Roland Barthes et la question du "Neutre". Avec Eric Marty et Benoît Peeters sur France Culture.


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09.06.2023

Récemment réédité aux Éditions du Seuil, le cours du Collège de France sur la question du Neutre donné en 1978 par Roland Barthes constitue une expérience de pensée sans conclusion. Impraticable, le Neutre n'est pas pour autant un non-agir, mais l'affirmation d'un être qui ne s'empresse pas de trancher. Le neutre n'est jamais atteint de manière définitive, il est une démarche à reprendre, à redésirer.
Retour, en compagnie d'Eric Marty et Benoit Peeters, sur cette position de sécession, d'opposition ou de recul qui crée une forme de distance, de mise entre parenthèses des opinions dominantes, voire du sens.

Émission "Avec philosophie", animée par Géraldine Muhlmann.

Quelle place pour l'individu dans la société ? Avec Mark Hunyadi à Genève.


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17.06.2023

L'individu moderne est né comme une promesse de liberté. Mais passé le temps de ses victoires, il est aujourd'hui lui-même asservi, au sein d'une planète menacée. L'éthique de la défense des libertés et des droits individuels, jadis émancipatrice, mène à une impasse, et l'individu à de nouvelles servitudes, notamment numériques. La source de ces périls : la révolution qui intronisa, au Moyen Âge, la volonté comme faculté suprême de l'homme, au-dessus de la raison. À cette volonté, il est difficile d'imposer des limites. C'est pourtant indispensable. Il faut désormais protéger les individus et les esprits comme on protège les fonds marins. La survie est à ce prix.
Dans son livre Le Second âge de l'individu. Pour une nouvelle émancipation, Mark Hunyadi explore de nouvelles voies pour sortir des impasses dans lesquelles nous ont enfermé l'individualisme moderne et son éthique des droits. Il est résolument tourné vers un avenir constructif, et formule une proposition audacieuse pour l'avenir de nos sociétés : déclarer l'esprit patrimoine commun de l'humanité, comme les fonds marins.

Une conférence organisée par l'Association d'usagers des Bains des Pâquis.

René Girard : la violence et le sacré, ou du roman au sacrifice. Avec Benoit Girard au Centre Universitaire Méditerranéen à Nice.


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10.05.2023

Du désir mimétique qui enflamme les sociétés humaines au mécanisme victimaire qui les apaise, il n'y a qu’un pas que le René Girard littéraire de Mensonge romantique et Vérité romanesque franchit avec assurance, sans considération excessive pour les clôtures universitaires, intellectuelles et idéologiques.
Comment le spécialiste de Proust et Stendhal en est-il venu à renouer le fil de la grande anthropologie classique et comment cette démarche, qui se voulait un retour aux sources, a-t-elle fini par bouleverser le champ des sciences humaines ?

Misère du nietzschéisme de gauche (Foucault, Deleuze, Onfray). Avec Aymeric Monville au Café marxiste.


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16.12.2023

C'est à l'occasion de la nouvelle édition de son livre Misère du nietzschéisme de gauche, de Georges Bataille à Michel Onfray que l'essayiste et fondateur des éditions Delga Aymeric Monville vient nous parler de l'étonnant Nietzsche !
Andler, Palante, Blanchot, Camus Bataille, Deleuze, Foucault, Derrida, furent autant de grands prêtres d'un culte devenu religion officielle : le "nietzschéisme de gauche". Passé dans les mœurs modernes, ânonné par les managers, les magazines télévisés, les hommes politiques autant que par Michel Onfray, ce retour de Nietzsche par la gauche autorise le consensus irrationaliste, individualiste et anticommuniste, de la "gauche morale" à la réaction. Ce recyclage philosophique a un but : détruire au sein de la gauche le matérialisme des Lumières et in fine l'ensemble de la philosophie issue du marxisme et du mouvement ouvrier.
Comment comprendre cette postérité extravagante du solitaire de Sils-Maria ? Aymeric Monville revisite avec acuité cette réception si particulière de Nietzsche en France.

