Conquérir la souveraineté populaire : sur la valeur et sur la monnaie. Avec Frédéric Lordon et Bernard Friot à la Librairie Tropiques.


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03.10.2014

Frédéric Lordon et Bernard Friot partagent l'ambition de créer une théorie politique et économique d'émancipation et de progrès social.
Leur échange permet d'étudier en profondeur la proposition du salaire à vie, défendu depuis de longues années par Bernard Friot comme un outil de dépassement du capitalisme, trouvant ses racines dans un certain nombre de pratiques déjà existantes qui doivent être radicalisées et généralisées.
L'émancipation passera forcément par la reconquête de la souveraineté populaire !

L'individu qui vient. Avec Dany-Robert Dufour à l'Université Populaire du 2ème arrondissement de Paris.


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25.02.2014

Après avoir surmonté en un siècle les deux séismes majeurs que furent le nazisme et le stalinisme, la civilisation occidentale, se trouve emportée par le libéralisme d'aujourd'hui, le néolibéralisme. Il en résulte une crise générale d'une nature inédite : politique, économique, écologique, morale, subjective, esthétique et intellectuelle.
Il n'y a cependant nulle fatalité dans cette troisième impasse historique en un siècle. Il convient en effet de reprendre les choses là où elles ont été interrompues par le triomphe de cette religion immanente et matérialiste qu'on appelle le "divin Marché". Laquelle fonctionne, comme toute religion, sur une promesse : le salut par l'augmentation sans fin de la richesse. Fuite en avant qui mène tout droit à la dévastation du monde.
Pour obvier à ce sort, il faut en revenir au cœur de la civilisation occidentale afin d'y trouver les principes nécessaires à la refondation de notre monde. Cette civilisation possède les sources et les ressources nécessaires à sa Renaissance pour peu qu'on se donne un droit d'inventaire sur les deux sources du grand récit occidental :
 - le récit monothéiste, que les Latins tenaient de Jérusalem, pour lui faire admettre une seconde fois la dignité de l'homme et de la femme
 - le récit du Logos, venu des Grecs et d'Athènes en particulier, en visant à le débarrasser de l'exclusion qu'il prononçait à l'encontre de certaines catégories de citoyens voués à l'entretien des maîtres.
L'enjeu, c'est tout simplement la perspective d'une nouvelle Renaissance

L'individualisme à l'heure de l'hypermodernité, les nouveaux paradoxes de l'autonomie individuelle. Avec Gilles Lipovetsky au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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03.02.2009

L’individualisme est entré dans une nouvelle phase de son aventure historique, son moment hypermoderne caractérisé par six traits fondamentaux: le culte hédoniste, le culte du corps, le culte psy et relationnel, le culte du marché, le culte de l’autonomie individuelle et la disparition de la foi dans les grandes idéologies modernes de la Nation et de la Révolution.
Entre frénésie du présent et peur de l’avenir, consumérisme et "retour du religieux" se dessine un individu hypermoderne et paradoxal.
L’hyper-individualisme signifie libération de la vie privée mais aussi fragilisation des personnalités (anxiété, dépression, suicides…). Il tend à dissoudre les sentiments d’appartenance à l’entreprise mais il n’abolit pas nécessairement les formes d’implication de soi dans l’activité de travail. Il nous tourne toujours plus vers nous-mêmes, mais simultanément il génère de nouvelles demandes d’éthique.
S’il y a une pente de l’hypermodernité qui conduit à un individualisme irresponsable, une voie alternative responsable reste possible.

Crise du capitalisme ou crise du sens ? Colloque avec Dany-Robert Dufour, Thierry Vincent, Elisabeth Weissman, Jean-Pierre Lebrun et Serge Latouche à Montpellier.


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09.04.2013

La crise que nous traversons n'est pas seulement celle d'un modèle économique - le capitalisme financier néolibéral. Elle est celle d'un système qui désorganise l'ensemble de nos formes d'existence, de nos pratiques et de nos représentations. La "postmodernité", époque marquée par ce que Lyotard appelait la fin des "grands récits", nous confronte ainsi à une situation inédite : le remplacement des anciens dispositifs de contrôle social de type répressif et prohibitif par une forme nouvelle et paradoxale de domination idéologique : la désymbolisation et la désubjectivation, couloirs de l'individualisme consumériste contemporain.
À l'heure de la multiplication des révoltes sociales en Europe et dans le monde, et au moment où la gauche institutionnelle semble avoir définitivement intégré les "lois" du marché mondialisé, se fait jour la nécessité de produire une critique intégrale et renouvelée de la logique néolibérale, en marge de l'expertise subventionnée des économistes d’État et des exhortations de la classe dirigeante à l' "adaptation aux réalités du monde actuel". Pour qu'enfin se réapproprient ceux qui luttent et résistent authentiquement à l'hégémonie capitaliste les instruments intellectuels de sa critique, à savoir les membres du peuple et le parti des gens ordinaires.

Le cycle de conférences est organisé par Charles Robin, et se tient Université Paul Valéry Montpellier III.

L'éducation nationale face aux directives européennes. Avec Nico Hirtt devant l'association Comité pour une Nouvelle Résistance.


