Le pouvoir du projet ou de l'architecture comme critique du système productif contemporain. Avec Pierre Caye à l'École nationale supérieure d'architecture de Saint-Etienne.


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07.06.2016

Pierre Caye, philosophe, mène ses recherches sur le De architectura de Vitruve et sur la théorie architecturale à l'âge humaniste et classique. Il s'agit de mesurer l'importance de la discipline architecturale non seulement dans la constitution de la théorie de l'art du XVème jusqu'au début du XIXème siècle, mais, plus généralement encore, dans l'élaboration d'un paradigme inédit de la technique, distant à la fois du monde des artisans et de celui des ingénieurs, paradigme qui certes annonce par maints traits (culture du projet, emploi des mathématiques, etc.) la technique des Modernes mais en entretenant avec la nature un rapport radicalement distinct de l'approche démiurgique que propose cette dernière.
Recherche qui, à travers la perspective technique ainsi revisitée, permet de questionner différemment les rapports de l'homme au pouvoir et à son horizon métaphysique.

Le sens du dialogue. Avec Paul Ricoeur sur France Culture.


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1993

Paul Ricoeur nait à Valence en 1913. Très jeune orphelin de parents, il est élevé par ses grands-parents ou, éloigné des habituels jeux d'enfant, il se plonge dans la lecture. Roland Dalbiez, son professeur de philosophie en terminal, a sur le jeune homme une influence déterminante : Paul Ricoeur découvre alors sa vocation.
Agrégé de philosophie, il est mobilisé en 1939 et fait prisonnier en mai 1940 dans un oflag en Poméranie où il passe l'essentiel de la guerre. Il revient sur l'importance de ces cinq années dans sa formation intellectuelle, années durant lesquelles il consacre toutes ses journées à la lecture de philosophes allemands : Karl Jaspers, Martin Heidegger, Edmund Husserl.
De retour en France, il est nommé à l'université de Strasbourg ou il enseignera jusqu'en 1957 avant d'occuper la chaire de philosophie générale à la Sorbonne puis, en 1965, de rejoindre la faculté des lettres de l'université de Nanterre, dont il devient doyen en 1969 pour démissionner en 1970. Il passe trois années à l'Université catholique de Louvain puis rejoint de nouveau Nanterre où il enseigne jusqu'à sa retraite (1981). Parallèlement, il enseigne régulièrement aux États-Unis et travaille à la Revue de métaphysique et de morale.
Une série d'entretiens qui nous éclaire sur l'humanisme de Paul Ricoeur et son besoin perpétuel de faire dialoguer la philosophie avec les sciences humaines, la religion et la littérature.

Émission "A voix nue", animée par Katarina Von Bulow.

Figures juridiques de la démocratie économique (suite). Avec Alain Supiot au Collège de France.


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2018

Est-il possible de faire de l'entreprise l'un des cadres de la démocratie économique ? Jusqu'à quel point les entreprises transnationales peuvent-elles exercer un pouvoir normatif susceptible de concurrencer celui des états ?
Alain Supiot analyse les conditions de la démocratisation de l'entreprise en cherchant d'abord à saisir juridiquement la notion d'entreprise, en analysant les difficultés de sa définition, en retraçant sa généalogie institutionnelle et en revisitant les théories dont elle a fait l'objet en droit social, pour ensuite traiter des conditions d'une démocratisation de l'entreprise, en analysant la tension normative dont elle est aujourd'hui l'objet et la dynamique de son autoréglementation.

Que peut la philosophie face à la crise écologique ? Avec Pierre Caye, Serge Audier et Dominique Bourg aux Rencontres philosophiques de Monaco.


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18.06.2021

Tout porte à croire que la "crise" écologique entraîne l'humanité dans une spirale incontrôlable de désastres menaçants d'emporter le vivant tout entier dans son extinction. Loin d'être une "crise" parmi d’autres, laissant réapparaître une certaine reprise ou réparation, elle révèle aujourd'hui un véritable péril qui requiert l'engagement le plus urgent. Aussi l'écologie doit-elle représenter non seulement une tâche éthique mais aussi, et peut-être surtout, une nécessité existentielle pour l'être humain, et notamment pour les générations à venir.
La philosophie ne peut guère se complaire dans des discours édifiants ou consolateurs, ni se voiler devant les dangers qui nous font face. Elle doit assumer la responsabilité d'abord d'analyser les causes et les effets de ce qui nous arrive, puis de proposer des pistes de réflexion et d'action, capables de sustenter un avenir viable et prospère au nom de l'humanité elle-même. Elle ne peut avoir d'autre dessein que celui de porter un regard critique au cœur même de la "crise" écologique, de mobiliser toutes les forces vives et tous les savoirs afin d'élaborer une politique et une éthique pour le monde et l’humanité à venir.
Quelle politique face à la menace qui nous hante aujourd'hui et qui risque d'emporter notre espace de vie ? Depuis quelle loi est-il possible de redéfinir, à l'aune de la "crise" écologique, une éthique du "vivre-ensemble" collectif, durable, équitable ? Quelles ressources peuvent être aujourd’hui engagées pour sauver l'environnement de sa dégénérescence et par là-même assurer un avenir viable à l'humanité ?