La critique de Foucault. Avec Daniel Zamora et Michael C. Behrent pour le Collectif Société.


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18.03.2023

Lorsque Michel Foucault décède en 1984, c'est également le monde de l'après-guerre, ses institutions et ses espoirs de transformation sociale, qui s'éteint avec lui. Les décennies qui suivront seront indéniablement celles du triomphe du néolibéralisme et des attaques contre les droits sociaux. Si Michel Foucault n'en a pas été le témoin direct, son oeuvre dans ce domaine apparaît néanmoins visionnaire. La question du libéralisme occupe en effet une place importante dans ses derniers écrits.
Depuis sa disparition, l'appareil de pensée foucaldien a, en outre, acquis une place centrale, pour ne pas dire dominante, au sein d'un large pan du monde intellectuel de gauche.
Pourtant, l'attitude du philosophe face au néolibéralisme fut pour le moins équivoque. Loin de mener une lutte intellectuelle résolue contre la doxa du libre marché, Michel Foucault semble, sur bien des points, y adhérer. Comment en effet interpréter sa critique radicale de la sécurité sociale, qualifiée d'instrument d'accomplissement du "biopouvoir" ? Foucault aurait-il été séduit par le néolibéralisme ?
Cette question, loin d'incarner simplement les évolutions d'un intellectuel, interroge plus généralement les mutations d'une certaine gauche de l'après-mai 68, les désillusions à venir et les transformations profondes du champ intellectuel français au cours des trente dernières années.

Les enjeux des technocritiques. Avec Daniel Cérézuelle pour le podcast Hérétiques.


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03.2023

Pour le sens commun, le progrès technique est indiscutable : ses bienfaits s'étendent à tous les domaines et ne font pas question. Pourtant, depuis au moins deux siècles, l'accélération, la sophistication et la généralisation des techniques se sont accompagnées de fortes critiques décrivant une dépossession croissante de l'existence par une innovation technologique que plus personne ne contrôle. Elle prétend régler les problèmes qu'elle a elle-même provoqués, nous entraînant dans un emballement qui semble sans limite et dont la face obscure et grandissante est déniée, accusant toute interrogation d'arriération et d'obscurantisme.
C'est en philosophe de la technique que Daniel Cérézuelle, dans la lignée des penseurs technocritiques comme Jaques Ellul ou Bernard Charbonneau, produit des travaux cherchant à cerner cette idéologie omniprésente qui voudrait faire croire que l'histoire des sociétés obéit à un "développement" sur lequel les humains n'auraient aucune prise.

De quoi la déconstruction est-elle le nom ? Avec David L'Epée sur Radio Courtoisie.


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30.05.2023

Il y a un peu moins de deux cents ans, Victor Hugo déclarait "la guerre aux démolisseurs". Aujourd’hui ils s'appellent "déconstructeurs".
La revue Krisis vient de leur consacrer un numéro et David L'Épée, son rédacteur en chef, nous introduit aux enjeux qui dépassent de loin le territoire intellectuel en s'attaquant directement à la santé mentale et psychique de nos enfants.

Émission du "Libre journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier et Rodolphe Cart.

Pourquoi une guerre nucléaire en Europe est possible. Avec Jean-Pierre Dupuy pour le Club des Vigilants.


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12.06.2023

Avec la guerre en Ukraine aux portes de l'Europe et la montée des affrontements - aujourd'hui verbaux et "à distance"- entre la Russie et les puissances de l'OTAN, le professeur de sciences politiques et membre de l'Académie des Technologies Jean-Pierre Dupuy estime que "nous sommes plus près d'une guerre nucléaire que nous ne l'avons jamais été pendant la guerre froide".
Dans son livre de 2019 La guerre qui ne peut avoir lieu. Essai de métaphysique nucléaire, réédité en 2022, il "démonte" notamment la fameuse théorie de la dissuasion avec laquelle nous, Français, avons tous été élevés.