Quand le monde s'est fait nombre. Avec Olivier Rey à la Bibliothèque nationale de France.


(0)
1298 Vues
0 commentaire
03.12.2016

Dans son dernier livre, Quand le monde s'est fait nombre (Stock, 2016), Olivier Rey (mathématicien et philosophe​, chargé de recherche au CNRS​) s'intéresse au symptôme que constitue le déferlement des statistiques.
Moyen au service d'une mesure du monde, ​ces dernières sont devenues une fin en soi. C'est parce que nous nous accrochons ​furieusement ​à nos différences que ​nous les avons fait disparaître.
Nous sommes ainsi devenus la proie du nombre. Le règne des statistiques ne nous a pas été imposé, il est le fruit de notre individualisme​, ou​ le tyran que nous nous sommes choisi.

Les mathématiques décrivent-elles le réel ? Avec Jean-Pierre Cléro sur France Culture.


(0)
1545 Vues
0 commentaire
09.11.2015

La force exercée par le corps B sur le corps A est vectoriellement donnée par : Fa/b = Fb/a = G(MaMb)/d2
Mais que signifie cette loi, découverte par Newton ? Ou plutôt : que fait-elle ? Explique-t-elle le phénomène de gravitation ? En donne-t-elle les causes ? Ou le décrit-elle seulement ?
Formulé autrement : les mathématiques décrivent-elles le réel ?

Émission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Adèle Van Reeth.

Georges Canguilhem, écrits de jeunesse. Avec Jacques Bouveresse et Jean-François Braunstein sur France Culture.


(0)
1297 Vues
0 commentaire
27.01.2012

Pour toute une génération de normaliens, Georges Canguilhem (1904-1995), médecin et philosophe, issu d’un milieu paysan, était surnommé le "Cang".
Il nous est donné de mieux connaître aujourd’hui cette figure mythique de la philosophie française grâce à la publication de ses écrits de jeunesse (1926-1939), qui composent le premier tome des ses œuvres complètes, il y en aura six.
Quel plaisir de partir à la découverte de ce Canguilhem perdu ! Auteur d’une centaine d’articles paru dans la revue d’Alain Libres propos, d’un essai sur le fascisme et les paysans, d’un traité de logique et de morale, de discours de circonstances, ce "Canguilhem avant Canguilhem", préfigure par bien des côtés l’homme de la maturité.
La préface de Jacques Bouveresse et les présentations d’Yves Schwartz et de Jean-François Braunstein permettent d’apprécier à sa juste valeur la trajectoire du jeune et fougueux Canguilhem. Ennemi déclaré de la conception déterministe du milieu défendue par Taine (1828-1893) et Barrès (1862-1923), rétif à la psychologie, à la sociologie, à l’histoire, il fustige ceux qui se soumettent aux faits parce que "le fait traduit non pas ce qu’on fait, mais ce qu’on ne fait pas". Cet idéalisme, ou plutôt ce radicalisme, à la manière d’Alain, est tempéré par une insatiable curiosité intellectuelle, un goût prononcé pour la pédagogie, et l’activité toujours reconduite du jugement.

Emission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Philippe Petit.

La science moderne : esquisse d'une théorie critique radicale, par Armel Campagne.


(0)
1814 Vues
0 commentaire
2014

Le capitalisme est une réduction-marchandise du monde qui fait abstraction du caractère qualitatif des êtres vivants, de l’activité humaine, pour réduire ceux-ci à une dimension quantitative (valeur économique) exprimée mathématiquement. 
La science moderne, quant à elle, est une réduction-arithmétique et géométrique du monde qui fait abstraction du caractère qualitatif des phénomènes naturels et des êtres vivants pour réduire ceux-ci à une dimension quantitative (mise en équation/en algorithmes du monde) exprimée mathématiquement. 
Cet isomorphisme structurel témoigne de ce fait capital : la valeur est un "phénomène social total".
Ainsi, le capitalisme envahit l’ensemble du réel, jusqu’à notre forme de pensée. Le savoir, scientifique en l’occurrence (notre forme de savoir de référence), n’échappe pas à ce totalitarisme capitaliste, nécessitant l’ébauche d’une théorie critique radicale du savoir scientifique ayant pour objectif final d’esquisser une épistémologie scientifique post-capitaliste.

