S'adapter à une société malade ? Avec Barbara Stiegler sur ThinkerView.


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17.05.2019

La philosophe Barbara Stiegler travaille depuis une dizaine d'années en étroite relation avec le monde hospitalier. Elle vient de publier "Il faut s'adapter" : Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, 2019), dans lequel elle se penche sur les sources biologiques du néolibéralisme.
Car cette idéologie est beaucoup plus structurée, politique et hégémonique que l'affiliation à une simple théorie économique pourrait le laisser penser. C'est avec elle que les catégories empruntées à la biologie que sont l' "évolution", la "sélection", l' "adaptation" et la "compétition" se sont mises à dominer l'ensemble du champ politique contemporain, particulièrement dans les domaines du droit, de l'éducation et de la santé.
Barbara Stiegler, dont les travaux sont à situer dans la lignée de ceux entamés par Michel Foucault, réinstruit le procès du néolibéralisme.

Union européenne, pour ou contre ? Avec Coralie Delaume sur ThinkerView.


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10.05.2019

L'Union européenne est morte, mais elle ne le sait pas encore. Elle est morte du rejet de ses peuples qui manifestent en toute occasion une répulsion sans réserve et une défiance sans retour. Elle est morte de son inaptitude à régler les crises qui la secouent autrement que par de brutaux oukases ou par des simulacres de négociations, au terme desquels les pays les plus forts finissent par imposer leurs vues et où l'unique option qui s'offre aux plus fragiles est celle d'une humiliante reddition. Elle est morte de l'échec spectaculaire de son modèle économique, échec conjoint du Marché unique et de l'euro. Elle est morte, enfin, de son illégitimité démocratique, de ses fondations juridiques baroques, de ses traités qui ont remplacé la souveraineté populaire par une technostructure sans vision.
Alors, l'Union européenne, pour ou contre ?

Un parcours philosophique, 1968-2018. Avec Paul-François Paoli sur Radio Courtoisie.


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24.09.2018

Des années 1970 à nos jours, Paul-François Paoli a traversé tous les bouleversements intellectuels et politiques. Il a cru au communisme avant de devenir conservateur. Mêlant grande et petite histoire, il relate les lendemains de Mai 68, où chacun voulait vivre selon son désir ; les années 1970, où la société libérale-libertaire a supplanté celle de l'après-guerre ; les années 1980, où la sexualité s'est confrontée aux lois du marché ; les années 1990, celles de toutes les désillusions – et les années 2000, où une nostalgie conservatrice a saisi la France.
Son récit est aussi l'occasion d'établir et de commenter la bibliothèque emblématique de ces décennies : de René Girard à Jean-Claude Michéa, en passant par Jean-Paul Sartre, Raymond Aron, Michel Foucault, Marcel Gauchet, Alexandre Soljenitsyne, Bernard-Henri Lévy, Michel Houellebecq ou encore Michel Onfray, Pierre Boutang et bien d'autres.
Entre chaos et fracas, passions et résignations, exaltations et désillusions, voici les confessions vraies d'un homme qui peut dire, avec Musset, que "l'espérance est restée en route, et le bonheur a manqué de parole".

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

"Il faut s'adapter" : sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


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05.03.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir.
Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts.
Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif.
Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

Combattre l'oligarchie. Avec Olivier Rey et Natacha Polony à Sciences-Po.


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28.01.2019

Personne, au sein de notre classe politique, n'aurait aujourd'hui l'idée de ne pas se présenter comme un défenseur de la démocratie. Alors même que tout le monde est démocrate, il apparaît pourtant que la démocratie représentative dans laquelle nous vivons n'est ni représentative ni même réellement démocratique.
Le sentiment de dépossession s'étend de plus en plus en France et le peuple comme sujet politique a de moins en moins l’impression d'être pris en compte dans le processus de décision politique. La crise des gilets jaunes nous le montre chaque jour, et les racines de cette crise sont profondes.
Il est donc plus que jamais urgent, pour quiconque défend la souveraineté populaire, de s'interroger sur les implications d'une authentique reconquête démocratique et sur la manière de recréer de l'autonomie, condition nécessaire à celle-ci. Notre société est en effet de plus en plus aliénante et il nous faut entamer une remise en cause profonde du système à l'origine de cette aliénation.
Afin de mener cette réflexion, deux penseurs qui ont consacré une grande partie de leur œuvre à la question de l'autonomie sont reçus : la journaliste et essayiste Natacha Polony et le philosophe et mathématicien Olivier Rey.

Une conférence organisée par l'association "Critique de la Raison Européenne".

Macron et l'Allemagne, "souveraineté européenne" ou servitude volontaire ? Avec Coralie Delaume et Pierre Manent à Sciences-Po.


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27.11.2018

Emmanuel Macron a des milliers de gilets jaunes aux trousses, mais il nous l'assure : il garde le cap ! Et pour cela il a une recette magique, qu'il utilise presque quotidiennement depuis son élection : son "projet européen".
C'est grâce à lui qu'il tente d'avancer, et d'affirmer qu'un espoir existe encore dans le macronisme. C'est aussi au nom de cette "souveraineté européenne" qu'il entretient cette relation si particulière avec l'Allemagne, et qu'il espère coûte que coûte obtenir des concessions de ce pays pour faire avancer ce "rêve européen". Un rêve européen qui est donc profondément lié à sa relation avec Angela Merkel et à l'état de santé du "couple franco-allemand".
Coralie Delaume vient justement de publier Le couple franco-allemand n'existe pas : elle nous explique pourquoi il est illusoire de croire en cette relation et nous parle du poids démesuré de l'Allemagne dans l'Union européenne. Elle reviend également sur la politique européenne d'Emmanuel Macron et aborde la question de l'état actuel d'une Union qui ne manque pas de montrer chaque jour un peu plus les prémisses de son effondrement.
Dans un second temps, Pierre Manent se pencher sur la persistance de la germanolâtrie de nos élites et examine cet OVNI conceptuel qu'est la "souveraineté européenne" dont Emmanuel Macron nous vante les mérites. Avec en creux un enjeu fondamental : si cet ultime carte du macronisme n'est qu'une escroquerie intellectuelle pure et simple, que reste-il à Emmanuel Macron ?

Une conférence organisée par l'association "Critique de la Raison Européenne".

Gilets Jaunes : l'insurrection dans l'impasse ? Avec Michel Drac sur TV Libertés.


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02.2019

Écrivain et blogueur à succès, Michel Drac nous livre une brillante analyse sur les changements profonds qui sont à l'oeuvre dans la société française.
Il évoque la mutation du paysage politique en cours et à venir, la révolte des Gilets Jaunes qu'il qualifie d'impasse et la peur grandissante des élites.

L'économie du réel. Avec David Cayla à la Nouvelle Action Royaliste.


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21.11.2018

Docteur en économie, membre du collectif des "Économistes atterrés", David Cayla vient de publier L'économie du réel, dans lequel il se livre à une critique en règle du modèle économique dominant.
Face au mythe du marché autorégulateur et aux recettes néolibérales, comment redonner force au politique afin que les logiques marchandes soient de nouveau intégrées dans le système social ?
L'actualité la plus immédiate dit à quel point il est urgent de répondre à cette question.