BNP, Total, Siemens : autant d’entreprises européennes poursuivies et sanctionnées à des milliards de dollars d’amende pour avoir violé, hors des Etats-Unis, le droit américain.
Se fondant sur de lointains éléments de rattachements et considérant que la réglementation américaine en matière d’embargo ou d’anti-corruption est applicable hors des Etats-Unis, les procureurs américains, lancent des poursuites contre les sociétés européennes les obligeant ensuite à transiger avec le Department of Justice et à s’acquitter d’amendes faramineuses, quand bien-même les opérations commerciales incriminées auraient été réalisées hors des USA par des entreprises européennes en conformité avec le droit européen.
La CJUE et la Commission Européenne tentent timidement de rendre les coups, condamnant les Google, Microsoft ou autre Apple sur le fondement du droit de la concurrence ou de la fiscalité.
Alors que le combat apparaît déséquilibré, peut-on voir dans cette extraterritorialité du droit la forme juridique de l’impérialisme américain ? Va-t-on vers une uniformisation mondiale du droit ? Comment les entreprises européennes peuvent-elle réagir et s’adapter ? L’UE doit-elle développer des mécanismes similaires ?
Autant de problématiques auxquelles Christian Dargham et Hervé Juvin tentent de répondre.
Pourquoi la dette publique occupe-t-elle une telle place dans les débats économiques contemporains, en France et ailleurs ? Comment s'est-elle imposée comme la contrainte suprême qui justifie toutes les politiques d'austérité budgétaire et qui place les États sous surveillance des agences de notation ?
À rebours de ceux qui voient la dette comme une fatalité et une loi d'airain quasi naturelle, Benjamin Lemoine nous explique comment, en France, l' "ordre de la dette" a été voulu, construit et organisé par des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des banquiers, de gauche comme de droite. Autrement dit, il fut le fruit d'un choix politique.
Cette conférence reconstitue la généalogie détaillée de ce choix stratégique, et prend la mesure de la grande transformation de l'État dans l'après-guerre. On réalise alors à quel point les nouveaux rapports entre finance privée et finances publiques sont au cœur des mutations du capitalisme, dans lequel l'État est devenu un acteur de marché comme les autres, qui crée et vend ses produits de dette, construisant par là sa propre prison.
Docteur en droit, avocate spécialisée en fiscalité internationale, Valérie Bugault présente dans cette conférence les mécanismes qui ont permis aux banques de s’emparer des États.
Une invitation à lire, analyser et comprendre les enjeux internationaux à partir de la question monétaire depuis un angle de vue occulté et censuré par les experts des médias mainstream.
C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
- 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
- 0'09'59 : le 14 juillet
- 0'30'42 : l'ingénierie sociale
- 0'40'56 : mystifications omniprésentes
- 1'00'03 : CETA, Mercosur
- 1'06'44 : Vincent Lambert
- 1'17'28 : émancipation contre restructuration
- 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
- 1'35'12 : endettement, finance
- 1'47'20 : médias, affaires politiques
- 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
- 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
- 2'14'47 : l'affaire Chouard
- 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout
Le philosophe Bernard Stiegler, penseur des mutations civilisationnelles, revient sur l'atomisation de la politique française révélée par les dernières élections européennes.
Il évoque également les phénomènes de disruption technologique dans les médias, les dangers que font peser la Silicon Valley sur les libertés mondiales, l'urgence écologique ou encore le mouvement des Gilets jaunes.
Émission "Quartier Libre", animée par Aude Lancelin.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, se penche ici sur différentes questions de société. De la philosophie politique aux problèmes de psychologie sociale, comprendre les visions du monde et les habitus qui structurent des collectifs où certaines minorités actives doit nous permettre d'avoir une compréhension plus fine de la marche du monde.
Ce travail est mené par la lecture de plusieurs livres dont les contenus sont ici exposés clairement.
La rente économique est un profit additionnel qui excède le profit correspondant à un rendement "normal" sur le capital investi. Elle émane d'une rareté naturelle ou le plus souvent artificielle d'une ressource. La rente est liée à la "propriété" et peut être foncière ou financière, généralement générée par une position dominante.
Bernar Conte nous montre que le façonnage de la rente et sa distribution, théorisée au XVIIIe siècle, sont malheureusement toujours au cœur du fonctionnement du système politico-économique...
Analyste politique et prospectiviste, Michel Drac nous présente ses travaux les plus récents sur la crise du capitalisme et le bouleversement des prix. En effet, le fonctionnement actuel des différentes banques centrales entraîne des changements sévères sur les marchés, censés fonctionner dans une logique libérale et concurrentielle. Mais est-ce encore le cas ?
Michel Drac dresse une analyse inédite, performante et percutante, nous interrogeant sur l'état du système économique mondial.