La physique quantique. Avec Etienne Klein à la Cité des sciences.


(0)
2220 Vues
0 commentaire
2006

En 1905 apparaissait une nouvelle physique qui allait révolutionner la façon de décrire la matière et ses interactions : la physique quantique.
Avec elle s'ouvraient les portes d'un monde qui n'obéit pas aux lois de la physique classique : l'infiniment petit, avec ses atomes et ses particules. Elle obligea ses pères fondateurs, Einstein, Bohr, Heisenberg et Schrödinger notamment, à rediscuter le déterminisme et les critères de réalité de la physique classique, ainsi que la traditionnelle séparation entre observateur et objet observé.
Pour la première fois dans l'histoire des sciences, une discipline exigeait même que soit mis en oeuvre un travail d'interprétation afin d'être comprise et appliquée : quelle sorte de réalité représente le formalisme quantique ?
Aujourd'hui, quel crédit convient-il d'accorder aux diverses interprétations proposées depuis les années 1920 ? La physique quantique ne laisse pas d'intriguer, de fasciner. d'exaspérer parfois. Elle demeure pourtant méconnue, victime de stéréotypes : on l'invoque pour cautionner tel phénomène étrange, mais on néglige d'en décrire les principes fondamentaux.
Quels sont ces principes qui trouvent des applications toujours plus fascinantes, du laser à la cryptographie quantique, en passant par la téléportation ? D'où provient cette incroyable efficacité de la physique quantique ?

Quel outillage critique ? Avec Jean Bricmont à Grenoble sur cortecs.org


(0)
1940 Vues
0 commentaire
03.12.2010

Nombre de questions sont ici abordées, dans des domaines aussi divers que la philosophie, l'histoire des idées, la physique quantique, la liberté d'expression où les sciences politiques.
 - Comment définis-tu le relativisme cognitif, et en quoi est-ce une erreur ?
 - Qu'est-ce qu'on appelle le post-modernisme, ou POMO, et en quoi est-ce une impasse ?
 - Le relativisme cognitif est-il une spécificité française ?
 - Quelles sont les trois ou quatre plus récurrentes bêtises que tu entends sur le monde quantique ?
 - Peux-tu tirer un bilan de l'affaire Sokal, 15 ans après ?
 - Quel lien fais-tu entre ton travail scientifique et tes engagements politiques ?
 - Quels sont tes partenaires dans cette démarche, outre Chomsky ?
 - Science politique, science historique : loi Gayssot et lois mémorielle Quels sont les œuvres/ouvrages qui t'ont le plus marqués dans ta construction d'intellectuel ?
Et en bonus, une phrase lapidaire à retenir pour les férus d'histoire des idées : "Le relativisme, c'est l'idéalisme + la décolonisation" !

Philosophie des sciences : une philosophie de la Nature ? Par Bertrand Saint-Sernin à Canal Académie.


(0)
1452 Vues
0 commentaire
01.07.2012

On tente ici de répondre à une question intrinsèque à la philosophie de sciences depuis ses origines : à quelles conditions celle-ci peut-elle prendre la forme d’une philosophie de la nature ?

Les idées scientifiques et l’imaginaire. Avec Etienne Klein à Télécom Paris Tech.


(0)
1353 Vues
0 commentaire
29.11.2012

La science est souvent présentée –et parfois pensée– comme un monstre froid capable d’exorciser l’imaginaire, vu comme un parasite, une scorie encombrante susceptible de souiller les meilleures intentions de la raison. L’adjectif "imaginaire" (un malade imaginaire…) ne renvoie-t-il pas à la fausseté, à l’irréalité, aux chimères, aux illusions, bref à toutes ces choses que la science se voue justement à combattre ?
Mais si pareille caricature était exacte, d’où sortiraient les nouvelles idées ?

Conférence prononcée dans le cadre du cycle "Jeudi de l'Imaginaire".