Qu'est ce que le nationalisme européen ? Cette mouvance politique et métapolique semble à première vue une contradiction dans les termes.
Robert Steuckers, originaire de Bruxelles, en est une figure historique et c'est au travers de son parcours personnel et en invoquant quelques grandes figures (Jean Thiriart, Dominique Venner) qu'il va exposer les idées directrices devant amener les peuples d'Eurasie à se libérer de la tutelle américaine et à s'unir dans un destin civilisationnel et politique commun, débarrassé des inimitiés du passé.
L’observateur des évolutions politiques des dernières décennies ne peut qu’être frappé par une conjonction d’apparence paradoxale : l’approfondissement continu du processus de la mondialisation, et la reviviscence des nationalismes – le symptôme le plus apparent en est la progression électorale des partis d’extrême-droite.
Avec l’aide d'Anne-Marie Thiesse et d'Irène Hermann, nous tentons de comprendre ce qui nous pousse à sortir nos drapeaux et à appeler au renforcement des frontières, en cernant les ressorts des réflexes nationalistes.
A cette fin, les intervenantes reviennent longuement sur le moment de la constitution des nations modernes et sur leur maintien depuis lors.
Une conférence organisée par le Groupe vaudois de Philosophie, qui s'insère dans le colloque "La nation, notre avenir ?".
D’aucuns se souviennent du film Lawrence d’Arabie de David Lean et de ce qui s’y joue : la réalisation du nationalisme arabe ou "panarabisme". Ce vieux rêve fédéraliste prit naissance au XVIIIe siècle, en réaction à la tutelle ottomane ; il mena à la "grande révolte arabe" de 1916, fut trahi par les accords Sykes-Picot, puis, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il prit une ampleur considérable avec l’action du parti Baas et la plume de Michel Aflak – ce "Maurras arabe", selon Charles Saint-Prot. L’âme arabe, ce n’est pas l’islamisme ! Au contraire, l’islamisme est né, du moins s’est développé, grâce à la chute du dernier régime baasiste qui fut celui de Saddam Hussein.
À l’heure où les Occidentaux ont pris, plus ou moins directement, plus ou moins consciemment, le parti de l’internationale djihadiste contre celui des nations arabes, le Cercle Henri Lagrange propose la vidéo d’un entretien passionnant sur l’histoire et l’actualité du panarabisme.
Les débats actuels sur la situation des langues en Europe souffrent d’un déficit de réflexion.
La position dominante de l’anglais, le recul conjoint du français et de l’allemand en Europe sont le plus souvent perçus comme les marques d’une évolution inéluctable, face à laquelle les volontarismes politiques paraissent avoir peu de prise.
Le futur linguistique des Européens sera-t-il inévitablement réduit à la pratique de l'anglais ?
Cette conférence invite à réfléchir aux principales distinctions entre deux pensées politiques : fascisme italien d'un côté, nationalisme intégral français de l'autre. Quel regard portait Charles Maurras sur l'expérience politique italienne enclenchée par Benito Mussolini ?
Minutage des questions :
1:12:15 - Aujourd'hui, existe-t-il une différence entre néo-fascisme et le fascisme mussolinien ?
1:14:29 - Pourquoi certaines personnes se définissent-elles comme "fascistes romantiques" ?
1:16:18 - Est-ce qu'en poussant le vice, nous pouvons dire que la République est plus proche du fascisme que le nationalisme intégral ?
1:20:13 - La systématisation du métissage rentre-t-elle dans la déconstruction de l'identité ?
1:22:03 - Aujourd'hui, l'utilisation du terme "raciste" n'est-elle pas contre-productive ? Ce mot n'est-il pas trop souvent utilisé au point de perdre son sens ?
À l’aube de la Première Guerre mondiale, les puissances françaises et britanniques cherchent un moyen d’affaiblir l’empire ottoman, grand allié des Allemands. C’est alors qu’ils encouragent les Arabes, menés entre autres par Hussein Ibn Ali et ses fils, à se révolter contre le joug du califat turc en leur promettant un grand royaume.
Paradoxalement, c’est au même moment que sont signés les accords, initialement secrets, de Sykes-Picot (16 mai 1916), visant à "partager" la région du Moyen-Orient entre les deux puissances européennes en cas de victoire de guerre.
Dès la fin de la guerre, des protectorats sont établis sur leurs régions respectives, et ce malgré l’incohérence totale entre peuples et frontières. Ce tracé nouveau fut remis en question à plusieurs reprises dans l’histoire, notamment à l’ère du nationalisme arabe, et continue de soulever des profonds débats.
Les frontières entre États du Moyen-Orient sont-elles réellement légitimes ? Les réalités nationales s’étant crées sont-elles assez solides pour perdurer dans le temps ? Et qu’en est-il des volontés d’abolition des frontières aujourd’hui, le Moyen-Orient de Sykes-Picot est-il en train de s’essouffler ?
Une conférence organisée par l’association Panthéon-Sorbonne Monde Arabe et le média en ligne Sowt Al Arab.
Lundi 24 avril 1916, le soleil illumine Dublin. Vers 10 heures, les hommes des Irish Volunteers et de l’Irish Citizen Army font leur jonction avant d’investir la Grande Poste, symbole du pouvoir britannique. À midi, le jeune poète Patrick Pearse proclame : "Au nom de Dieu et des générations, l’Irlande appelle ses enfants à se rallier à son étendard et à frapper pour sa libération." La riposte anglaise est sanglante, et pourtant moins de six ans plus tard, le drapeau vert blanc et orange flotte sur la Grande Poste.
Cette émission est destinée à nous faire le récit de cette insurrection, et de nous aider à la comprendre. Une rétrospective haletante qui donne le goût des libertés qui s’enracinent.
En compagnie d’Henry Laurens, l'émission "Histoire Vivante" se penche sur l'épopée de l’Empire Ottoman (1299 à 1923). Car après plus de 20 ans consacrés à l’Histoire de la Palestine, le titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France agrandit son territoire de recherche pour l’orienter en direction de l’Empire Ottoman.
L'occasion de s'interroger sur les liens qui existent entre la Palestine et lʹEmpire Ottoman, lʹémergence du nationalisme dans lʹEmpire Ottoman et la question judéo-chrétienne.
D'autres problématiques plus actuelles sont aussi traitées, comme l'émergence de l'Intégrisme par la rencontre du wahabisme et d'Ibn Quelle ou lʹimplication répétée de lʹOccident dans cette région du monde.