Une voix d’en bas, ex-journaliste encarté, a décidé de rencontrer, par curiosité, Alain Soral et de le questionner sur différentes thématiques. Et pour ce 1er épisode de l'émission, la rencontre se concentre sur le parcours professionnel et politique d’Alain Soral.
Comment est-il devenu tour à tour écrivain, journaliste, scénariste ? Quels sont les événements qui l’ont poussé vers le PC puis le FN ? Sa sœur Agnès a-t-elle contribué à sa popularité ? Pourquoi a-t-il fait une quenelle devant le mémorial de la Shoah ? Est-il antisémite ? Etc.
Autant de questions, 18 pour être précis, qui remettent en question la biographie Wikipédia de ce personnage !
Dans son dernier livre, Quand le monde s'est fait nombre (Stock, 2016), Olivier Rey (mathématicien et philosophe, chargé de recherche au CNRS) s'intéresse au symptôme que constitue le déferlement des statistiques.
Moyen au service d'une mesure du monde, ces dernières sont devenues une fin en soi. C'est parce que nous nous accrochons furieusement à nos différences que nous les avons fait disparaître.
Nous sommes ainsi devenus la proie du nombre. Le règne des statistiques ne nous a pas été imposé, il est le fruit de notre individualisme, ou le tyran que nous nous sommes choisi.
Comment une vulgaire pissotière issue d’un magasin de sanitaires a-t-il pu devenir l’objet signataire de l’art contemporain ? Sur le terrain esthétique, nous vivons sous le signe de Marcel Duchamp, l’auteur de cette fameuse œuvre d’art et, avec elle, l’initiateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’art contemporain.
Cet univers est un continent qui dispose de son langage. Mais qui dirait d’une langue qu’il n’a pas apprise qu’elle ne veut rien dire ? Personne. Pour être plus juste, on doit bien plutôt dire qu’on ne la comprend pas, parce que, justement, on ne l’a pas apprise.
Il en va de même avec l’art contemporain qui est une langue étrangère qu’on n’apprend nulle part : ni à l’école, ni dans les médias de masse, ni dans la plupart des familles peu au fait de ces enjeux. Comment dès lors pourrait-on le juger correctement ? Il ne faut pas s’étonner qu’on le voue si souvent aux gémonies avec des arguments fautifs.
Michel Onfray nous explique les rudiments de cette langue et montrera comment les vieilles catégories de "Beau" et de "Laid" n’ont plus cours depuis l’annonce de la mort de Dieu et, avec elle, de toute Idée pure. Il nous en propose donc une initiation, en suivant cette volonté d'éduction populaire qui lui tient à coeur depuis si longtemps.
Une conférence organisée par Arte-Filosofia et qui s'est tenue au Théâtre Croisette.
Dans ce 6e épisode de l'émission, Alain Soral est confronté à une thématique universelle, la religion.
Il tente de répondre à des questions vieilles de plusieurs millénaires : d’où vient cette croyance en un être suprême ? Comment accepter la mort ? Les différentes religions peuvent-elles cohabiter dans une même société ?
Dans un climat de tensions religieuses, son point de vue invite au débat.
La question de l’identité, que celle-ci soit nationale, culturelle ou autre, semble devenir la grande affaire de la prochaine campagne présidentielle.
Pour d’aucuns, notre identité viendrait de nos ancêtres les gaulois, qui auraient ainsi l’étrange particularité de ne pas avoir d’ancêtres, car s’ils en avaient, nos ancêtres ne seraient pas les Gaulois, mais les ancêtres des Gaulois, et même les ancêtres des ancêtres des Gaulois, et on n’en finirait pas…. Pour d’autres, notre identité n’aurait pas d’origine précise, mais un qualificatif : malheureuse, ou bien menacée, ou même déjà fracturée, ou, au contraire, potentiellement heureuse.
Pendant longtemps, l’identité a été une notion simple. Elle consistait à découvrir que deux choses qu’on croyait distinctes n’étaient en fait qu’une seule et même chose : dire que la chose A était identique à la chose B, c’était dire qu’il n’y avait en réalité qu’une seule et même chose, que nous appelions tantôt A, tantôt B. Mais aujourd’hui, il est devenu courant qu’un guide touristique nous dise que tel quartier a "conservé son identité".
L’identité serait désormais une qualité que l’on peut conserver, donc aussi une qualité que l’on peut perdre ou que l’on peut vouloir défendre contre ce qui menace de la détruire. Mais qu’est-ce que l’identité d’un quartier ? Dans un guide touristique plus ancien, on aurait parlé du "caractère" du quartier, voire de son âme, mais pas de son identité.
Sans doute le mot identité dit-il quelque chose de plus. Dans l’exemple du quartier, il s’agit d’un territoire qui pourrait être absorbé par la masse urbaine qui l’environne, et aussi d’une population qui y vit. Ce qui permet au mot identité de désigner non seulement une qualité propre à cette partie de la ville, mais aussi un attachement des habitants à leur manière d’y vivre. Que deviendrait le quartier si, comme on dit, il "perdait son identité" ? On répondra qu’il ne serait plus lui-même. Cela voudrait-il dire qu’il aurait disparu ? Ou alors qu’il existerait encore, mais de manière indistincte, confondu qu’il serait avec le milieu qui l’entoure ? Le problème est de savoir comment préserver son identité si l’environnement change. En la changeant, me direz-vous. Certes, mais si on la change, c’est qu’elle n’est plus la même. Et si elle n’est plus là-même, c’est qu’on l’a perdue… Décidément, l’identité a bien des embarras.
Dany-Robert Dufour revient sur son parcours et donne sa vision du convivialisme, cet essai de conceptualisation d'une philosophie politique minimale commune.
Celle-ci aura la lourde tâche de dire comment les hommes peuvent vivre ensemble en s'opposant sans se massacrer, et de faire reposer l'adhésion à la démocratie sur autre chose que la perspective d'une croissance indéfinie.
Un témoignage captivant.
Pour évoquer la transgression des limites, que ce soit par les visées des idéologues du transhumanisme, les thuriféraires du progrès ou les agents du capitalisme destructeur, Alain de Benoist reçoit deux invités dans ce nouveau numéro de l'émission "Les idées à l’endroit" : Paul Piccareta, rédacteur en chef de la revue d’écologie intégrale Limite et le philosophe et mathématicien Olivier Rey.
Une émission profonde, exigeante et passionnante.
Notre siècle voit coexister un éloignement de la pratique religieuse comme fait social structurant avec des retours brutaux de son invocation politique. Il est apparu que ce qui pour certains n’avait pas d’avenir en un siècle athée, et qui pour Freud était une illusion, a bel et bien un présent.
La psychanalyse mesure selon ses concepts la place du fait religieux pour l’être parlant, elle en pèse le poids, étudie les ressorts de la croyance, évalue les conditions de l’athéisme.
Il est temps d’évaluer ce que l’élaboration psychanalytique observe du fait religieux, et ce qu’elle reconnaît comme efficace structurel susceptible d’assurer les fonctions nécessaires à la construction du sujet, que cela accompagne ou non une croyance religieuse, laquelle peut aussi bien participer à une structure efficace qu’être utilisée comme ravage.