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05.2013

Comment comprendre les logiques de privatisation de l'école à l'oeuvre en Europe ?
Qui en a décidé ainsi ? Quelles en seront les conséquences ?
En effet, on observe depuis 20 ans une convergence des politiques d’enseignement dans les pays industrialisés. Et ce, malgré les particularités historiques du système éducatif de chacun de ces pays. Soit :
 - décentralisation de l’enseignement
 - règlementations plus strictes dans les pratiques pédagogiques
 - glissement conceptuel de l’éducation, où l'école n'est plus une institution délivrant un savoir, mais un organisme formant à des "compétences"
 - la stagnation ou réduction de la part du PIB investie en matière d’éducation
 - l’entrée en force de l’évaluation à tous les niveaux de l’éducation
 - l'intrusion massive des technologies de l’information et de la communication
 - la privatisation de l’enseignement et la marchandisation de l'éducation
 - la croissance de la fracture sociale
Ces effets ne sont pas le fruit du hasard, mais les résultats d'une volonté politique. Il faut comprendre ces logiques comme une conséquence de la crise du capitalisme ou les investisseurs recherchent des activités à forte valeur ajouté, comme le marché de l'éducation.
C'est ce qu'illustre la commission préparatoire au sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Seattle en 1999 en pointant du doigt "les possibilités de libéralisation du marché mondial des services d'enseignement supérieur". Les recommandations de cette commission étant à peu de chose près les conséquences mesurées sur l'évolution des politiques d'enseignement des pays industrialisés...

De quoi l'Europe est-elle le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand au café-restaurant Le Lieu-dit à Paris.


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15.10.2013

La responsabilité propre de l’Union européenne dans le marasme actuel est interrogée. La crise de la dette tend à être interprétée comme un pur artefact financier, tandis que d’autres lectures proposent d’y voir (aussi) un signe d’essoufflement de l’économie réelle.
La gauche critique se montre disserte en préconisations. Des latitudes présumées sont identifiées et le carcan néolibéral, dénoncée. 
Quels espoirs peuvent réellement nourrir les économies fragilisées à partir de la restitution de leurs souverainetés monétaires ? Et l’État-nation est-il vraiment l’échelle de la démocratie ?
Ce que la présente situation européenne doit aux politiques fédérales (BCE, Commission européenne) ou aux mécanismes délétères du capitalisme mondialisé restent à discerner.
A ces questions, les deux invités répondent de manière très différente.
Bien qu'ils évoquent la "grande fatigue du capitalisme" (Cédric Durand) ou l’ "épuisement de sa dynamique" (Anselm Jappe), les actions politiques qu'ils proposent sont fort différentes.
Cédric Durand appelle à sortir de l’euro et de l’Union européen en raison, avance-t-il, du caractère intrinsèquement néolibéral de cet institution, et de la quasi impossibilité de voir émerger un mouvement social européen "synchrone" capable de s’opposer à des instances dirigeantes jugées anti-démocratiques. Le retour à la nation ne serait donc qu’une façon de se dégager du corset néolibéral, un levier stratégique qui devrait ensuite déboucher sur une internationale des prolétaires.
Mais Anselm Jappe considère que les déficits démocratiques dénoncés s’observent déjà à l’échelon national ! Pour le représentant de la critique de la valeur, ces déficits sont en outre rigoureusement conformes à la logique capitaliste. Ainsi, le "césarisme" des décideurs répondrait à la crise "objective" du capitalisme, condamnée pour des raisons internes à prendre un tour toujours plus dramatique. Dans cet ordre d’idées, l’avènement du néolibéralisme signale moins l’arrogance retrouvée des élites du pouvoir et de l’argent que la fin irrémédiable de la prospérité fordiste. Il affirme donc qu’aucune alternative favorable aux populations ne saurait voir le jour dans le cadre du capitalisme, et que sa réforme est impossible.

Le débat est organisé par le collectif Grand Angle Libertaire.

À partir de Marx. Avec Francis Cousin à Nancy.


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21.06.2014

Pour une compréhension radicale de la crise du capital et pour l’abolition révolutionnaire de l’économie et de la politique, Francis Cousin rappelle le philosophe Karl Marx à la rescousse !
C'est à une lecture radicale de cet auteur - et donc anti-marxiste - que nous sommes conviés, dans une démarche réellement révolutionnaire.
Un éclairage bienvenue que nous invite à combattre de front les aliénations que sont la marchandise, le salariat, l'état et l'argent, produits du développement capitaliste.

Le scandale de l'Organisation Mondiale de la Santé. Avec Sylvie Simon interrogée par Lilou Macé.


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02.2010

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) fait la pluie et le beau temps sur notre planète en matière de santé publique : la plupart des gouvernements se réfèrent à ses nombreuses recommandations dans leurs politiques de santé publique.
Or, une enquête approfondie de cet organisme et une étude attentive des nombreux rapports officiels et confidentiels qui en sortent nous dépeignent une organisation “sans maître à bord ni objectifs clairs sur un océan de corruption et d’inefficacité” (L’OMS : Bateau ivre de la santé publique, Bertrand Deveaud et Bertrand Lemennicier).Quel sont les buts de cette organisation ? Quels intérêts sert-elle ? Quelle crédibilité lui accorder ?