Un été avec Paul Valéry. Avec Régis Debray sur France Inter.


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2018

Il y a deux Paul Valéry : celui des petits classiques illustrés et le sacripant drolatique, l'anar espiègle, le gamin salace aux mauvaises pensées, "l'esprit le plus méphistophélique de notre littérature", sans parler du coureur et du farceur. Oui, cela fait deux en un : le bienséant et le frondeur, l'homme d'institution et l'irréconcilié.
Paul Valéry, ce solaire impénitent, ce grand amoureux des femmes, de la peinture et de la musique, reste un homme du trait, du brillant, de l'éclat, du paradoxe et du charnel. Son oeuvre dessine une rose des vents. L'auteur de l'universel Cimetière marin est aussi "un lanceur d'alerte" sur la fragilité de notre civilisation et de notre société mondialisée.
Paul Valéry, notre contemporain brillant, est un poète à (re)lire de toute urgence par temps de détresse.

L'absolu. Avec Stéphane Barsacq sur Radio Courtoisie.


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17.12.2018

L'écrivain, éditeur et journaliste Stéphane Barsacq publie Mystica, un ensemble de pensées, d'aphorismes et de réflexions diverses qui visent à cerner au plus près certains états d'âme : l'amour, la grâce, la joie.
Dans cette quête d'une parole qui soit salutaire, tient la balance entre le Non et le Oui, le silence et le verbe, le cri et la musique : une réponse à ceux qui ont fait de "la mort de Dieu" un Dieu de la mort.

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Sous la statue, le volcan : lire René Char. Avec Mickaël Félicité pour l'Université Réelle à Montpellier.


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02.02.2019

On ne parle pas de René Char (1907-1988) : on le lit, on le dit, on l'entend, on le voit, tel un tableau de ces peintres, ces alliés substantiels qui l'ont parfois illustré, ou l'un de ces paysages où il s'est enraciné, entre la Sorgue et le Luberon, domaine poétique qu'il a défendu par des mots comme les armes à la main.
Tout poète réinvente le langage. Le sien est fait d'alliances inouïes, "lyre pour des monts internés", approfondissant l'entreprise poétique jusqu'à l'expérience métaphysique la plus évidente et la plus nécessaire, celle de l'espace et du temps, à l'école d'Héraclite et de Heidegger.
Couleur et douleur, soleil et rivière ou pluie, il faut "faire du chemin avec..."

D'Annunzio, un nationalisme italien. Avec Maurizio Serra sur France Culture.


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26.01.2019

Suite aux récentes passes d'arme entre les gouvernements italien et français, interprétées comme l'effet d'une surenchère nationaliste portée par des préoccupations de politique intérieure, il paraît opportun de s'intéresser à la figure d'un personnage majeur qui, autour de la Grande Guerre, a incarné avec un éclat sans pareil ce patriotisme porté jusqu'à la caricature, jusqu'à l'exaspération.
Cet écrivain, par son œuvre littéraire, qui a connu en son temps un grand rayonnement, mais aussi par son action politique, à la fois concrète et symbolique, a marqué en profondeur les sensibilités de l'autre côté des Alpes, tout en frappant d'étonnement l'Europe toute entière. Cet écrivain, c'est Gabriele D'Annunzio.
Maurizio Serra, diplomate, biographe et historien reconnu, en a récemment dressé le portrait dans son livre D'Annunzio le magnifique, en restituant à merveille un itinéraire hors du commun.
Certes, on lit moins D'Annunzio que naguère, mais son histoire flamboyante continue à résonner jusqu'aujourd'hui. Car elle charrie des aspirations, des passions que le temps écoulé depuis sa mort, survenue en 1938 au cœur du fascisme mussolinien, n'a pas éteintes.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

L'Odyssée du philosophe : "Angélique", de Nerval. Avec Dominique Pagani au centre d'animation René Goscinny.


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2018

Dominique Pagani nous propose de poursuivre l'Odyssée du philosophe en s'appuyant cette fois sur la lecture d'un seul et même texte, Angélique de Gérard de Nerval, faisant partie des Filles du feu.
Cette nouvelle, étudiée selon la "Méthode du Griot", est riche à plus d'un titre :
 - en ayant comme problématique générale la question de l'écriture et de la résistance
 - en posant les questions philosophiques du hasard (dans ses deux acceptions de privation d'une cause et de négation d'une fin) et de la téléologique dans le champ de l'imaginaire et de l'ordre symbolique en général
 - l'on y observe la récurrence de diverses problématiques philosophiques comme les illusions et vérités de l'esthétique (symbole et surface) et la destinalité politique de la poésie "moderne"
Un séminaire fouillé et passionnant, duquel la philosophie, la littérature et la poésie sortent grandies.

Les aventures d'une pensée. Avec George Steiner sur la RTS.


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1998

Critique, philosophe, professeur de littérature anglaise et comparée à Genève, écrivain, interprète de l'art et questionneur de la civilisation occidentale finissante, George Steiner se définit avant tout comme un "maître à lire".
Dans cette série de treize entretiens menée par Guillaume Chenevière, cet intellectuel érudit évoque ses thèmes de prédilection : le langage, la tragédie, la pensée et le pouvoir, le silence après la barbarie de la Shoah et le monde futur.

Kafka, un message impérial. Avec Dominique Pagani sur Facebook Live.


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25.07.2019

Il faut rendre cette justice à Louis Althusser: dans son Lénine et la philosophie – dont on ne saurait trop recommander la lecture, comme efficace antidote au venin contre-révolutionnaire de sa vulgate le plus souvent commentée –, il évoque le formidable rire de Lénine, répercuté en écho parmi les splendeurs du golfe de Naples : c’était là sa réponse, face à l'invitation qu'il venait de recevoir, à y venir délivrer une "Communication philosophique". Et Althusser de conclure, en écho à ce rire, qu'il ne saurait y avoir, sans contradiction dans les termes, de "Communication philosophique" (sauf dérogation à produire), dans le sillage d'un matérialisme historique initié plus de deux générations avant Lénine, par l’auteur de Misère de la philosophie.
Le texte de Kafka intitulé Un message impérial semble étendre cette impossibilité jusqu'à la transmission des dernières velléités d'un mourant, voire même, déjà, d'un mort, fût-ce l'Empereur de Chine.
Le vaillant messager auquel un invraisemblable miracle aurait permis de franchir l'infinité des cours, escaliers, portes et enceintes de l'interdite cité impériale, serait en effet alors aux prises avec la Ville impériale, comme ce prisonnier dont Platon dit qu'il ressemble à chacun d'entre nous, à son retour (du détour) au fond de la caverne. "Et là, nul ne pénètre, même avec le message d'un mort".
Nous devinons qu'il est ici question de remettre et, incessamment, soumettre, nos propres efforts de transmission à la Question. Aussi bien, n'y avait-il jamais été question d’autre chose...

La poésie européenne de l'entre-deux-guerres. Avec Maurizio Serra et Matthieu Mégevand à Saint-Nazaire.


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18.11.2018

Cent soixante-dix ans après l'appel de Victor Hugo devant le Congrès de la Paix à la fondation des États-Unis d'Europe, où en est le rêve européen ?
La question est posée à deux écrivains du continent : le biographe Maurizio Serra a publié Une génération perdue. Les Poètes-guerriers dans l'Europe des années 1930 (Seuil, 2015) et Matthieu Mégevand publie un roman autour de Roger Gilbert Lecomte, fondateur de la revue Le Grand Jeu (Flammarion, 2018).

Un échange qui s'inscrit dans les Rencontres Littéraires Internationales qui se déroulent autour du thème "Vers l'Europe ?"