Alain de Benoist, qu'on a longtemps présenté comme le chef de file de la "Nouvelle Droite", reste aujourd'hui mal connu.
Intellectuel atypique, qui a toujours voulu être fidèle à la pensée critique, il appartient au petit nombre des penseurs français étudiés à l'étranger. En France, il reste ostracisé dans certains milieux, qui ne l'ont généralement pas lu.
Trop de malentendus sont venus brouiller la perception de son oeuvre. La sortie du livre "Mémoire vive", dans lequel Alain de Benoist s'exprime sur son parcours personnel et sur son itinéraire intellectuel, est l'occasion de les dissiper !
Discussion passionante entre Jacques Chancel et Alain de Benoist suite à la sortie de son "Anthologie des idées contemporaines".
Sont abordés le mouvement de la "Nouvelle Droite", quelques considérations sur les idéologies et le mépris d'Alain de Benoist pour l'action politicienne.
Ce dernier partage ensuite son amour boulimique des livres, et quelques réflexions sur le sens de la vie et du tragique.
Alain de Benoist a un jour résumé son combat en 4 grands axes :
1. la critique conjointe de l'individuo-universalisme et du nationalisme (ou de l'ethnocentrisme) en tant que catégories relevant l'une et l'autre de la métaphysique de la subjectivité
2. la déconstruction systématique de la raison marchande, de l'axiomatique de l'intérêt et des multiples emprises de la Forme-Capital, dont le déploiement planétaire constitue à ses yeux la menace principale qui pèse aujourd'hui sur le monde
3. la lutte en faveur des autonomies locales, liée à la défense des différences et des identités collectives
4. une nette prise de position en faveur d'un fédéralisme intégral, fondé sur le principe de subsidiarité et la généralisation à partir de la base des pratiques de la démocratie participative.
Le présent entretien fait écho à la sortie des mémoires d'Alain de Benoist : "Mémoire Vive".