Gauche ? Droite ? Denis Collin répond aux questions de Fabien Schang.


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28.03.2022

Pour penser, nous avons besoin de catégories tout comme pour parler nous avons besoin de noms, de verbes, d'adjectifs et d'autres termes grammaticaux. Et pour penser la politique, nous avons besoin de catégories politiques. Encore faut-il qu'elles soient utiles, c'est-à-dire qu'elles aident à clarifier nos propos.
Or, à l'évidence, ce n'est plus avec les mots "droite" et "gauche" que nous pouvons rendre compte de la mutation radicale qu'a connue le champ politique ces deux dernières décennies.
Décryptant les programmes et la sociologie mais aussi les jeux de pouvoir, les réseaux et les affaires, Denis Collin nous montre où se trouvent aujourd'hui les lignes de fractures qui structurent le politique.

La démocratie, c'est fini ? Avec Yves Sintomer pour Hors-Série.


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15.10.2016

La température, le chômage, l'abstention, l'extrême-droite, le racisme… Quel point commun entre ces phénomènes ? Tous montent ! Est-ce à dire que la démocratie est en voie de disparition ? Engloutie par les océans, la peste brune et la gélatine financière ? Ou bien est-il encore possible de faire machine arrière ? D'empêcher ces désastres ?
D'ordinaire, les sociologues rechignent à parler de l'avenir. Ils préfèrent s'en tenir au présent, qu'ils peuvent tâter, inspecter, observer, questionner, arpenter, selon des méthodes qui ont maintes fois fait leur preuve. Sus aux prédictions et aux prospectives. Le sociologue n'est pas un prophète !
Certes. Mais à partir des tendances à l'œuvre aujourd'hui, on peut extrapoler des scénarios pour demain. C’est l'avis du professeur de sciences politiques Yves Sintomer, dont le diagnostic est aussi limpide qu'éclairant : nous entrons dans l'ère de la post-démocratie. Autrement dit, les régimes démocratiques conservent leur façade (élections régulières, compétition des partis, séparation des pouvoirs) tout en se vidant de leur contenu.
Est-ce à dire que nous entrons dans une sombre époque ? Que la démocratie est finie ? Que les seuls conflits opposent désormais néoracistes et néolibéraux, extrême-droite et droite extrême, intégrisme religieux et intégrisme de la laïcité ?

Émission "Aux Sources", animée par Manuel Cervera-Marzal.

La guerre civile menace-t-elle la France ? Avec Bernard Wicht sur Radio Courtoisie.


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12.11.2021

Depuis la fin du XXe siècle, le capitalisme financier triomphant a vidé les États de leur substance, les empêchant de remplir leur fonction de protection de leurs populations. Dans l'espace laissé vide, une violence anarchique et capillaire s'est engouffrée. N'étant plus canalisée par le monopole étatique, elle se traduit par un continuum de guerres internes se déroulant au sein même des sociétés. Ce n'est plus l’État, mais l'individu qui est dorénavant l'acteur de la guerre.
Bernard Wicht nous emmène ainsi sur les traces de l'autodéfense et de son articulation lorsque le citoyen n'est plus un soldat, mais un simple contribuable ― autrement dit, un "€‰homme nu" coincé entre les dérives de l'État-policier et le pouvoir arbitraire des nouveaux barbares (narco-gangs, groupes armés, terroristes). Il s'efforce ainsi de mettre en évidence les ressorts de cette autodéfense dont dépend aujourd'hui notre destin.

Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.

Les émotions contre la démocratie. Avec Eva Illouz à la Librairie Mollat.


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24.11.2023

Dans ses derniers travaux, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz débusque et démonte les ressorts qui, dans nos démocraties, nourrissent le récit des courants populistes. Elle en relève quatre : la peur, le dégoût, le ressentiment et l'amour de la patrie.
Démonstration de la mécanique à l'oeuvre.

Un entretien mené par Raphael Dupin.

Alexis de Tocqueville et les Etats-Unis. Avec Lucien Jaume et Philippe Raynaud sur France Inter.


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14.11.2020

Pour ne pas avoir à prêter serment à Louis Philippe, Alexis de Tocqueville partit aux Etats-Unis, muni tout de même d'une mission d'études sur le système pénitentiaire d'outre-Atlantique.
De ce long voyage aux Etats-Unis, en 1831, il rapporta un maitre-livre où sa réflexion balance toujours d'un point de vue à l'autre. Faut-il admirer -ou redouter- la démocratie en Amérique ?
Retour sur une oeuvre séminale, rédigée par un aristocrate qui pensait contre lui-même.

