'00 : le calendrier technologique
- 0'46'45 : l'impact technologique
- 1'05'45 : la crise du sens
- 1'10'15 : l'impact de la crise du sens
- 1'14'30 : krach décennal
- 1'24'45 : rôle structurant des USA et libre-échange
- 1'32'45 : le différentiel démographique
- 1'38'15 : power shift
- 1'43'15 : 2018-2028
- 2'03'00 : 2028-2040
- 2'18'00 : conclusion
2_2 Sommaire des questions :
- 00'27 : la technologie, pas seulement pour les riches ?
- 01'45 : vers l’autarcie ?
- 04'00 : le grand complot soralo-chouardo-draco-sangiorgesque
- 05'19 : rendez-vous en 2029
- 05'35 : ce que je cherche à vous faire
- 06'16 : les gilets jaunes
- 07'15 : sur l'Europe nécessaire
- 08'18 : sur le féminisme comme tendance structurelle
- 08'51 : privatisation du renseignement
- 09'18 : pourquoi rester en France
- 11'02 : cilissiouniss'
- 11'48 : site à venir, c'est promis !
- 12'10 : capitalisme et crise du sens
- 13'21 : crise du sens : individuel, collectif ?
- 17'47 : dépression garantie !
- 17'57 : Mad Max + Gattaca
- 18'18 : incohérent, et alors ?
- 18'49 : coût marginal zéro et implosion du capitalisme
- 20'34 : un déficit de compétence technique
- 20'49 : l'Apocalypse, c'est le pied !
- 21'18 : incertitude technologique
- 22'10 : encore un qui n'a rien compris à l'exercice...
- 22'39 : sur la capacité de la France à maintenir une défense autonome
- 23'00 : au bout d'un moment, ça se répète...
- 23'40 : oui, je suis timbré !
- 23'47 : la France seule ?
- 24'16 : 1929 et 2008
- 24'59 : l'évolution du Maghreb
- 26'18 : espace, enjeu stratégique ?
- 26'52 : la Russie, superpuissance ?
- 28'20 : effondrement avant 2040 ?
- 29'37 : la médecine de la longévité
- 30'22 : sur la naïveté des occidentaux face à un monde qu'ils ne pilotent plus
- 31'51 : sur le pic pétrolier
- 32'50 : sur les trolls
- 33'39 : et l'Inde ?
- 33'57 : sur l'Europe nécessaire (bis)
- 34'37 : sur l'euro
- 36'04 : sur les terres rares
- 37'03 : les cryptomonnaies, un véritable oubli
- 38'00 : recréer le sens
- 38'55 : Albert Camus vous salue bien
- 41'41 : sur les OGM : 39:32 Antisémite !
- 42'07 : robotisation et question énergétique
- 42'34 : Zbig forever
- 44'13 : Highway to Hell
- 45'22 : problème de forme, caractères trop petits
- 45'52 : conclusion
En 2007, la parution d'Achever Clausewitz de René Girard, en collaboration avec Benoît Chantre, constitua un événement dans la communauté des études stratégiques. Ce livre ouvrit aussi une nouvelle voie dans la recherche de René Girard, entreprise en 1961 : après le désir mimétique, le mécanisme victimaire dans les sociétés archaïques et l'approche renouvelée de "l'Ecriture judéo-chrétienne", c'était le devenir des violences contemporaines qui faisait dorénavant l'objet de cette pensée.
En contraste avec le Penser la guerre de Raymond Aron, paru en 1976, Girard constate le délitement de l'institution guerrière, et s'inscrit plus largement dans une réflexion sur les transformations de la conflictualité.
Dix ans après la parution d'Achever Clausewitz, quelle est la pertinence de l'approche girardienne, dans le contexte du retour de la menace nucléaire et des métamorphoses du terrorisme ?
Un colloque organisé par l'Association Recherches Mimétiques et l'IRSEM.
Par un paradoxe cruel, l'époque la plus pacifique de l'histoire de l'humanité -la nôtre- vit sous le signe de la violence terroriste.
Le philosophe Régis Debray, figure intellectuelle française et autrefois acteur engagé en Amérique latine aux côtés de Che Guevara, nous livre une réflexion sur cette forme de guerre très particulière en revenant notamment sur les motivations qui poussent certains à accomplir des actes terroristes tout en les légitimant.
La première question à laquelle il est nécessaire de répondre est à qui se posent ces problèmes éthiques. Aujourd'hui les problèmes éthiques posés par les nouveaux conflits dans le domaine militaire concernent le militaire, le politique, le scientifique, le philosophe, citoyen ?
Il n'y a pas spécialement de nouveauté en éthique militaire mais plutôt une exacerbation de certains phénomènes qui existaient déjà. Il s'agit notamment de l'intrusion des moyens de communication de masse qui révolutionne l'articulation du militaire et du politique. La guerre devient un moyen de communication.
Les principes de la "guerre juste" sont également touchés : comment satisfaire l'obligation morale de lutter efficacement contre l'adversaire si le combattant terroriste se déguise en non-combattant ?
Une conférence de l'Observatoire de la modernité.
La France, comme toute nation, a besoin du patriotisme pour assurer son existence. Le patriotisme n'est pas une idéologie, mais un sentiment, un mode d'existence dans le fleuve de l'histoire. On doit tout, ou presque, à la patrie : la langue maternelle, outil d'expression et de pensée, le territoire où on est censé être en sécurité, donc libre. Le patriotisme peut sauver la nation, notamment face à une invasion étrangère.
Il rassemble la nation alors que l'idéologie la divise. Une démocratie capable de résister aux assauts de l'histoire ne sépare pas le patriotisme de la liberté. "Liberté et patrie" est la devise d'un important canton suisse. Lorsque l'URSS a disparu, la nouvelle Russie a refusé d'avoir une idéologie officielle, mais elle s'est bâtie sur le renouveau patriotique. C'est d'une telle renaissance que la France a besoin.
Qu’est-ce que la politique ? Quels sont ses moyens ? Sa finalité ? C’est à ces questions que le sociologue et le théoricien du politique Julien Freund, prolongateur de l'oeuvre de Carl Schmitt, s’est employé à répondre tout au long de sa vie.
Le philosophe Alain de Benoist nous présente la vie et l'oeuvre de l'un des plus grands universitaires français du XXe siècle.
Hollywood est une usine à rêves mais aussi une formidable machine à créer des méchants. À chaque époque sa cible. D'abord incarné par le Noir, représenté comme un illettré, un paresseux obsédé par la femme blanche, l'ennemi a ensuite pris les traits de l'Indien, sauvage et agressif, puis du Chinois cruel, du basané - bandit mexicain, gras et transpirant, ou trafiquant colombien -, du nazi ou du communiste... Plus récemment, lors de la deuxième guerre du Golfe, c'est le " Frenchie " qui a cristallisé la rancoeur des États-Unis, avant qu'il soit remplacé par l'Arabo-Irano-terroristo-musulman.
Pour mener l'enquête, Pierre Conesa a passé au crible plus de trois mille films, le plus souvent des objets cinématographiques de consommation courante, ceux qui forgent l'opinion publique bien plus que les chefs-d'oeuvre.
De manière implacable, il démontre comment Hollywood, en jouant de la confusion entre fiction et réalité, cinéma et géopolitique, est devenu une arme de propagande massive, capable de transformer les ennemis des États-Unis en menaces planétaires.
Une conférence prononcée dans le cadre du festival de géopolitique et de géoéconomie organisé par l'Ecole de Management de Grenoble.