L'Euro est-il l'avenir ou la mort de l'Union européenne ? Débat entre Jacques Sapir et André Sapir à l'Université Libre de Bruxelles.


(0)
998 Vues
0 commentaire
14.04.2016

L'Euro provoque des crises à répétition entre les pays, les dresse les uns contre les autres et menace la coopération européenne. Ce constat est désormais partagé par de nombreux économistes. Lord Mervyn King, l'ancien gouverneur de la Bank of England (ou Banque centrale du Royaume-Uni), vient de sortir un livre où il étrille l'Euro. Plusieurs prix Nobel, dont Joseph Stiglitz qui publie lui aussi un livre entièrement consacré au risque que l'Euro fait peser sur l'Union européenne, pensent de même. Des hommes politiques de premier plan comme Oskar Lafontaine (ex-dirigeant du SPD et fondateur du parti de la gauche radicale allemande Die Linke), Stefano Fassina, ancien ministre du gouvernement de centre-gauche en Italie, ont joint leur voix aux critiques.
Ceci n'a pas conduit à une remise en cause de l'Euro. Elle s'impose pourtant. Et cela aboutit à poser la question: pourquoi donc l'Euro a-t-il été mis en place ?

Le débat est animé par Guy Haarscher, philosophe et professeur émérite de l'ULB.

Souveraineté monétaire et Euro : l'économie peut-elle aboutir à une remise en cause de la démocratie ? Avec Jacques Sapir à l'École Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales.


(0)
955 Vues
0 commentaire
09.06.2016

À quel prix, et sous quelles conditions, pouvons-nous vivre ensemble ? Cette question fait clivage. Le souverainisme est ce nouveau spectre qui hante le monde. Rien de plus normal pourtant, car la question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde la communauté politique, ce que l'on appelle le peuple, et définit un ordre politique.
Partout en Europe et dans le monde s'exprime la volonté populaire de retrouver sa souveraineté. Que ce soit face aux incohérences de l'Union européenne sur la crise des réfugiés, ou face aux questions suscitées par le déni de la souveraineté grecque des institutions de la zone Euro, la souveraineté est la question d'aujourd'hui.
Si la notion de souveraineté a pris une place centrale dans le débat, c'est bien parce qu'elle touche à quelque chose d'essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider, en son propre nom comme de manière collective.
Mais qui dit souveraineté dit aussi peuple et laïcité. Aujourd'hui plus que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple fondées sur l'ethnie ou la religion, et d'affirmer la nature historique et politique de cette notion.
Faire disparaître du champ politique le principe de souveraineté ne peut se justifier que par une volonté de faire disparaître aussi le principe de démocratie. Il ne faut alors pas s'étonner de ce que la société glisse vers l'anomie et la guerre de ''tous contre tous''.

Une conférence organisée par l'association "Critique de la Raison Européenne".

Histoire des modes de production et des révoltes. Entretien de Francis Cousin avec Bhû.


(0)
1387 Vues
0 commentaire
06.2016

Francis Cousin, connu pour sa pensée radicalement opposée à la dictature du fétichisme de la marchandise, fait ici une mise au point sur certaines questions doctrinales fondamentales.

Partie I, index chronologique :
 00:00:00 : Histoire des modes de production
 00:36:35 : Histoire des révoltes dans le monde
 00:51:58 : Lien entre développement des forces productives et environnement
 00:57:21 : Démocratie
 01:12:44 : Parti Communiste

Partie II : Donald Trump et l'extrême droite autrichienne

Partie III : grèves et Nuit Debout

La France en danger de multiculturalisme. Avec Laurent Ozon sur Radio Courtoisie.


(0)
1995 Vues
0 commentaire
12.05.2012

Ancien militant écologiste, ex-cadre du Front national et fondateur du mouvement "Maison commune", Laurent Ozon développe une réflexion métapolitique sur le multiculturalisme, les impostures que recèle ce concept ainsi que les dangers que son application, pour des motifs idéologiques, fait courir à la France.

Emission du "Libre journal des Lycéens", animé par Hugues Sérapion.