Y a-t-il une philosophie du management ? Avec Baptiste Rappin sur Radio Courtoisie.


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16.06.2022

Le management serait-il malade ? On pourrait en douter tant les indicateurs de la discipline des sciences de gestion sont au vert pour une discipline dont le développement prend des allures fulgurantes. Nous risquerions-nous à y voir le mécanisme d'une bulle spéculative ?
Si donc la philosophie se porte au chevet du management, ce n'est point pour lui proposer une panacée : ce serait là soigner le management par le management, et finalement conforter ce dernier dans sa positivité sans fin qui consiste à envisager chaque problème sous l'angle de la solution, optimale ou satisfaisante, à lui apporter.
Socrate se disait "atopique", en décalage avec le lieu présent, marquant sa différence avec ses interlocuteurs par son pouvoir de questionner, c'est-à-dire de remettre en cause les évidences sensibles ; Nietzsche le reformulera à la fin du XIXe siècle en usant de la catégorie d' "intempestivité" : car être intempestif, ou inactuel, c’est précisément se détacher des lieux communs qui caractérisent le Zeitgeist. Soigner le management revient ainsi à le sortir de ses réflexes qui le poussent à promouvoir la nouveauté là où de nouveaux "concepts" cachent d'anciennes réalités.

Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

Nietzsche et la vie : une nouvelle histoire de la philosophie. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


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14.10.2021

Avec Nietzsche s'inaugure une philosophie nouvelle, centrée dorénavant sur le corps et la vie, qui appelle une nouvelle histoire de la philosophie. En parcourant les grandes étapes de cette histoire, Barbara Stiegler introduit le lecteur aux philosophies de Descartes, Kant, Schopenhauer, Hegel et Marx, ainsi qu'à quelques grandes figures de la philosophie contemporaine, proches ou héritières de cette nouvelle philosophie de la vie.
Parce que le fil conducteur de cette nouvelle histoire suit la réalité concrète du corps et de la vie, son travail est aussi une introduction à l'histoire de la biologie, de la physiologie à la théorie de l'évolution, et jusqu'aux débats les plus brûlants de la biologie et des sciences médicales contemporaines.
À la lumière de ce parcours, la philosophie de Nietzsche ne peut plus apparaître comme une météorite solitaire et fulgurante. Elle se situe bien plutôt au beau milieu d'un tournant : celui à partir duquel, sur fond de fin de la métaphysique et de crise des savoirs, le gouvernement de la vie et des vivants doit devenir l'affaire de tous, nous obligeant à repenser de fond en comble les notions de "réalité" et de "vérité" en même temps que la valeur des énoncés produits par la science.

Pourquoi y a-t-il de l'agir plutôt que rien ? Avec Pierre Caye au Banquet du livre d'été de Lagrasse.


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06.08.2017

Comment penser en l'homme, à partir de son impuissance native, la constitution d'une force adossée à une Nature fuyante et désordonnée ?
Le philosophe Pierre Caye propose une éthique non pas dynamique, de l'affirmation de soi dans la maîtrise du monde, mais statique, de la résistance au monde dans son aménagement durable.

Séparation et libération : lectures néoplatoniciennes de Platon. Avec Pierre Caye au Banquet du livre d'été de Lagrasse.


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09.08.2016

Ne pas confondre l'Un-Bien avec sa propre sur-puissance : voilà l'un des enseignements principaux néoplatoniciens, notamment issu d'une relecture attentive de la première hypothèse du Parménide de Platon. Car comme nous le rappelle le philosophe Pierre Caye, le principe ultime détient la puissance ultime sans être puissance, quitte à être pour ainsi dire impuissant quand on le prend strictement en lui-même.
La transmission ultérieure du néoplatonisme grec s'est malheureusement faite au prix de l'oubli des principales opérations qui ont fait la spécificité de cette doctrine par rapport non seulement aux autres courants de la philosophie antique, mais même des autres écoles platoniciennes : la différence radicale entre l'être et l'un, le principe comme au-delà non seulement de l'être mais aussi de l'intellect.