C'est à une réflexion approfondie sur la notion de légitimité en politique et sur les processus historiques qui engendrent la naissance des républiques que nous invite Yannick Jaffré. Dans son ouvrage Vladimir Bonaparte Poutine, il compare d'une part les trajectoires de Poutine rénovateur de la vertical du pouvoir en Russie et celle de Bonaparte sous le directoire, et d'autre part l'état déplorable de la France contemporaine.
Et c'est en pratiquant ce billard à trois bandes historiques qu'il nous délivre une grande leçon de politique qui dessine en même temps une espérance pour la France.
L'histoire politique française des deux derniers siècles a régulièrement été marquée par l'irruption de grandes figures incarnant des valeurs et une énergie dans lesquelles le peuple se reconnaissait.
Comment comprendre ces séquences historiques souvent assez courtes, mais défiants les règles classiques d'exercice du pouvoir ?
Emission "Les Lundis de l'histoire", animée par Philippe Levillain.
"On voit volontiers le Lamartine de 1848 comme un poète égaré dans la politique. Il faudrait savoir au juste ce qu’était le gouvernement de Louis-Philippe et l’état de la France au milieu du XIXe siècle. Une explosion se produisit le 24 février 1848, bientôt suivie des Journées de Juin. Il vaut la peine de bien regarder et de bien comprendre la nature et la signification de ces événements." Henri Guillemin
Il existe bien deux patries. L'une est la terre des pères, le pays de la naissance et de l'éducation. Celle-ci a toujours existé. L'autre est récente. Elle date des Lumières et de la Révolution. Elle représente l'idéologie révolutionnaire. Les paroles de la Marseillaise expriment son idéal. La première est la France. La seconde n'est pas la France, mais la France est son support et son instrument.
À chacune son patriotisme : celui de la première est fait de gratitude et de piété ; celui de la seconde est marqué par la passion et par la démesure. Le patriotisme traditionnel impose le devoir de reconnaissance. Le patriotisme révolutionnaire exige le sacrifice d'innombrables vies.
Dans cet entretien, Pierre-Yves Rougeyron aborde différentes thématiques : déclin des États-Unis, place de la Chine, de la Russie, et de la France dans le monde, l'impérialiste et l'anti-impérialisme français, la sortie de l'euro et le problème de la dette, le néolibéralisme et le socialisme.
L'occasion de prendre un peu de recul face au déferlement des nouvelles d'actualité...
Index chronologique de l'entretien, partie 1 :
- Attentat islamique en Isère
- Le Panthéon arme mémorielle
- Bicentenaire de Waterloo
- Quotas de migrants
- Art contemporain et provocation
- Zemmour-Onfray, le débat
- Valls s'envoie en l'air
- Question réac au bac L
- Ecoutes de la NSA
- Yann Moix rejoint ONPC
Partie 2 (Géopolitique) :
- Liste noire russe
- Vladimir Poutine et le Pape
- Actualité des révolutions colorées
- Jean-Claude Juncker et la dictature européenne
- Tsipras, la Grèce et l'Euro
- Actualité éditoriale : Patrick Weil, Jean-Luc Mélenchon, Bernard Maris, Pascal Boniface, Hervé Juvin.
Ce qui s’est passé dans notre pays au moment de la Révolution française et sous Napoléon Ier constitue une charnière de l'histoire suisse, une crise dont est issue la Suisse moderne.
Pour en comprendre l’importance, il faut se replonger dans l’histoire longue : il est nécessaire de replacer la Suisse dans son contexte depuis le XIIIe siècle, en rappelant les problèmes les plus graves et les événements principaux qui l'ont fait évoluer. Notamment le premier traité entre le roi de France et la Confédération en 1453, ainsi que l’alliance avec la France de 1516, qui vont permettre à la Suisse de répandre son économie et sa politique à travers l’Europe.
Le point le plus important reste l’enrôlement des soldats suisses dans les différentes armées européennes, et surtout chez ses voisins français. Car ces mercenaires jouent un rôle prédominant dans la politique et l’économie de la Suisse pendant trois siècles (du XVIe au XVIIIe siècle) jusqu'à la Révolution et à l’Empire.
Ce survol historique nous conduit à la Révolution française, où les événements se succèdent, avec un rôle des Suisses toujours prépondérant.
Mais c'est en 1792, après le massacre de la garde Suisse aux Tuileries, que la longue politique de mercenariat est rompue et les relations avec la France vont aller en se détériorant.
En 1798, les armées françaises envahissent la Confédération. En 1802 arrive Napoléon Bonaparte. Celui-ci ordonne le retrait des troupes françaises de notre territoire et la restitution de la Confédération en échange de soldats. Les Suisses sont alors enrôlés dans plusieurs batailles et y jouent un rôle important.
Cette époque peu glorieuse pour la Suisse (entre 1789 et 1815) sonne malheureusement la fin d’une grande histoire militaire...
Au travers de son essai "Vladimir Bonaparte Poutine, essai sur la naissance des républiques", Yannick Jaffré s'essaie au comparatisme historique en étudiant les trajectoires parallèles du véritable homme d’état qu'est Vladimir Poutine et Bonaparte, dans le rôle qu'il a joué au sortir de la Révolution française.
L’occasion aussi de dresser l'état des lieux de l'élite qui gouverne la France aujourd'hui.
Une leçon de politique bienvenue.