La CEE et l’Union européenne ont promu les régionalismes au détriment des pouvoirs centraux, dans une optique ouvertement fédéraliste. Or, Bruxelles et l’ensemble de la construction européenne sont aujourd’hui très affaiblis, notamment par les trains massifs et quasi simultanés des récents élargissements (2004, 2007) et par les effets délétères de la crise économique mondiale depuis 2008. On enregistre aujourd’hui des revendications d’autonomie, de souveraineté et d’indépendance (référendum voulu par les Écossais en 2014 ; poussée indépendantiste chronique en Catalogne ; etc.). Il s’agit d’une tendance lourde à la fragmentation, confirmée par le fait que cinq pays de l’UE refusent de reconnaître l’auto-proclamation de l’indépendance du Kosovo et par les provocations du régime hongrois (distribution de passeports aux Magyars de souche avec droit de vote en Hongrie…) et du régime roumain (à l’égard des Moldaves). Quelle suite donner aux demandes minoritaires, nationalitaires ou communautaires ? Quelle responsabilité des États et de l’UE ?
Forte de plus de 300 collaborateurs, la Fondation Bertelsmann (sorte de think tank allemand) est capable d'intervenir sur tous les grands sujets qui intéressent les acteurs de la mondialisation.
Outre un engagement dans le domaine de la santé, il est peu de débats concernant l'avenir de l'UE auxquels elle n'ait pas imprimé sa marque.
Dans un contexte de tensions entre les Etats-Unis et l'Europe, la Fondation Bertelsmann se pose en médiatrice en imaginant les contours d'une "gouvernance mondiale".