Émission "Intelligence service", animée par Jean Lebrun.

Carl Schmitt. Avec Aristide Leucate à la Nouvelle Librairie.


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08.07.2021

Qui, en France, connaît Carl Schmitt? Cette conférence a pour objectif de présenter la vie, l'oeuvre et la pensée d'un juriste hors pair, qui a pensé le droit en termes politiques et théologiques.
Né en 1888 à Plettenberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), où il mourra en 1985, issu d'un milieu catholique modeste, Carl Schmitt effectuera des études de droit à Berlin, Munich et Strasbourg. Influencé par les fréquentations artistiques de sa jeunesse, il publiera, en 1921, Romantisme politique, au succès fulgurant. Sa rapide et large notoriété le propulsera au sommet d'une brillante carrière scientifique et politique.
Commentateur acéré de la Constitution de Weimar, cet antilibéral forgera des concepts puissants qui lui ouvriront, en tant que juriste officiel du IIIe Reich, les portes du parti national-socialiste (il y adhérera de 1933 à 1936, avant d'en être exclu). Après-guerre, en dépit d'un non-lieu prononcé par les juges de Nuremberg, il connaîtra la disgrâce, tandis que son rayonnement outre-Rhin se poursuivra.
Dans le monde, il se publie sur Carl Schmitt, dont l'oeuvre est désormais reconnue (Théologie politique, Terre et Mer, etc.), une étude tous les dix jours environ : le "partisan", la diachronie "ami-ennemi", la "décision", le concept-limite d' "exception", sont autant de notions devenues aussi incontournables que la "plus-value" ou la "superstructure" de Karl Marx ou bien le triptyque "Ça/Moi/Surmoi" de Sigmund Freud.

Une présentation donnée dans le cadre des "Jeudis de l'Iliade".

La République imaginaire. Avec Blandine Kriegel pour le Cercle Aristote.


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31.10.2022

Quelle est la véritable origine de la pensée politique moderne ? Où sont ses sources authentiques ? Comment est advenue et s'est bâtie cette révolution fondatrice ? Rénovant de fond en comble l'histoire de la pensée, Blandine Kriegel nous livre ici ses réflexions quant à la Florence du Quattrocento. Pourquoi a-t-elle inauguré le retour à l'Antiquité, défini la Renaissance, constitué un modèle en Europe et a-t-elle si précocement disparu ?
Personne n'ignore l'éclat de ses artistes, Brunelleschi, Botticelli, Vinci, Michel-Ange, mais qui mesure l'importance de ses penseurs, Salutati, Bruni, Alberti, Cues, Valla, Politien ? Qui sait l'influence de l'humanisme civique, le rôle des sciences physiques et historiques, la hiérarchisation intellectuelle de la rhétorique, de la logique et de la philologie qui a conduit leur démarche ? Et comment analyser leur double mouvement : l'échappée vers l'ésotérisme qui déporte la cité vers l'utopie à la manière du Songe de Poliphile et l'attachement au réel du Prince amer, abrupt et armé de Machiavel ?
La République imaginaire montre comment Florence, avec ses papes, ses potentats, ses peintres et ses philosophes, demeure au coeur de notre rêve politique.

Le républicanisme suisse, entre héritage et invention d'une tradition. Avec Antoine Chollet à l'Ecole Normale Supérieure.


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25.11.2016

Si les communautés qui, à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, vont former la Suisse sont pour la plupart héritières d'une vieille tradition républicaine, à la fois dans les villes et dans les vallées alpines, les traits les plus reconnaissables de ce républicanisme dans la Suisse contemporaine ont dans une large mesure été fabriqués aux XIXe et XXe siècles.
Il est hasardeux de tracer une continuité historique entre la Suisse d'aujourd’hui, ou les entités fédérées qui la constituent, et les communautés politiques qui accèdent lentement à l'autonomie à partir du Moyen Âge.
Qu'il s'agisse de la conscription militaire, de la législation par le peuple (référendums d'initiative populaire) ou des gouvernements collégiaux, pour prendre trois exemples caractéristiques d'institutions républicaines, ces réalités ont d'autres origines, notamment étrangères, et une autre histoire.
C'est à leur exploration qu'est consacrée l'intervention d'Antoine Chollet, qui cherche à montrer que, bien plus qu'une île au milieu de l'Europe, la Suisse est en réalité un carrefour.