L'agonie de la démocratie ? Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


(0)
1090 Vues
0 commentaire
20.01.2012

En novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin, certains commentateurs ont annoncé le triomphe définitif de la démocratie et du même coup "la fin de l'histoire".
Deux décennies plus tard, des gouvernements régulièrement élus sont déchus et doivent démissionner sous la pression des institutions financières. La prétendue "gouvernance mondiale", feuille de vigne qui cache à peine les agences de notations et les institutions financières, semble détenir le pouvoir réel, le peuple n'étant convié qu'à des défilés de mode pour choisir le candidat le plus "sexy" pour mener la politique de Standard & Poors, Moodies ou Fitch...
Pendant ce temps, les moyens de contrôle, de surveillance et d'espionnage de la vie privée des citoyens ne cessent de s'étendre, réalisant les sombres prévisions de George Orwell dans son fameux "1984".
Ainsi l'apogée de la démocratie annoncée en 1989 pourrait bien n'avoir été que son chant du cygne.
Pourtant, ce qui se passe dans le monde arabe nous montre, au travers des convulsions, que l'aspiration à la démocratie reste le grand moteur de l'histoire moderne.

Le sujet contemporain entre fétichisme de la marchandise et pulsion de mort. Séminaire d'Anselm Jappe au Collège international de philosophie.


(0)
3281 Vues
0 commentaire
2015

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise". Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure. Y a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ?
En quoi l’inconscient explique-t-il l’omniprésence de formes fétichistes de socialisation tout au long de l’histoire ? Peut-on imaginer un dépassement du "malaise dans la civilisation" en rompant avec le travail, la famille patriarcale et les structures autoritaires, comme le proposait Herbert Marcuse, ou risquet-on de cette manière de remplacer les formes œdipiennes-autoritaires par des formes narcissiques et "liquides" qui ne nous rapprochent pas davantage de l’émancipation ? Vaut-il alors mieux se référer à Christopher Lasch et juger les différentes cultures sur leur capacité d’apporter des solutions "évolutives" – plutôt que "régressives" – à l’angoisse originaire de la séparation et à d’autres données inconscientes ? En quoi cette approche permet-elle de critiquer efficacement de nombreux traits de la société contemporaine "liquide" ? Le sujet narcissique contemporain constitue-t-il une rupture avec le sujet "classique", "fort", "œdipien", ou en est-il plutôt la continuation ? Et quel est le lien entre néo-libéralisme économique et diffusion de comportements narcissiques, en tant qu’exaspération de la mentalité de concurrence ? Faut-il revenir au sujet "autonome", "kantien", et à l’État régulateur ? Est-ce souhaitable ?
Dans ce séminaire, qui fait suite aux cours déjà proférés à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Anselm Jappe approfondira le lien entre la théorie freudienne et la critique du fétichisme de la marchandise. L’arrière-plan théorique est constitué par la "critique de la valeur", un courant international de critique sociale basé sur une relecture original de l’œuvre de Marx. Elle fut élaborée notamment par Robert Kurz en Allemagne et Moishe Postone aux États-Unis.

L'anthropologie des Lumières. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


(0)
1281 Vues
0 commentaire
30.09.2014

Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient.
Étrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les "philosophes" ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme.
Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des "philosophes" devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont "bestialisés" ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Pierre-André Taguieff avait pu l'écrire : le siècle des Lumières est bien celui, effectivement, "de la construction intellectuelle du "sous-homme" ". Vont en faire les frais des minorités. très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général.
Cet effondrement de l'image de l'homme appellera des suites. Il pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle. Au bout du compte, en procéderont un peu plus tard des hécatombes qu'il est curieux, voire incongru, de n'imputer tout au contraire qu'à la noirceur de prétendues et improbables "anti-Lumières".

Émission du Libre journal de Lydwine Helly.

Et si le peuple était la solution ? Avec Vincent Coussedière au Cercle Aristote.


(0)
1132 Vues
0 commentaire
02.05.2016

Tous en appellent à la France. Certains prétendent sauver la Nation. D'autres la République. D'autres encore, la Démocratie. D'où viennent ces oppositions et comment réconcilier ces faux contraires ?
Convoquant la philosophie, Vincent Coussedière révèle le patriotisme méconnu de la tradition politique des lumières. Relisant notre histoire récente, il montre comment le néorépublicanisme des années 1980 aura été le grand fossoyeur des idées qu'il prétendait défendre. Décryptant aujourd'hui, il éclaire la fin des politiques et le retour des intellectuels républicains, de Régis Debray à Alain Finkielkraut.
Et si ces penseurs en rupture de ban étaient avant tout les porte-voix de l'opinion, abandonnée et méprisée par les élites ? Et si le "populisme ambiant" n'était pas le problème, mais la solution de la crise actuelle ? Et s'il était temps, enfin, de réhabiliter le Peuple ?